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Cacher
1 - La fabrique de batailles.
C'était un mardi et il pleuvait. Ce matin là, je me réveillais, non sans une sensation bizarre qui fourmillais entre mes tempes. C'était une impression que je ne saurai qualifier, expliquer, j'approcherai ce quelque chose de comme, un ordre ou une instruction, qui me fit, rapidement sortir de mes songes. Une électricité fascinante traversait mes veines, elle alimentait les muscles de mes bras, mes épaules, mes omoplates, puis, elle galvanisait chaque parcelle musculeuse de mon corps. Naturellement, mon regard qui s'était curieusement mit à observer la belle femme à mes côtés, se voyait éconduit par cette énergie, vers mon holster, mes armes, qui, elles étaient disposées sur un meuble, non loin de mon lit. Je me souviens bien avoir posé entièrement la plante de mes pieds sur le sol, frais, pour me hisser sur mes habiles jambes. Je marchais, lentement, face au meuble, mes doigts, vinrent simplement effleurer ces armes, que j'avais délaissé, par manque de temps, motivation et autre. C'est vrai, que ces dernières semaines, mon focus s'était concentré sur Allie et la venue de Valerys. Bien que je n'éprouve peu d'affection pour celui-ci, je savais bien, qu'il était le précieux être d'Allie. Et à y repenser, il est vrai, que durant cette période même, j'étais resté pensif, je voulais sortir, gambader, batailler même. J'ai manqué à beaucoup d'escarmouches, d'excursions.
J'avais replié mon T-shirt, correctement, format A4. En le regardant, je me disais qu'il était la signature de mon retrait, et la complaisance dans laquelle, sobrement, je m'étais habitué. Sur mon corps, j'appliquais ma tenue de combat, une veste sombre aux teintes enflammées, un rouge carmin sombre, mais délicat. Un pantalon, noir, tout comme les bottes, qui elles même, étaient également surligné d'un rouge sombre. Et, mon corps se baladait dans la pièce, et mon regard alternait entre la sortie et Allie. Je réfléchissais sur la conjugaison de ces vibrations combattives, ainsi que de cette autre partie de moi, qui, comblée de partager une union avec Allie. Il était sûr, certain même, pas question à un seul moment de sacrifier quelconque sentiment amoureux. Je m'étais approché de ma compagne, lui soufflant doucement, quelques mots, tout en balayant ses sombres mèches, de mes doigts. Je lui ai fait par de mes pensées, de mes motivations, de mon désir pour elle, mais aussi, de cette fatalité qui me hante l'esprit, irrémédiablement, et je ne suis pantin, que de ces êtres aux desseins supposés maléfiques.
Aujourd'hui, je suis résolument combattant d'Orion, activement, mais j'ai pu me poser les bonnes questions au bon moment, sans le voiler la face, ces pensées, n'avaient rien d'intelligible au début, j'ai beaucoup rêvé, cauchemardé. Et un nom, s'est présenté dans mon esprit "La fabrique des batailles". Et si, tout simplement, en moi, dans ma puce APM, un petit programme, un quelque chose de subtile, me rappelait à l'ordre, enfin.. Au chaos pour ainsi dire, à chaque fois, que je m'éloigne trop d'un chemin. Ce serait un chemin, prédéfini, dessiné, imaginé mais codifié complexement. Quelque chose de si complexe, que cela se noie naturellement dans nos vies, elle répond au même schéma que les pulsions sexuelles si soudaines, qui parfois, me provoquent des vertiges, ou alors, à ces envies irrévocables de se flinguer la puce. Et si finalement, nous n'étions pas des victimes, des jouets ou des pantins. Non, ce serait trop gros haha..
Il y a un matin, aussi, où, décidemment, je me suis rendu compte, que j'ai changé. Que je suis passé à autre chose. Tout comme si la mélancolie, le déni et les remords, s'étaient fait fumer en une nuit. C'était ce matin d'ailleurs. Je vérifiais mon équipement. Et pourtant, au SaS, au moment où les premiers combattants commençaient à descendre, je me rendais compte que je manquais de cartouches. J'ajustais ma cagoule, mon casque, je sanglais bien le gilet tactique. Et je rejoignais les souterrains, au pas de course, et c'était clairement une course, puisque même les vautours vont plus vite que nous, et sont déjà en train de se brancher au SaS, quand nous, on dérape pour se mettre en position. L'échelle menant à Marran, allait tomber d'un moment à l'autre, et pendant ce laps de temps, pas un bruit. Pas un bruit, depuis le "GO" des hackers. Et ce laps de temps, tous nos regards, étaient portés, levés vers le SaS, nos mains sur nos armes respectives, et l'autre, prête à choper l'échelle pour frapper le Militarium d'une intervention éclair.
Une fois sorti du Militarium, radios branchées, le canal opération lancé, on se lance dans les rues, et on rejoint les différents combats. Les positionnements et instructions, les sappes et les désengagements sont échangés, ça bataille autant avec les mots qu'avec les cartouches ou les coups d'agrimensor. De mon côté, après avoir affronté, celle que je considérais comme une sœur, je me suis déporté sur patrouille de Marran. Aléatoirement, je me baladais, entrant dans un bâtiment, puis un autre, suivant une liste d'adresses que je regardais entre chaque mouvement. Bien que cela faisait six années que j'avais quitté Marran, je peinais à me retrouver dans les rues & avenues. Niveau radio, les combats s'étaient éteint après la dernière cuve en liste. Mon excursion, je la continuai subtilement, me faisant absent pour la suite des combats, ce que je voulais, c'était ramener des prisonniers en Orion. Mon inspection s'était arrêtée dans une entreprise, en fouillant les bureaux, j'étais tombé, sur une individu tout à fait particulière. Je suppose, que son système d'exploitation ou ses capteurs, mirent du temps à actualiser ma présence. La menaçant d'un gun, canon chargé et orienté vers sa tête, j'étais à ce moment là, en train de faire venir le Frelon. Un échange. Très froid et distant, s'était engagé entre elle et moi. Résolument à essayer de lui faire ouvrir les yeux, et elle, insensible, indifférente, fixée sur sa doctrine ou ses programmes, figé dans ce réseau, que je considère mauvais. Nous avons été interrompu par l'approche mystique de la Leader Frelon, cette silhouette à la fois sombre, perturbante, floue, était-ce l'excédent de sang qui magnifiait sa prestance ? Je lui soufflai quelques mots, un bref résumé, avant de la laisser, œuvrer, me retirant en quelques pas, rejoignant la venelle.
Et là, après cette journée, je ne suis pas fatigué. Je suis en manque et en proie à des désirs forts. L'envie d'y retourner, faire valoir Orion. Mais aussi, j'aimerais dépenser quelques milliers de crédits dans des customs insignifiants, mais aucun me plaît. C'est peut-être ça aussi la vie, ma vie. Être sujet à ce genre de pensées dénuées de profit moral. J'attends cette nuit, pour retourner dans la fabrique de bataille, et je rejoindrai mon escarmouche, dans ces déluges de feux, de mort, dans ces éclats de sauvage. Je serai leur infirmier de combat. Demain, peut-être, je n'existerai plus. Mais ces rêves de bataille me plaisent.
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Informations sur l'article
Log_Pavlov_Iudas
24 Septembre 2021
685√
8☆
3◊
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◊ Commentaires
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Allie (39☆) Le 25 Septembre 2021
♥ -
Jinta~58437 (714☆) Le 26 Septembre 2021
Ce que j'aime avec cet article malgré les quelques petits accrocs à la lecture (Pas grand chose, un peu trop de virgules parfois ou quelques répétitions) c'est qu'on sent qu'il a été écrit avec un certain feeling, avec une idée en tête, avec un sentiment qui se transmet sans mal au fur et à mesure que la lecture avance et qu'on s'immisce dans la vie de Iudas, et c'est un vrai régal pour quelqu'un qui ne s'arrête pas souvent lire des articles (J'aime que quand y'a des images, mais il faut pas me juger ok), merci pour ça ! -
Casey (491☆) Le 19 Octobre 2021
Tiens, je suis passé à côté de cet article. Ambiance très "militaire".