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A. comme Roméo (I)
"Elle était donc couchée et se laissait aimer
Et du haut du divan elle souriait d'aise."
Baudelaire
Et du haut du divan elle souriait d'aise."
Baudelaire
Je t'entache d'une nouvelle histoire, d'un drame dont nous serons les protagonistes et les spectateurs. Comme tu le dis si bien, nous peindrons une nouvelle toile, Collectionneur. Pourtant, c'est une pièce qui se joue, j'aurais tout fabriqué lentement, tissant la scène, mes paroles n'étant que le résultat d'une répétition créée pour l'occasion. Voici donc notre pièce. Ô mon A. comme Romeo.
Nous sonnions, traversant les méandres du secteur à votre recherche. Même si l'excuse d'une mise à jour fut bonne, elle n'en était pas moins fausse. Comme le CdO qui traqua un rebelle, l'usant comme excuse pour coffrer nos compagnons, j'usais de la mise à jour comme d'un prétexte pour vous assurer une mort rapide. Promis. Sans souffrances et sans cris, discrète dans cette nuit si paisible.
Sur les trente adresses triées, deux nous résistâmes. ''Ayez une vie bordel ! Dormez !". Elle jura doucement, les trois âmes des intrus finissant par obéir à l'ordre de l'Opaline. ''On bouge, ça tourne." La dernière ligne droite, la fatigue martelait et pendant que certains furent notés dans la base de données, la main levée dans le vide lorsqu'elle nota les derniers noms de la prise du soir, un message.
"Ça tombe bien je m'ennuyais un peu, en vrai !
Alors j'ai une vraie question.
Pourquoi ? Noble ? CdL ? Vraie question."
Elle cilla, prunelles dans le vide, regard aussi vague que sa pensée embourbée à cet instant. La fatigue, je vous jure. Alors, son implant brilla pour transmettre son excuse. Comme Aexe l'aura fait quelques jours avant.
"Loulou, je ne te cherche pas toi spécifiquement ! Si je devais traquer une seule personne, tous tes cercles auraient sonné, pas juste un !"
Un souffle passera ses lèvres, elle s'enorgueillit. Il venait de trahir l'un de ses cercles alors le nom est noté en rouge suivi de celui du Legat avec une entête toute particulière, en gras : "Ennemis''. C'était ainsi, le Nord et le Sud en guerre depuis plusieurs jours. Il n'y avait rien à expliquer, rien à justifier. Ca avait merdé quelque part et le résultat de cette traque et de cette défense n'était que le la juste réaction en chaine.
Elle rentra, s'armant de son armure, une batte contre sa joue prête à la sortir de sous l'oreiller à la moindre offense. Mais alors que le sommeil perçait, qu'il l'ensorcelait de sa pérenne voix en l'encourageant à sombrer pour rejoindre les affres de ses cauchemars, s'affichèrent de nouvelles lignes. Il souhaitait parler. Il est plutôt léger cet homme. Un sourire fut arraché, fendant le visage en un niaiseux amusement. Elle s'efforça à lutter, à se battre comme chaque jour, elle chassa la Colère pour un instant, l'obligeant à se tapir. Dors ma peur, dors et laisse moi vivre un peu, rester un peu plus longtemps éveillée. Pour lui murmurer que tu le trouverais sans réelle conviction. Tu ne lui veux pas de mal, mais tu as besoin de garder ton égo intact, d'être fière et froide, ce bloc de marbre blanc, cette statue si parfaite que tu fais ressentir portant le masque de ta fureur sans faille, sans fin.
"J'ai plus de 40 cercles où j'ai accès Juliette.
Bon courage.."
Elle rit. Comme une idiote. Rien ne saurait l'arrêter mais lui aussi était sûr. Jusqu'où très cher ? Roméo ? L'étrangeté de la situation ne la rendit que plus admirative. Ou peut être sa stupidité pu l'émouvoir un peu. Il est étrange, comme tout ceux qui entre dans sa vie, son petit cercle si clos. Aux quatre murs du secteur, une oeuvre saura se peindre sans doute. Celle autour de ce qui nous préoccupe tous. La mort et l'amour. Quelle délicieuse ivresse que d'imaginer concilier les deux. Il avait raison, un A portant un symbole bien qu'à son éplorement, il ne lui était pas destiné. L'égo, vous vous souvenez ?
''Bien considère moi comme ton client.''
Elle se retournait dans ce lit, froissa un drap en ramenant ses jambes contre elle. Elle attendit d'être prise par Morphée pendant qu'elle osa un simple "Mah, oui, reposes toi." comme ultime demande avant de préparer le Collectionneur à ce qui l'attend demain. Ce A n'en sera que plus parfait.
1/325.4
''Tu aimes les drames ?''
''Je n'arrive pas vraiment à être impacté par ce qui m'entoure, pour être franc. Alors le drame, vraiment, ça n'arrive pas à coller.''
2/325.4
''En réalité... tu aimes peut être ça. Le drame.''
''J'aime ça, oui. On écrit toujours mieux sur le drame."
''Tu aimes les drames ?''
''Je n'arrive pas vraiment à être impacté par ce qui m'entoure, pour être franc. Alors le drame, vraiment, ça n'arrive pas à coller.''
2/325.4
''En réalité... tu aimes peut être ça. Le drame.''
''J'aime ça, oui. On écrit toujours mieux sur le drame."
C'est...
... Vrai.
Roméo.
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Les Autres
24 Mars 2021
957√
11☆
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Jorem (174☆) Le 24 Mars 2021
"Hélas! il y a plus de péril pour moi dans ton regard que dans vingt de leurs épées: que ton oeil me soit doux, et je suis à l'épreuve de leur inimitié."