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EDC de 65442

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Cacher

Suppurations carcérales

Comme souvent, le "cacher" est juste plus agréable.
"La méthode n'a pas sa place en art, mieux vaut la folie. [...]
Occupez-vous de votre futurisme, je m'occuperai de mon döblinisme."

- Lettre de Döblin à Marinetti



L'encre sur la feuille, l'encre sur la gueule, l'encre sur les mains, l'encre sur les murs. Les sirènes n'ont pas une voix de muse, les gorges qui s'écorchent ne font pas de mues. Les pas résonnent et les rats s'engluent. Les sermons sont lourds et les cris aphones. Il n'y a pas assez de distractions. Il y a trop de distractions.


La décharge est dans déchets. La décharge est sans fluides. Pour les accusés à charge, les colliers font des échardes. Les portes sont closes, la bibliothèque est ouverte, les douches semblent glaciales, on les fuit comme la peste. Asaki enquiquine, Asaki fait l'con, Asaki n'est jamais a quia, Asa-kyste incrusté dans la salle. Ivara rabroue, Ivara rage, Ivara bégaie, aussi, parfois.


Je com à foison, j'écris à profusion, à défaut de faire des choses drôles, j'écris à tour de rôle des contes, des poèmes, des échanges et des confessions. J'écris sur les remords, sur les confusions, sur l'oubli, sur Oeclyde dans son lit de mort, sur l'amour même par instants. Plus j'avance, moins je me comprends. Je me demande si les disparus sont alentours, ricanants.



Rondeau des barreaux



Chacun enfermé dans sa bulle
Comme un glaçon dans son alcool
Les échos dans le couloir collent
A nos gardiens qui déambulent
"L'hérésie est une maladie vicieuse" – Czevak


Après un bref conciliabule
Coup de taser et danse folle
Les bottes avancent et se reculent
"Mais elle doit être détruite" – Czevak


C'est une vie de funambule
En équilibre au ras du sol
Et dans les murmures on isole
Des mots feutrés et particules
Au doux parfum de crépuscule.
"Si on ne se débarrasse pas des morceaux pourris,
alors on finit par y succomber." - Czevak



Si l'on perçoit une chose et que les autres ne la perçoivent pas, si on y croit du fond du coeur et qu'ils nous donnent tort, si on la ressent dans ses tripes et que leur corpus dit le contraire, si ce que l'on dit se heurte au discrédit, est-ce faux pour autant ? Je ne sais pas, je l'avoue. Mais dans le doute, j'y crois. Je n'oublie pas les maîtres-mots que sont patience et résilience (au contraire de la plupart de mes partenaires de cellule faut-il le dire).


La cage en acier me met en rage de papier. Nul contact corporel, la froideur qui empire, tout au plus le fessier d'Ellioth qui m'inspire, la voix d'une Déléguée, une garde déçue, des détenus dénudés. La prison, microcosme où on hésite entre repentants et parasites, entre faux semblants et sourires parfois tristes.



J'aurais aimé avoir un peu de classe, parfois, comme ce détenu criant, "je ne suis pas enfermé ici avec vous, vous êtes enfermés ici avec moi", et bam ! Et bam ! Les baffes, oui mais voilà, je suis une elfette qui écrit, bras puissants comme un 'douich rassis. J'évite les douches depuis perpète, comme ça j'ai plus à surveiller ma savonette.



Spoiler (Afficher)
Merci aux diverses personnes avec qui Sneni rp pour tisser son conte macabre, et ici plus spécifiquement aux codétenus et au personnel de la prison qui apportent une incarcération de qualité :o Asaki Ellioth Helina Ivara Lust Merilwen Nadjat Silena

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