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EDC de 65442

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Cacher

Contamination

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Celui-là, il y a quand même des choses qui sont inconnues de vos personnages et non-trouvables IG. D'ailleurs, pour assurer cet état de fait, on va cliquer sur "cacher", hein, pour être sûrs.



Tu semblais heureuse
Elle t'attirait pourtant
La nuit si poisseuse






Une fois n'est pas coutume, je vais vous raconter une anecdote, pas un truc fictionnel ou issu de mon imagination malade, non, quelque chose qui s'est vraiment passé. Vous emballez pas, hein, ça va pas être sulfureux, ni intense d'une quelconque manière. Pas comme on se l'imagine communément, du moins.


-Pourriez-vous baisser la lumière, s'il-vous-plaît ?


C'est ce que je leur ai demandé, le regard baissé pour ne pas être trop éblouie. Pour ne pas risquer de paniquer, de partir en courant ou de me rouler en boule dans un coin au mépris de toute apparence d'indifférence, aussi.

Le trench-coat crado, usé jusqu'à la moëlle, et la technologie avancée, lisse et brillante. Le bleu et le gris, l'index mutilé et les ongles manucurés, le Haut Conseil et la pouilleuse, sur leur territoire, dans cette salle bien trop large, bien trop lumineuse, bien trop pleine de monde et trop vide de meubles. Je regardais le sol, ils me regardaient et s'entre-regardaient.


Une commande, et l'éclairage s'est fait tamisé.


Je crois que c'est comme ça pour un peu tout le monde. Bien sûr, de la part de ces êtres devant maintenir une apparence de pure luminosité, c'était sans doute un acte bienveillant, tout au plus empli d'une libération par procuration. Mais les autres, la masse grouillante entremêlant fange et hautes-sphères, tous ou presque baignent dans une masse informe où les lueurs le disputent aux ténèbres.

Ils me voyaient maîtresse d'une secte, alors ils ont enquêté, en raisonnant selon leur cadre, cherchant des rites et des conversions, des monuments et des sermons. En soi, comment le mépriser ? Chacun agit selon ce qu'il connaît. Sans aucun doute, ils auraient trouvé, s'ils avaient juste su – quoi – regarder ; la masse à leurs pieds qui bat les pavés, peut-être leur reflet dans l'intimité.

Il n'y a pas besoin de prosélytisme, parce que tout est déjà là, latent, larvaire, dans les larmes et les lassitudes, dans les lames et les landes sales. Des sourires et des drames, des soupirs et des flammes ; je revois tant de visages, tant de crises, tant de partages de temps factice. Je le sais à présent : tant que nous nous roulons avec délicatesse dans une immortalité prenant l'apparence du vrai, le bonheur ne suffit pas à rendre saveur à une vie sans éclat.


Que serions-nous sans nos coups bas, sans nos massacres, sans nos sacres et sans nos ébats, sans nos débats, sans un goût âcre ? Quelle nobilité sans charmes magiques, quel seigneur de guerre sans secrets tragiques ? Sans alcool et sans poésie, sans de petits meurtres entre amis, sans sombres cryptes de famille, sans les tortures, sans la luxure, sans la souillure et les injures ?

Pas grand-chose, plus grand-chose.
Faute de pouvoir mourir, nous devons nous convaincre de notre courage de vivre.
Il le murmure, le Grand Rat, que le terreau est déjà là, que je ne convertis pas.
J'accepte juste ceux que nous sommes, je le sème et le renvoie.

Que de langueurs dans tous ces coeurs..

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