EDC de 65442
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Vétérans
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J'ai deux armures dans mon appart trop vide ; l'une, fièrement ornée du sigle Impérial, pimpante, aux épaulières un peu renforcées pour augmenter ma carrure, est celle d'apparat. L'autre, craquelée de partout, retapée à l'arrache, d'un gris poussière aux relents dégueulasse, a traversé chaque enfer avec moi.
Demain, peu importe ce qu'ils disent... Demain, je mettrai la seconde.
Demain, peu importe ce qu'ils disent... Demain, je mettrai la seconde.
Vétérans
On en a vu des choses, hein, les meufs ? Les gars ? Peut-être un peu trop. Peut-être un peu trop souvent. Je remets le pulseur au holster, et avec lui, la floppée de souvenirs. Un jour on a été fiers, il y a longtemps. Bouffé des « aime et haine »'s à tout bout de champ. On a tué, mourru, longtemps, fauché à l'épée les champs de basse taille, exécutés, pris en tenaille, on en riait parfois, pourtant, on y retournait de plus belle.
Temps restant avant la cérémonie : deux bouteilles.
Le silence des explosions de néons me fait sursauter à chaque instant, et dans le bataillon d'angoisses et d'abcès de colère qui me collent au train, le sommeil est le seul déserteur. Ses compagnons l'ont sans doute flingué, et comme à chaque fois ça ne retombera pas sur les plus hauts gradés. Il fait trop calme, ici, ou peut-être pas assez, et certains soirs je sors pour faire violence au voisinage en paix.
Une demie à vider, je suis un combattant
Superlatif sous sédatifs
Superlatif sous sédatifs
Un sweat bien trop long, un masque à gaz vétuste, des kanufs dans les poches, dans les bottes, et j'attends. Je nourris les écureuils, en sachant que les groupes en maraude, quêtant la proie fragile viendront chercher des noises. Je leur brise les doigts, les gonades, faut voir ces fiers-à-bras devenir si dociles, ça me défoule un temps. Soulagement trop bref, le temps est immobile entre deux engagements.
J'entrevois les cafards aux sourires blafards
Ils jouent les courtisans, parlent courage et gloire
Sans y connaître rien que leurs jeux de couloir
Ils jouent les courtisans, parlent courage et gloire
Sans y connaître rien que leurs jeux de couloir
C'est un truc fou, l'usure. Le corps qui se remet en quelques jours au plus, l'esprit qui ne suit plus. Pas de sortie de cuve, maux de l'âme sans cure, modelés de peine pure. Ici rien n'a changé, ça parle guerre et paix et les pertes égaient leurs louanges hypocrites. Ils ne savent à quel point quand je parlais des « miens », c'est vous que je visais. Les gars, les meufs, je sais, un soldat ne pleure pas, il meurt juste au combat et se voit médaillé.
Et chaque jour fissure
Chacune de mes armures
Chacune de mes armures
Demain, je le promets, demain je serai là, en tenue d'apparat dans la salle Impériale.
Demain, arme à l'épaule, j'accepte cette médaille, demain je tire un trait.
Je ferai de mon sacre un massacre pour que tous mes traumas se fassent enfin la malle.
Demain, je tirerai. Vous me manquez, mais moi... Je ne manquerai pas.
Demain, arme à l'épaule, j'accepte cette médaille, demain je tire un trait.
Je ferai de mon sacre un massacre pour que tous mes traumas se fassent enfin la malle.
Demain, je tirerai. Vous me manquez, mais moi... Je ne manquerai pas.
◊ Commentaires
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Minori (116☆) Le 12 Juillet 2019
* ! -
Phylène (1948☆) Le 12 Juillet 2019
La musique donne une tout autre lumière au texte. Ils sont très bien, les deux séparés, les deux mélangés. -
Niasse~61181 (123☆) Le 15 Juillet 2019
Vêts tes rangs ?