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EDC de 68398

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Rêves Implantés (Non référencé)

Le siège en synthécuir vert piqué de plastoclous sur lequel j'ai décidé de m’asseoir n'est pas confortable. Les accoudoirs portent des marques de griffures. Le repose tête n'est pas rembourré.
Des capteurs enregistrent mon rythme cardiaque, un laser scrute mes pupilles. Le labo rebelle empeste l'odeur d'anticoagulant, d’éther et un puissant parfum de colle biopolymère m'oblige à cligner des yeux pour calmer des larmes. Heureusement, ça ne dure pas, un masque vient bientôt me couvrir le nez et la bouche.
Je vais bientôt m'endormir sous l'effet des liquides qui coulent dans mes veines. Reliés à une poche en hauteur, les goutte à goutte ajoutent sans relâche les doses d'antiseptique, antalgique, analgésique et anesthésiques nécessaires à l'opération.
Mes orteils s'écartent quand la chirurgienne apparaît dans l'encadrement de la porte qui me fait face. Son image devient vite floue, le son de ses talons sur le béton se mettent à résonner et l'écho de sa voix lançant des commandes vocales à l'ia qui me monitore se mélange avec le goût sucré du gaz que je respire.
Je sombre. Aucun de mes sens n'est synchronisé, mes souvenirs s'entrechoquent, je crois que je viens de me faire dessus. Le vrombissement d'une perceuse passe dans mes oreilles et je vibre de concert. Mes yeux s'écarquillent, mais la lumière ne rentre pas.
Lorsque la sonde experte plonge dans les tissus laiteux sous mon crane, j'éprouve soudain la sensation de voler. Non pas au dessus des buildings mais telle une mouche à travers la salle d'opération. Les murs se rapprochent, un coup d'aile et je virevolte autour des scanners de la pièce, l'un d'eux expulse de l'air chaud de son ventilateur et m’envoie vers un robinet mal fermé. Je traverse une goutte, et me retrouve propulsé vers le siphon.
Noyade.
Ce qui se passe maintenant tient de l'indescriptible. C'est horrible. Je suis un annuaire, une antenne relais, un certificat de digicode, une sauvegarde de vidéo surveillance.. Mon identité numérique semble apparaître dans les registres d'un hôpital, d'un salon de coiffure et manucure..je rougis. Mais pourquoi me passe-t-on une communication de l'office des clones retraités ?
Ça ne s'arrête pas. Je vide des logs d'appareils en panne, reboot des distributeurs de sandouichs, mise en veille des portes qui claquent.. Pourquoi je fais tout ça ?
La cloche de l'usine vient de retentir..je le sais, c'est moi qui vient de la déclencher..15 minutes de gagnées pour tout le monde, et surtout pour moi, qui vais pouvoir aller me dégourdir les synapses sur un pari en ligne de dreadball dont l'issue truquée me rendra un nouvelle fois plus riche.
Tiens, un digi récalcitrant..Ah non, je n'irais pas par là..c'est bien trop glissant..et le code ne m'inspire pas..son squelette semble scoliosé, les arguments qu'il se traîne n'ont aucune classe..jamais de la vie.
Quand je paye mes factures c'est avec la carte de ma voisine. J'aime l'entendre hurler à travers son com'. J'ajoute à son profil des tonnes de conseils sur les meilleures sucreries du secteur.
Mes geeks surnomment ce cercle le poteau rose. Mais je n'ai pas le temps ce soir de les accompagner..Ce type me doit trop de crédits. Son appartement servira de chiottes pour les orcs du secteur, les premiers invités sonnent d'ailleurs à la porte.
Je suis blindé!
Quoi ?! Tu t'es pris 2 pilules cette fois Khan..et tu t'étonnes de ne plus avoir de decks encore valides..Abuses pas..c'est le dernier modèle, il m'a coûté une info cat4...Déconnes pas..rends moi les accès ! S'il te plaît Khan.
Font chier ces vaut..

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