EDC de 70926
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Trois Ans
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"Celui qui combat des monstres doit prendre garde
à ne pas devenir monstre lui-même.
Et si tu regardes longtemps un abîme,
l’abîme regarde aussi en toi."
...
* * *
* *
*
...
Foutu karma.
Je me retrouvais donc là, assise sur la paillasse inconfortable de ma cellule de la prison Impériale. Le moment me semblait adéquat pour passer en revue ma vie ici, sur les terres de ce que l'on appelle l'Empire. Regard dans le vague, coudes en appuis sur mon pantalon de prisonnière à observer le sol douteux, serait-ce la femme se prenant pour une chanteuse dans la cellule d'à côté ou bien le vide de mon existence qui faisait que rien ne me revenait de particulier ?
Rien en dehors Lyna et son crâne éclaté contre le mur j'entends. En dehors de ses agresseurs impunis, de mes proches tordus et de ces programmes inachevés sur mon deck. Oui, rien.
Quoique si, évidemment. Comment pouvais-je oublier la raison qui m'avait conduite ici ?
Je souriait doucement, cynique. J'allais donc fêter mes quatre ans dans quelques jours et je réalisais que j'avais consacré les trois quarts de ma vie à atterrir ici, pour dix neuf cycles horaires.
Rien en dehors Lyna et son crâne éclaté contre le mur j'entends. En dehors de ses agresseurs impunis, de mes proches tordus et de ces programmes inachevés sur mon deck. Oui, rien.
Quoique si, évidemment. Comment pouvais-je oublier la raison qui m'avait conduite ici ?
Je souriait doucement, cynique. J'allais donc fêter mes quatre ans dans quelques jours et je réalisais que j'avais consacré les trois quarts de ma vie à atterrir ici, pour dix neuf cycles horaires.
Tout ça pour ça hin hin.
Trois ans. Trois ans c'était le nombre d'années où presque chaque jour, j'envoyais un com' à on-sait-qui. Com' que je copiais collais sur un EM qui n'était de toute évidence pas suivis par celle qui le devait et qui m'avait encouragée à poursuivre dans cette illégalité ô combien foireuse. Pendant trois ans, je lisais les réponses à ce com', les copiais et les collais dans un EM jusqu'à ce que ces copier-coller se comptent par demi millier et puis, j'en copiais collais les nouvelles réponses, faisant de mes journées des copier-coller de copier-coller.
Pfiou.
Ajoutez à ça que chaque année je me rendais dans un appartement qui n'avait visiblement que de sécurisant le digicode et la porte blindée. La première fois je n'y ais vu personne. La seconde fois, j'allais y coucher pour les beaux yeux de mon aveugle spectatrice. La troisième fois, je commençais à y oublier que je n'étais pas là par hasard et ce fût l'une des premières fois où je me suis sentie bien.
Je soupirais, ajoutant un peu plus d'humidité à celle qui semblait parfois faire pleurer les murs de ma cellule.
Je soupirais, ajoutant un peu plus d'humidité à celle qui semblait parfois faire pleurer les murs de ma cellule.
Et dire que je pensais être utile. Et dire qu'encore une fois je faisais confiance.
Combien ais-je touché pour en arriver là ? Que dalle. Ais-je au moins été aidée un minimum par celle qui m'avait mise indirectement dans cette situation ? Non.
Trop bon trop con qu'ils disaient.
Combien ais-je touché pour en arriver là ? Que dalle. Ais-je au moins été aidée un minimum par celle qui m'avait mise indirectement dans cette situation ? Non.
Trop bon trop con qu'ils disaient.
Trop bon trop con...
...
Assise sur la paillasse malpropre de la cellule numéro six, je repassais donc trois ans de mensonge en revue. Le pire dans l'histoire, c'est que tout se passait bien, jusqu'à ce que le père de Lyna me cuve. En allant porter plainte, je me suis jetée encore une fois dans la gueule du rat. Enfin... D'un rat sacrément con et incompétent. Parce que j'étais dans le camp de ce rat. Je pouvais lui fournir d'incroyables opportunités je pense. Mais ce rat, trop stupide pour voir plus loin que le bout de son nez, m'a avalée.
Mais bientôt, je divague... Les pensées se heurtent contre les parois de la cellule et rebondissent en un écho silencieux, résonant en moi comme si moi seule ne les avais jamais émises. Je lève les yeux du béton salasse qui pave ma chambre d'un soir. J'observe les murs.
...
* * *
Assise sur la paillasse malpropre de la cellule numéro six, je repassais donc trois ans de mensonge en revue. Le pire dans l'histoire, c'est que tout se passait bien, jusqu'à ce que le père de Lyna me cuve. En allant porter plainte, je me suis jetée encore une fois dans la gueule du rat. Enfin... D'un rat sacrément con et incompétent. Parce que j'étais dans le camp de ce rat. Je pouvais lui fournir d'incroyables opportunités je pense. Mais ce rat, trop stupide pour voir plus loin que le bout de son nez, m'a avalée.
Mais bientôt, je divague... Les pensées se heurtent contre les parois de la cellule et rebondissent en un écho silencieux, résonant en moi comme si moi seule ne les avais jamais émises. Je lève les yeux du béton salasse qui pave ma chambre d'un soir. J'observe les murs.
Mais quand j'y repense... Tout ces pions obéissants... N'importe qui avec un bout de tissus coloré brodé sur l'épaule pourrait leur ordonner de cramer l'APM d'un innocent qu'ils le feraient.
« Je ne saurais dire... », « Ce n'est pas à moi de vous dire... », « ..peut être que mais ce n'est pas de mon ressort. »
Stupides. Moi qui d'habitude ne ressent rien, quelque chose de nouveau naissait dans les recoins sinueux de ma petite tête plumée. Une impression de dégoût. Quelque chose qui vous donne envie de... De je ne sais pas.
Sans Peine plus de Joie, sans Amour plus de Haine.
Désillusions de la petite NI qui sommeillait encore en moi, comment aurais-je pu imaginer un CdO compétant ? Comment aurais-je pu imaginer que même après leur avoir presque mâché le travail ils auraient pu attraper ce génie de la fuite ? Douces désillusions d'un être pensant, vivant dans une carcasse putride.
...
Assise sur une paillasse infâme avec vue sur fosse, je réalisais que cet échec cuisant marquait sûrement le début d'autre chose. La fin du mensonge, l'avènement du vide que je suis. L'ouverture de mes idéaux et la fermeture de ces rêves préinstallés de Nemo Intra.
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Assise sur une paillasse infâme avec vue sur fosse, je réalisais que cet échec cuisant marquait sûrement le début d'autre chose. La fin du mensonge, l'avènement du vide que je suis. L'ouverture de mes idéaux et la fermeture de ces rêves préinstallés de Nemo Intra.
L'ultime trahison avant que les rayons de lumière ne percent à nouveau le smog.
L'ultime chance de cette fois-ci, Servir l'Humanité.
L'ultime chance de cette fois-ci, Servir l'Humanité.
Mais... Encore faut-il qu'il me la laisse cette chance.
* * *
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Informations sur l'article
In RP memoriae
19 Août 2019
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6☆
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◊ Commentaires
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Minh-Su (232☆) Le 19 Août 2019
T'as plus qu'à rejoindre le Sud, princesse. -
Enylwën~65945 (563☆) Le 24 Août 2019
J'ai adoré