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La Porte de la Vérité.
Était-il toujours le même; l'être originel et singulier après chaque énième itération de son clone? Comment pouvait-il en être parfaitement sûr, que rien de son corps ne s'altère jamais malgré l'empreinte du temps qui passe.
Où qu'il soit, au-delà de la mer des sables, dans l'immensité de la Jungle infinie, l'indicible terreur le guette et le fait blêmir de peur. Des entrailles de la terre, remontent de faibles lueurs gluantes. Mais il est impossible d'y échapper. Il y est allé de nombreuses fois, et il n'en est jamais vraiment revenu.
Je ne suis plus moi...
Son âme n'a point laissé filtrer ce que l'Oeil a vu, à travers la Porte de la Vérité. Quelques chose en son for intérieur avait définitivement changé. Une métamorphose inéluctable de l'Être. Qu'est-ce qui demeure éternel et absolu, au-delà du Seuil? Est-ce l'esprit, ou un vaste monde inconnu au-delà du regard mordoré?
Il foule une planète hostile à la recherche du temps perdu. Son legs, sa lignée, la race des humains primordiaux auxquels il est tant attaché. Il tend ses bras vers les ténèbres et les agite fébrilement. Aucune lumière alentours, alors qu'il cherche désespérément à saisir l'anse de sa funeste destinée qui lui échappe.
Consumé dans l'air du Temps...
De grandes failles sont creusées en secret, là où les pores de Kepler auraient dû suffire. Dans l'épaisse obscurité, les Choses ont appris à marcher, celles qui auraient dû seulement ramper. Une seule chose l'obsédait ; la vengeance était imminente, tandis qu'il scandait une vendetta contre la Bête.
Sans crier gare, le Léviathan lui arrache le Masque. Il se débat dans son inconscience et hurle d'effroi. On a profané sa chère identité, qu'on a décomposé et réduit en miettes. Sa chair même, brûlée à vif. Seule la conscience perdure, mais cela n'a plus aucune importance. Son esprit volatile, virevolte là où l'espace est inscrit.
Rendez-moi mon visage!
Il prie et invoque beaucoup, mais sa foi se désagrège dans la Rage. Lazarus est mort et ne reviendra pas. Quant à Icarus, privé de ses ailes, il ne revolera plus jamais. Béni soi le Seigneur. Béni celui qui dissipe la terreur dans les coeurs, et raffermit les pas dans l'Abime lointain. Car quand l'Homme est perdu, il n'y a alors pour lui, ni secoureur, ni ami chaleureux pour l'aider.
Au-delà de la Porte demeure le Vide, le Rien. Il erre emprisonné dans des réminiscences d'une vie passée, qui abondent et qui submergent intempestivement sa mémoire morcelée. Il voit l'inévitable fin des clones sans vie, partout autour de lui. Alors il se remémore la Promesse faite; la Destinée Manifeste et l'Héritage.
Ma vie, à Dieu et à l'Imperium.
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....
Casey, réveille-toi...
Informations sur l'article
Ni commencement, ni fin, bien au contraire.
02 Novembre 2022
522√
11☆
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◊ Commentaires
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Barshabba (154☆) Le 02 Novembre 2022
Casey connaîtrait-il par les songes le visage de la bête immonde ? -
Scarlett~39190 (293☆) Le 02 Novembre 2022
Yes