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EDC de 65442

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Vie d'ma meuf (1) : Strip club et Bronzologie

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Comme souvent, c'est mieux en "cacher" !
Vie d'ma meuf (1) : Strip club et Bronzologie



Aaaah. Les feux de DC. Les couples, les infidélités, les relations exclusives ou non, le feu des passions et des trahisons, les joies dégoulinantes de sucre et les drames doux-amers aux cœurs croisant le fer... Ca me débecte un peu. Heureusement qu'on n'en est pas là avec ma meuf, j'ai juré.



Strip



Je reçois souvent des propositions pour aller boire un verre. Je n'aime pas trop, en général. Trop de monde, de bruit, de conversations stériles. Mais quand ta meuf, pourtant prude jusqu'au bout des oreilles (enfin, peut-être pas le bout des oreilles) t'invite à la Lanterne Rouge, le prosti-bar de Cosmos, t'acceptes sans rechigner. C'est comme ça.

Ambiance. Le lieu est à la fois feutré et scabreux. Du rouge, du velours, des serveuses faussement timides et véritablement dénudées. Classique. Ca se frotte, ça murmure avec des soupirs et gémissements contrefaits, Cosmos, en bon chef d'orchestre, veillant aux approches mi-lourdes mi-subtiles tout en maintenant une douce atmosphère pré-orgiaque.

Le résultat serait parfait, n'était l'elfe blonde au rade, qui engouffre une chips et glukoz en série tout en commentant et répondant bruyamment comme si chaque interaction la concernait. Romantisme quand elle crie mon nom, des miettes de chips volant en tous sens. Elle me tend les bras. Le bout de ses doigts est orange et gras. Horreur. Bonheur.

-Bonsoir, damoiselle... Que puis-je vous servir ? [Cosmos, patient. Je lui reconnais ça.]
-Bonsoir, euh... Je vais... Prendre la même chose. Les chips. Le glukoz. Je vous prie.
-SNENI, CHERIE... P'tain regarde les serveuses haha... Je capte pas, Cosmos y doit payer une fortune en chauffage...

Je grignote et bois. J'ai glissé une crédipuce généreuse au propriétaire, un peu comme un tueur du Sud jetterait une liasse en disant d'un ton dur « Pour les meubles quand j'en aurai fini ». Sauf que là, c'est plus comme une compensation pour sa santé mentale.

-Dis Eny... Tu sais dans quel genre de bar on est ?
-[Cosmos tente de s'extraire, frôlant une serveuse] Ton souffle est court... Quelque chose te perturbe-t-il ?
-Ouesh mec elle a froid, faut lui donner un trench... [Elle est de bonne foi]
-Eny. Tu m'écoutes ?..
-[Le désespoir commence à se lire sur le visage du proprio] Viens, ma belle... Voyons si je puis te rassurer...
-Mec... Ecoute mec... Tu piges pas... Elle a froid j'te dis... Puis t'es flippant à la coller comme ça...
-ENY ! C'est un salon de débauche !
-Un quoi ?!

Finalement, on est restées. La soirée a été longue et de grande qualité. On a beaucoup ri. Cosmos beaucoup moins, mais il n'a jamais vendu autant de chips.



Bronzologia



-Et là, le mec ?...
-..Bah il... Il tente d'aider ses camarades ?
-NON ! IL EST NUL A CHIER !!! ILS ETAIENT TOUS MORTS DE TOUTE FACON !!!

Eny s'agite toute seule, les oreilles dressées comme une caïd elfe, un douich entamé dans une main. J'essaie de lire plus d'une demie-phrase de mon bouquin à la suite sans être interrompue par ses hurlements, tout en mimant la contrition. Pas facile.

-J'ai juré ma chérie... Des fois j'ai l'impression que tu fais pas d'efforts.
-Si si... J'écoute, je comprends. Juste que des fois, je te trouve un peu toxique.
-...

Le mot à ne pas dire. Je sens sa tension artérielle qui augmente à vue d'oeil. L'excès de sucre, sans doute. Je crois que ma meuf, c'est un gros mélange adrénaline-cafféine-déprime. Je referme mon bouquin, clairement, je vais devoir écouter sa crise. Pas d'échappatoire. Mal joué, Sneni.

-TOXIQUE ? Bordel chérie, c'est qui la Bronzologue suprême de DreadLol ? Qui a joué Rudy voie-du-milieu ? Qui a porté ta Hulule à travers la jungle de cristaux, les porte-fusils médiocres, les voie-du-haut qui mourraient assez pour saturer un centre de clonage et t'a fourni les credz pour acheter un cosmétique Hulule Tronche-de-Rat ?!
-... Wow. … Tu as raison. Je réalisais pas. Mes excuses ma chérie. Ecoute, je euh. J'suis fragile, tu sais, une elfette sensible. Dreadlol c'est parfois trop violent pour moi, et t'es vraiment la meilleure.
-J'sais. Je t'aime je t'aime je t'aime. T'en fais pas chérie, je te porterai jusqu'au niveau farin même si t'es super nulle.

Elle pleure d'émotion. Tout va bien. Je l'aime aussi
(un peu).

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