EDC de 69166
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II. Raison(s)
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Accoudée à un large balcon, une clope près des lèvres, se consumant petit à petit, allumée depuis plusieurs minutes maintenant, la cendre y stagnant, ne bougeant pas d'un millimètre, s'accrochant. Comme ce regard, constant. Contemplant un océan, un synonyme de liberté je disais. J'y repense, parfois. Souvent.
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Cette soirée, la magie d'un premier soir, de nos premières nuits. La mer s'agitant autour de nous, nous avions interdiction de nous embrasser. Et pourtant, j'y repense constamment. A ces doux instants, une cigarette aux lèvres, se consumant avec ma force, avec mes sentiments. Je m'accrochais à toi, regard fixant un horizon sans fin, fixant le rose du ciel au couché du soleil, noyée par cette sensation terrible et à la fois délicieuse.
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Je retourne sur mes pas, pieds nus dans cette maison, peau frôlant le sable échoué à cette étage, la poussière des jours où nous n'avions simplement pas envie de faire autre chose que rester bras dessous, bras dessus. A se regarder, comme deux idiots. A en rire, à se disputer aussi.
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Ce que j'aimais nos disputes. Tu te souviens ? De cette journée où j'ai failli mourir par ta faute ? Tu es venu proche de moi, une supplique pour simplement pouvoir voir mon regard, mes larmes roulant sur mes joues. Qu'il est facile de craquer, de t'aimer simplement parce que tu es d'une sincérité désarmante. D'une douceur et d'une folie à couper le souffle.
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J'avançais doucement à travers le salon, soleil tapant sur les vitres, près à disparaître, illuminant notre espace. Cigarette entre les lippes, un café froid m'attendait. Tes cafés. Ceux avec le lait, les 7 cuillères de chocolat chaud et une seule d'un café brut, noir. Tasse en main, l'autre m'assiste pour fermer convenablement mon peignoir. Une gorgée seulement... pour me rappeler à quel point cela me manquera et me manque aujourd'hui.
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Il y avait aussi ces glaces immenses, j'étais sûre que nous ne parviendrons pas à en venir à bout. Ca n'a pas loupé. Pareil pour ce que tu appelais pancakes, un liquide chocolaté sur toute la longueur au point de m'en dégoûter. Dans ce café, où nous parlions du jeu en riant, en s'amusant de ce qu'on pourrait y faire, de ce qui s'y passait et de ce que nous avions déjà accomplis. Oui, Dreadcast nous fait rire entre nous. Quand nous pouvions encore rire avant de s'enlacer, toujours les larmes aux yeux, l'envie indescriptible que ce simple moment ne s'arrête jamais.
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Ce café et cette clope. Là où je suis, il est interdit de fumer à l'intérieur. Ridicule ? Ou pas, la vie de bohème m'a toujours plu... la vie avec toi. Je ne sais pas comment exprimer le tiers de ce que j'ai ressenti ni même ce que je ressent actuellement.
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Il y avait aussi ces glaces immenses, j'étais sûre que nous ne parviendrons pas à en venir à bout. Ca n'a pas loupé. Pareil pour ce que tu appelais pancakes, un liquide chocolaté sur toute la longueur au point de m'en dégoûter. Dans ce café, où nous parlions du jeu en riant, en s'amusant de ce qu'on pourrait y faire, de ce qui s'y passait et de ce que nous avions déjà accomplis. Oui, Dreadcast nous fait rire entre nous. Quand nous pouvions encore rire avant de s'enlacer, toujours les larmes aux yeux, l'envie indescriptible que ce simple moment ne s'arrête jamais.
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Ce café et cette clope. Là où je suis, il est interdit de fumer à l'intérieur. Ridicule ? Ou pas, la vie de bohème m'a toujours plu... la vie avec toi. Je ne sais pas comment exprimer le tiers de ce que j'ai ressenti ni même ce que je ressent actuellement.
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Tiens, je pourrais parler de ce moment là. Lorsque notre cousine, celle qui est devenue ma soeur, nous a traîné en pleine ville. Il devais faire quarantes degrés.Nous nous sommes posés au dessus de Tounes, à regarder le monde vivre sans nous. Y avait il encore des vivants d'ailleurs ? Je ne me rappelle même pas de la conversation, juste de cette bague autour de mon doigts. Et de la tienne. De simples anneaux d'argent, rien de plus, une babiole. Jusqu'à les faire graver, à l'intérieur une date y trône, prête à s'en doute... vaincre les années. Gravée. Un trésor dans nos mémoires.
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J'avance à nouveau, cette tasse en main, cette cigarette entre mon index et mon majeur, je descend une marche qui fait la largeur du salon. Yeux portés vers la porte ouverte, mon coeur battant d'appréhension. J'attendais. En parlant d'attendre, ça m'est arrivée une autre fois, à cet aéroport. J'avais loupé mon avion. J'ai dit que vous m'aviez porté la poisse à vouloir me garder auprès de vous. C'était faux. Désolée d'avoir menti.
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J'étais simplement sorti de l'aéroport, en toute conscience et je t'ai appelé. Nous n'avions pas eu droit à des adieux, on m'avait arraché mon bonheur. Mon sourire. De ce bordel ambiant organisé comme j'aimais l'appeler. J'ai attendu et tu as débarqué, inquiet, jusqu'à voir mon sourire. Une des rares fois où nous nous sommes enlacé en public, comme si des années étaient passé, quelques heures à peine... comme quoi, la plongée ressemble à notre réalité, le temps passe bien trop vite dans celle de nos pions comme dans la notre.
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J'entends un claquement, la porte d'en dessous. J'avance un peu pour me cacher derrière le mur de la cuisine, juste à coté de l'entrée, j'éteins ma clope, pose mon café. Et j'attend, sourire naissant sur mes lèvres. Jusqu'à entendre ton pas et ton appel. Je me glisse derrière toi. Dans le but de t'effrayer, levant mes mains mais en fin de compte, tu m'as bien trop manqué. J'en viens à t'enlacer, buste contre ton dos chaleureux. Et comme toujours, tu n'as pas les mains vides, l'odeur du jasmin me chatouille le nez. Comme cette fois.
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Lorsque j'ai pu avoir un collier de fleurs, un petit bouquet de jasmin dans mes cheveux emmêlés, salés par la mer de Sidi Bousaid. On m'avait fait écouté la chanson propre à cet endroit, 'Le café des délices'. Et je savais qu'en l'écoutant, plus jamais je ne serais capable de ne pas pleurer lorsqu'elle tournerait en boucle dans l'avion, dans ma voiture, dans mes oreilles et mon coeur. Mes prunelles s'étaient perdues dans le lointain, vers les étoiles. Cette nuit où, avec les amis, nous avons parcouru la ville, les odeurs de cuir et de fleurs, puis du café turc. Tellement corsé pour mes goûts enfantins. Je n'arrivais qu'à boire celui ci à Ben Arous ainsi que la citronnade qui me faisait oublier que bientôt, je n'y aurais plus droit.
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Je saisi les fleurs, toujours aussi touchée, bienheureuse que je suis, j'ai des goûts simples et tu l'as compris. Tes yeux me fixent, attendant ma réaction, tu sais ce que je m'apprête à dire, mais tu aimes tant l'entendre. Ne t'en fais pas, j'aime te le dire aussi. Et ce, sans jamais pouvoir un jour m'en lasser.
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Lorsque j'ai pu avoir un collier de fleurs, un petit bouquet de jasmin dans mes cheveux emmêlés, salés par la mer de Sidi Bousaid. On m'avait fait écouté la chanson propre à cet endroit, 'Le café des délices'. Et je savais qu'en l'écoutant, plus jamais je ne serais capable de ne pas pleurer lorsqu'elle tournerait en boucle dans l'avion, dans ma voiture, dans mes oreilles et mon coeur. Mes prunelles s'étaient perdues dans le lointain, vers les étoiles. Cette nuit où, avec les amis, nous avons parcouru la ville, les odeurs de cuir et de fleurs, puis du café turc. Tellement corsé pour mes goûts enfantins. Je n'arrivais qu'à boire celui ci à Ben Arous ainsi que la citronnade qui me faisait oublier que bientôt, je n'y aurais plus droit.
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Je saisi les fleurs, toujours aussi touchée, bienheureuse que je suis, j'ai des goûts simples et tu l'as compris. Tes yeux me fixent, attendant ma réaction, tu sais ce que je m'apprête à dire, mais tu aimes tant l'entendre. Ne t'en fais pas, j'aime te le dire aussi. Et ce, sans jamais pouvoir un jour m'en lasser.
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Peut être que je suis folle, mais je me dis, qu'en cherchant toutes ces années, alors que toutes mes connaissances m'ont toujours dit ''Que cherches tu ?'', je crois avoir trouvé. Pas forcément l'amour, ni même un endroit ou une personne.
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Simplement, cette mer agitée, ce couché de soleil, ces fleurs, ce café et cette clope. Tout ce qui fait, que je me complais dans ce semblant de liberté que tu m'offres.
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Informations sur l'article
Yang
28 Août 2019
1245√
20☆
10◊
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◊ Commentaires
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Zélie (153☆) Le 28 Août 2019
C'est beau ce mélange sucré/salé. -
Phylène (1945☆) Le 28 Août 2019
Du bonheur les p'tits loups :] -
Aislinn~60672 (172☆) Le 28 Août 2019
Incroyable, magnifique, vibrant, tu m'as arraché une larme d'émotions, là....je suis sans voix devant la beauté de tes mots, leur musicalité et leur intensité. Merci.
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Noll~54411 (19☆) Le 28 Août 2019
keur! -
ShibO~66987 (34☆) Le 29 Août 2019
* + ♥ + couquiz matriciel -
Enylwën~65945 (562☆) Le 29 Août 2019
J'adore la mise en page! -
Amaryllis (446☆) Le 29 Août 2019
Merci à tous, je vous omelette du fromage, vous me manquez, je prends le couquiz et oui, que du bonheur ! Ou presque pas pour rien qu'il y avait autant d'émotions. A coeur ouvert quoi.
Des keur à vous tous ♥
PS : J'aime vous faire pleurer MOUAHAHA ! -
Casey (499☆) Le 31 Août 2019
J'ai beaucoup ri moi. Merci pour ce texte, plein d'humour ^^.