EDC de 67763

*****Le vautour ouvrait un nouvel EM de travail, nouvel ID, nouveau node à violer de son style, de sa personnalité et de ses CMs. L'inspiration n'était pas là, il pose son squelette, les premières fonctions et variables viennent assez vite, il commence à avoir l'habitude de ce genre de travaux. Mais rien de fou, pas de sécurité, pas de décors, pas de protocole, pas d'IA. L'ensemble de son crâne est vide, il rallume un joint et le fume.



*****L'envie est là, il doit produire un nouvel evironnement dans lequel se retrouverait un nouveau piège. Pourquoi ne pas y semer la mort. Trouver un moyen, il a déjà des bribes d'idées. La matrice, ou l'art d'être une pute comme disait l'autre.



*****Quelques maths pour décider de la vie ou de la mort d'une puce. Une erreur pouvait mener à la mort, une différence qui fait tout.



*****Le vautour continue de programmer ses contre mesures, quelques unes plus classiques, ici et là quelques traits d'humour, il s'amuse avec le code, sa vie n'est qu'un code, une ligne dans une database, pas tellement plus. A quoi bon ne pas jouer avec ces caractères et les agencer dans une combinaison que personne n'a jamais tenté. Que personne n'a osé explorer par peur peut-être. Mais lui est là face à ses créations.

*****Derrière son deck, il donnait la vie. Il était le verbe, Thallys parmis les déchets, son code créait des êtres vivants. Quelle était la différence entre ces lignes et ces milliers de personnes qu'il croise chaque jours ? Ces personnes qui ne disent jamais rien et ne font jamais rien de leurs vies. Au moins, son bot, lui aura un impact sur la résultante des variables de son code. Son action sera peut-être déterminante sur a mort d'un plongeur, l'effacement d'une ligne de plus ou de moins.



*****Voilà, il venait de programmer ces présences pour participer à sa fête. Des personnes aussi bruyantes qu'utiles. Pour mieux illustrer son agacement, il télécharge une bande son au hasard, aucune importance. Ca sonne faux avec ces mêmes animations faussements vivantes. Tant pis, ça fonctionne bien avec l'idée de puterie matricielle.



*****Les variables s'agençaient, entre elles, les maths prenaient vie sous ses yeux, cette vie odéissait à ses ordres. Il n'y avait pas de réfléxion dans le code qu'il créait, mais le vautour savais que ce n'était pas encore à sa portée. Un jour, il engendrerait un être capable de penser sans Thallys, un être qui saurait se délivrer du code qu'il lui aurait imposé à la base. Mieux encore, un être qui n'aurait jamais été dépendant de ce code, un être qui saurait concevoir son propre code. Mais il fallait retourner au boulot.



*****Il se remet sur son deck, une interface graphique apparaît sous ses impulsions neurales émises à son implant. Il dessine via la pensée, un tableau ici, du rouge là. Partout même, beaucoup de rouge, trop de rouge dirons les autres. Mais il se souvient, "Le noir pour les vêtements, le rouge pour les accessoires.". Cette pensée venue du passé lui étire un sourire. Alors il dessine, un appartement et se rend compte qu'il lui faudrait le second pour que ça soit homogène. Tant pis, il allait payer, mais c'était ça ou des décénies de stress.



*****Son dessin avançait rapidement puis il s'est essouflé. Comme ça sans raisons, une puce au catre rouge, des centaines d'épines, il relève sa manche et l'y applique. Il inspire, expire, laisse le condor emplir ses veines et rouvre les yeux.

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*****La réalité qu'il avait dessiné s'aposait désormais sur celle qu'il avait devant les yeux, il pouvait la modifier à souhait, une vérité rien que pour lui, lui et son condor, lui et son deck, lui et son implant. Il regardait ses murs passer d'un bleu banal à un rouge pétant, presque un rouge rebelle. Ici, il voulait un portrait de femme nue, là, une bouteille de skiwi, ici encore du skiwi, toujours plus de skiwi. Il marche encore, il veut de l'eau ici, beaucoup d'eau. De toute manière, il aurait bientôt les moyens. Surtout, rouge encore et toujours accompagné de noir.



*****En discutant avec sa moitié du moment, les femmes nues au murs n'étaient pas une si bonne idée. Il a alors enlevé ces tableaux et a mis d'autant plus de skiwi, de glukoz et d'alcool. Mais le condor se dissipe rapidement, la redescente arrive. Le vautour sent que ça va être rude cette fois, plus que les autres. Alors il se prend un somnifère, ration pour troll, ça devrait suffire pour le coucher dans de brefs délais. Le tout avalé avec une gorgée de mac, il sent rapidement les effets psychoactifs sur ses synapses, drôle de mélange avec les restes de condors. Il sent la trasmission nerveuse dans un premier temps chaotique, entre trompée par sa première drogue et ralentie par son somnifère, puis finalement ce dernier l'emporte et le sommeil s'empare de son corps.





*****Après ses créatures sans vies venait la première qui était "intelligente". Enfin c'était un bien grand mot, elle restait extrêmement bridée, mais elle devrait être capable de composer ses phrases elle-même dans la limite de son code. Reste à voir si le cpu proposé par le node client tiendra le choc entre ça et ses premières CMs.



*****Les accréditations sont posées, le projet est arrive à la fin reste plus que quelques détails à régler. Son code semble presque propre, ordonné, finit. On pourrait presque croire qu'il avait fait du bon travail, enfin c'est ce que disait la seule personne ayant accès à son travail, elle avait bien plus d'expérience, ça devait être vrai alors.



*****Il répond rapidement, aucune aggressivité, tant pis ça n'allait plus nulle part et il avait la flemme. Il n'était pas un grand génie dans ce genre de situations. Après quelques échanges, tant pis pour elle, il allait l'insulter pour la forme, qu'elle aille se faire bouyave cette grosse pute.



*****Quelques coms plus tard, il se déconnecte pas le temps pour ce choses là. Il revient à son code, le perfectionne, met en place quelques irrégularités, vérifie ses boucles, corrige quelques variables. Son perfectionnisme flaté, il renvoie une instruction neurale à son commanditaire.



*****Le message part, plus qu'à attendre validation, faire calibrer sa création dans laquelle il se retrouvait plus que jamais et recommencer sur un nouveau node, nouvel univers, nouvelles idées, nouveaux objectifs et surtout, faire mieux, toujours mieux même si cette fois-ci il avait mis la barre haute.