EDC de 69166
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I/?. Lumière
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Encore, encore et encore…
ce cycle tournant dans l’air raconte une même histoire,
ment avec une même promesse,
tient à ce que tu restes debout comme s'il attendait…
car qui plus que le temps se trouve si patient ?
A ton égard, il patiente, encore, encore et encore…
attendant ta venue, laissant faire défiler ton histoire au rythme de tes choix
et ce qui te semblent tellement blessant,
te fait souffrir au point de vouloir en crever, bizarrement,
il te le fait oublier.
Comme un vieil ami qui te tend une main, tu l’acceptes en te disant pourquoi pas ?
S’il t’attends toujours, tu n’as plus rien à y perdre.
Ta vie est un jeu, petite chose.
Et le temps ton manipulateur.
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Jour et heure inconnues...
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Elle se retrouve dans un lieu inconnu, s’éveillant à peine. Un sommeil sans rêve apparement et du à une bonne cuite vu qu’elle ne sait ni comment ni où elle se trouve. Elle se frotte doucement la tête, une main contre le visage et analyse finalement les lieux. Une pièce stérile, grise, une odeur d’humidité et de sang flottant dans l’air. Désagréable, la senteur lui pique le nez. La petite blonde plaque une main contre sa bouche et son nez, se retenant de respirer, quelques larmes coulant le long de sa joue tant le lieu l’insupporte. Rapidement elle se lève, cherchant une issue, une sortie lui permettant de prendre l’air, de respirer le smog et sa liberté comme après de trop longs jours de sommeil lorsqu’on se réveille sale, affamé et encore fatigué malgré le sommeil “réparateur”.
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Une issue… vite !
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Elle sort presque en défonçant la porte, ravie de rejoindre le smog sans problème, inspirant une bouffée qui la fait tousser longuement. Elle se tient la gorge, irritée par la sensation, ayant vraisemblablement oublié les caractéristiques de son environnement. Ou du moins, elle ne l’avait jamais ressenti ainsi. Elle redresse le regard, surprise un instant. Le smog lui colle à la peau, des perles noirs venant flottant contre son visage si blanc, un contraste étrange la marquant comme des peintures de guerre lui donnant l’allure d’une combattante sortant du champ de bataille. Elle regarde de tous côtés, droite, gauche, personne. Mis à part la neige charbonneuse. Ses pas la mène plus loin, marchant d’abord, tout doucement, puis elle trotte, avant de courir frénétiquement, piquant un long sprint.
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Où… bordel… où ?
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L'adrénaline la pousse plus loin dans les recoins de Dreadcast à la recherche d’un signe de vie quelconque, même un rat ou un mutant lui irait… pourvu qu’il y ai de la vie. Elle enfonce la porte d’un bar bien connu en faisant presque tomber les gonds. Puis hurle des noms, divers, noms qu’elle connait bien :
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....! ........!
... Répondez… bordel… répondez…
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Rien, pas le moindre bruit. Elle voit une clope encore fumante dans un cendar, quelques traces de sang séchées laissées par d’anciens combats, des morceaux de verres faisant craquer le son de ses pas lorsqu’elle s’approche du zinc, passant une main contre le bois défoncé si caractéristique. Elle s’y installe dans un moment de nostalgie, prenant place en tailleur pendant de longues et paisibles minutes, fermant les yeux comme seule au monde. Ce qui dans son esprit, n’était pas faux.
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Soudainement, un léger grognement se fait entendre. Une fenêtre du balcon s’ouvre à la volée, le vent faisant claquer les battants contre les murs à la limite de les faire exploser puis le smog se répand, insidieux, tel une maladie dans tout l’espace, l’envahissant d’un épais brouillard. Il lui pique les yeux, elle se les frotte doucement, pour les rouvrir vers les grognements provenant de la porte de derrière, celle des employés. La porte s’ouvre à son tour, la poignée glissant avec une lenteur telle que le temps semble être ralenti. Une silhouette immense se dresse. La jeune fille plisse les yeux, un nom passant ses lèvres, doucement, puis un peu plus fort pour l’interpeller :
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…. ? C’est toi belle ?
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La bête semble tourner la tête vers elle, des crocs s’esquissant finalement semblable à un large sourire blanchâtre, couvert de traces carmines. De grands yeux jaunes la fixe, animal, malsain, l’air devient d’un coup plus lourd, la respiration de la bête se fait sifflante tandis que ses grognements cessent le temps d’analyser la demoiselle ; Finalement, un nouveau rugissement bestial passe les babines sanglantes. Elle se dresse sur deux pattes, prenant le temps de pousser un genre de cri de guerre face à sa petite proie. Cette dernière réalise soudainement. En rien il ne s’agit d’un gnoll, encore moins de sa soeur… elle démarre au quart de tour, sautant sur ses baskets, fonçant vers la porte en courant comme jamais.
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Elle se fait pourchasser, elle le sait, elle sent une présence derrière elle. Une présence lourde de sens, comprenant petit à petit, connaissant son prédateur. Mais court sans réfléchir, une course frénétique ne la faisant se sentir qu’encore plus seule face à ce vide ambiant où le monde semble dormir tout aux alentours. Là où seule cette bête de l’enfer la suit, presque étonnant qu’elle ne la rattrape pas. Elle s’interroge mais continue à avancer sans se retourner, sans tomber non plus. Par pur miracle, aucun obstacles ne ralentit ou ne coupe sa course, les rues familières déroulant à coté d’elle, les lumières rougeâtres du SR éclairant sa route puis sa peau, les flocons noirs s’y mêlant entravant à moitié sa vue mais pas son sens de l’orientation. Son souffle se fait court, rauque. Vite...
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Face à une porte familière elle se stoppe. Les rugissements se sont tut mais elle s’y engouffre en vitesse, l’impression que si elle se retourne, elle se retrouvera nez à nez avec l’horrible monstre. Une fois la porte claquée derrière elle, plus aucun bruit ne lui parvient, elle se sait isolée, en sécurité avant qu’une odeur repoussante lui fasse écarquiller les yeux. Elle tourne la poignée vivement pour ressortir, la peur au ventre, ses tripes la prenant soudain, sa pâleur ne s’en faisant que plus vivace. ‘Clac’... ‘clac’ ‘clac’ ‘clac’ !
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“Ouvres toi… ouvres toi !”
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Une griffe passe contre sa gorge, enlaçant la chair avant que de longs poils viennent lui gratter le nez puis la faire suffoquer. Le moisi et la mort. Plus que n’importe quand, cette odeur l’aurait fait vomir si elle n’avait pas si peur. Elle se fait soulever de terre, ses pieds battants l’air désespérément, son regard s'écarquillant en contemplant l’origine de son élévation qu’elle ne sentait pas bénéfique, bien au contraire. Le monstre l’a force à le regarder, babines déployés, sa gueule bavante et écumante presque collée à son visage si fin, tellement vulnérable. Les yeux du monstre la contemple avidement, pris de légères pulsions. Il émet un nouveau rugissement en pleine figure de l’humaine, répandant bave et autre liquide non nommable, l’haleine fétide destinée à emplire les narines de l’humaine trop concentrée pour tenter de respirer néanmoins. Alors qu’elle ouvre la bouche, prête à exhiber ses canines, la laissant contempler l’horreur incarnée, la fin, elle le sentait, une voix se fait entendre…
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Contemples. Ta faute.
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Elle rouvre les yeux, se retrouvant au sol, sa gorge libérée de l’étreinte d’acier. La pièce grise et monotone où elle s’était réveillée plus tôt en guise de décor. Elle n’ose pas se relever, horrifiée à cette vision, continuant de réaliser petit à petit comme une gifle dont les effets se font ressentir bien plus tard, après le choc.
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C’est ta faute…
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Ils sont morts, partis, tu les as tués…
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Tu es si faible…
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Vois tu ? La vérité, c’est que tu en as rien à foutre de leur sort.
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Vous mentez… je… je les aimes tant… pourquoi…?
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Des silhouettes s’approchent d’elle. Toutes familières, qui d’habitude lui auraient assuré chaleur et réconfort. Mais là… elles semblent toutes glacés. Froides. La brume s’insinue derrières elles, les couvrant d’un voile lourd, roulant doucement contre le plafond ressemblant à une vague infâme les engloutissant. Une scène de théâtre s’ouvre devant ses yeux ébahis, alors qu’elle voit en sachant que ce ne sera pas la dernière. En sachant qu’elle les avait déjà vu dans d’autres cauchemars.
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Carmen s’avance en première, suivi de Personne, tous deux le visage dur, fermé.
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Tu n’as même pas réagi… tu n’as même pas pleuré.
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Tu n’a pas fait assez. Tu m’as abandonné après ta mère
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Nerea sur ses deux pattes la contemple ensuite, un regard de mépris, hautain. Elle grogne doucement, ses griffes ressortant clairement, ensuite ses crocs pour lui cracher sa réplique cinglante :
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Tu vois ? Tu n’en as plus à faire. Je t’avais dit qu’il te monterait la tête !
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La petite chose au sol tente de s’exprimer, de se défendre face à eux, ses premiers aimés, ses premiers amours. Mais aucun son ne sort de sa bouche, rien ne passe ses lèvres même pas un souffle. Sa respiration semble elle même bloquée, le temps arrêté impitoyablement sur cette scène d’horreur, sa scène d’horreur.
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Puis il s’avance, imposant. Plus que les autres comme si son souvenir était d’autant plus vivace, d’autant plus frais. Elle l’accompagne, un sourire méprisant au coin des lèvres, ses crocs à découvert. Bishop et Enora la regarde et lui ne se contente pas d’un mot, pas d’une parole pour elle, la fixant seulement avec horreur comme on regarde un animal insignifiant. Elle par contre, ne se contente pas d’un simple regard mais étrangement, cela lui fait bien moins mal malgré leur virulence :
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Traîtresse… tu vois ? Tu payes ! T’es une honte, tu me dégoûtes…!
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Avant qu’elle ne puisse encore une fois ouvrir la bouche en vain, Milena, Shibo et Seikz viennent rejoindre le cortège. Mais attends… elles ne sont pas parties… Si ? D’une certaines manière, la pionne le sait. Dans son coeur, elle le sait. Puis effectivement, elles lui disent, en plein visage, ce qu’elle redoutait le plus, ce qui doit être à l’origine de ses rêves infinis, de cette torture sans fin.
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Honte à toi… tu ne feras jamais partie de cette famille.
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Des pleurs silencieux font écho dans la salle, la dure symphonie d’un coeur en miette à ce moment là qui hurle dans une poitrine totalement vidée de sens et d’amour. Puis les silhouettes lui tendent leur main, pas par sympathie et c’est en élevant son regard carmin qu’elle le voit.
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D’horribles sourires couvrent les faces de ses être qu’elle a tant et qu’elle aurait tant voulu chérir. Leur visages étirés donnent l’impression que ces créatures viennent directement des enfers, tendant leur main devenues difformes pour l’entrainer avec elles mais rien que pour les voir à nouveau et tenter de se faire pardonner, elle s’apprête à les saisir, à les accompagner dans leur repos, à rejoindre leur déceptions dont elle est de toute façon, déjà la cause.
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Elle rapproche ses doigts des leurs alors que les silhouettes continuent d’avancer prêtes à fondre sur elle jusqu’à qu’elle se ravise, à la limite d’en effleurer une, une larme roulant sur sa joue, commençant à trembler, un silence pesant toujours présent dans la pièce. Puis un souffle se fait entendre. Un léger souffle contre sa nuque, tellement chaleureux qu’il l’envahit de toute part, la faisant frissonner. Elle ferme les yeux à nouveau, les larmes cessant, les sanglots s’apaisant, les tremblements disparaissant. Sa main toujours tendue se pose contre une autre.
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Elle rouvre les yeux, la pièce sombre et froide complètement décoré en un magnifique salon/chambre, un lit, des canapés et un frigo y trônant. Mais le plus marquant reste le visage face à elle, illuminant le sien d’un sourire franc, rassuré et incroyalement serein.
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Je savais que tu viendrais…
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Je savais que tu m’attendais.
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Comme sa partie manquante, il l’enlace lui donnant l’impression de se fondre en lui, la quiétude qu’il lui inspire la rassurant, pour finir par la calmer entièrement.
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Jusqu’à son réveil, sans pleurs ni larmes. Juste sa respiration rapide près d’elle, sur un canapé dans la même pièce vu en rêve. Elle sourit et sait alors. Le temps ne lui apporte pas que les ténèbres mais SA lumière aussi.
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[Suite ►]
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Cauchemars
13 Août 2018
1678√
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Yang (51☆)
Crit Machine
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Amaryllis (436☆) Le 13 Août 2018
❤😳 -
Naurestel (438☆) Le 14 Août 2018
J'ai adoré! Keur! -
Vénus~66770 (0☆) Le 15 Août 2018
( Je passe après des reds! Je te déshérite xD ) -
Amaryllis (436☆) Le 15 Août 2018
@Naurestel Moh ! Keur 'ssi ♥
@Milena Mais nooooon :'/ J'ai parlé de toi déjà c'est bien non ? xD