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Chap I : Une nouvelle arrivante


Je fus réveillée par la lumière des néons sur le plafond, ce n'était pas agréable, ce n'était pas doux, c'était à l'image de mon entrée dans Dread cast. Dans mon lit, en boule, je ne voulais pas bouger, pourtant une petite voix dans ma tête me motivait à avancer, comme si quelqu'un m'attendait derrière la porte de la chambre, étais je folle ?

Je n'avais aucun souvenir de mon passé et bizarrement la prochaine chose que je fis après m'être levé du lit était de me toucher le visage, suite à cela, je regardais mon reflet sur la grosse vitre de la porte et je souris. Poussant doucement celle-ci je me retrouvais dans un long couloir, sans fenêtre, sans bruit, mais avec toujours ces néons qui brillaient tellement fort sur moi que mes yeux, pas encore habitués, se plissaient doucement. J'avais déja l'impression d'avoir tellement marché...Un mal aux mollets me prit , j'avais l'impression d'avoir des jambes lourdes et moles à la fois, comme un enfant apprenant à faire ses premiers pas, mais la douleur me quitta vite car j'entendis des voix.

Devant moi un orc, il était grand, il me regardait avec intensité cela me transperça et dans le doute je fis un pas en arrière. Puis, il y'avait cette femme à ses côtés, je ne parlais pas, je ne souriais pas, je penchai juste ma tête sur le côté en clignant un peu des yeux pour bien graver leur mémoire dans ma tête alors qu'elle me disait qu'une autre personne allait arriver pour moi. Une autre personne ? Moi qui avais ressenti au plus profond de mes entrailles que quelqu'un m'attendrait à la sortie de cette chambre, ce n'était donc pas elle ? Je regardais une nouvelle fois l'orc qui partait avec elle et me mordilla la lèvre paniquant un peu de me retrouver seule ici.

Quelqu'un viendrait donc me chercher, mais quand ? Cela faisait déjà un moment que j'attendais, à l'entrée il n'y avait rien, outre les deux corps, encore en habit d’hôpital, comme moi, qui étaient endormis sur des sièges. L'un se réveilla soudain, je sursautai en me collant dos à un mur, mais lui, visiblement, savait déjà quoi faire. Il n'eut pas un regard pour moi et sortit du bâtiment en s'engouffrant dans la ville, je ne pouvais m’empêcher de penser : "quelle chance de savoir quoi faire".





Il me fallut encore plusieurs minutes avant d'avoir le courage de sortir moi aussi, ne voyant personne arriver je voulais moi aussi découvrir ce qui m'attendait dehors. A peine la porte de l’hôpital refermée qu'un brouillard m’empêcha de pouvoir admirer quoi que ce soit, j’avance donc de plusieurs pas avant de me mettre à toucher, quelque chose piqua ma gorge, l'air ici était-il empoisonné ? Le brouillard devant moi s'intensifia à tel point que je n'arrivais même plus à revenir sur mes pas, perdue dans la rue, la gorge en feu, les yeux brûlants je me mis à genoux au sol, essayant de recouvrir la tête de mes bras pour me protéger et le courage me quittant peu à peu, je me mis à pleurer.
C'est à ce moment que l'orc d'un peu plus tôt sortit d'un bâtiment qui était juste devant moi, suivit d'un autre homme qui se mit à genoux pour m'aider à me relever. Il se présenta à moi sous le nom de Koe, qui deviendrait très vite, après quelques secondes de discussion Koe, l'elfe aux grandes oreilles. L'orc reprit sa route, l'elfe m'embarqua avec lui et c'est donc ainsi que ma vie se poursuivit.

-Découverte de ma nouvelle vie-

Une petite pièce, un lit et de quoi ranger des affaires que je n'ai pas. L'elfe aux grandes oreilles voulait que je porte une jupe orange, bien trop voyante pour moi qui voulais juste me faire oublier, alors je décidai de rester avec mon pantalon d’hôpital en lui rendant poliment le textile. Il semblait contrarié et partit quelques instants pour revenir avec un bas aux couleurs bien plus sombres. Ne voulant pas le contrarier je m'excusai avant de me cacher derrière une porte pour porter les vêtements qu'il voulait que je mette. Il n'y avait pas vraiment de découverte, ni de tour de ville, juste un plan, mais surtout beaucoup de chose à retenir après seulement 1 cycle d'arrivée. Une liste avec des noms qu'il fallait surtout éviter, des règles à respecter et cette histoire de diplôme d’aptitude qu'il fallait passer afin de connaître l'histoire de la ville. À la suite de cela et quelques échanges il reprit la route et je regardai le temps en entre ouvrant la porte, me demandant si ce brouillard tueur de gorge allait durer pour toujours. Je sortis dehors à nouveau pendant que je pouvais encore y voir quelque chose, ici tout se ressemble, des bâtisses en béton et parfois une maison où un bâtiment bien plus joli qu'un autre. Occupée à regarder une boutique je ne fis pas attention à ce qu'il y'avait devant moi et c'est en percutant quelqu'un que je réagis enfin.
Devant elle un homme, cela la rassura un peu, elle était sur le point de s'excuser mais sentit un souffle chaud vers sa gauche, tournant la tête, les yeux ronds, elle fit un bon et poussa un cri de peur. Elle ne le savait pas encore, mais devant elle, pleine de sang, une gnolle du nom de Nerea. Griffes en dehors, crocs en avant, un cauchemar sur patte ! Aussi quand celle-ci tenta de rassurer la pauvre Amaya par un « ne t’inquiète pas je ne suis pas méchante » l’effet inverse se produisit elle recula pour prendre la fuite mais reçut à la place de la bave sur sa tête. Relevant celle-ci un elle vit un énorme troll en tenue d’hôpital qui louchait sur elle en lui disant "j'ai faim je peux te manger ?". Trop pour son petit cœur elle partit aussi vite que l'éclair bien loin de ce qui devait être le centre de la ville, se perdant dans le nord de la ville, arrivant même à la limite de celle-ci alors que l'obscurité commençait à être plus intense encore qu'un peu plus tôt.
L'endroit où elle était semblait bien chic, il y'avait de belles villas et les immeubles semblaient bien plus luxueux qu'ailleurs. Amaya sortit donc son plan essayant de se repérer dans la ville quand elle senti des doigts effleurer ses hanches, elle poussa un léger cri et se retourna. Une conversation eut lieu, si elle semblait plutôt anodine au début, elle vira très vite au sous-entendu vers la fin, une invitation dans l'appartement de l'homme fut donnée et la brune déclina gentiment par un : " peut-être plus tard" avant de fuir très rapidement en regagnant sa chambre.
Les seules choses qu'elle avait vus aujourd'hui étaient du sang, de la bave, des belles maisons et une liste de nom avec des photos de gens à fuir. Les choses qu'elle avaient ressentis étaient de la peur, de la peur, et encore de la peur. Effrayée, elle fixa son regard vert sur sa porte close et susurra :


Je ne veux plus jamais que quelqu'un m'approche... jamais ....

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Fiche Amaya
07 Août 2019
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