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EDC de 65442

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Cacher

Semaisons

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Pour celui-ci, il vaut mieux ne pas cocher la case "cacher". Je n'ai pas mis de nom, à la fois pour ne pas spoil et par flemme ; mais si vous vous êtes reconnu.e et souhaitez être mis.e en lien, n'hésitez pas à m'envoyer un message. Bonne lecture.




Je crois qu'il n'y a pas de transcendance sans perte. Comme dans ces anciens romans noirs qui traînaient à la bibliothèque rebelle, où les grattements des choses oubliées dans les Souterrains plongeaient dans la folie ceux qui les comprenaient.

Comme dans ce vieux manoir où on s'était traînés, petite bande de Rebelles, lorsque les grattements de ces choses bien réelles nous plongeaient dans l'horreur et nous obnubilaient.



Aurore planquée dans ses barricades, se lacérant pour garder l'esprit alerte.
Elle avait des plumes apparentes. Elle n'aimait pas les bains.


Même si je garde les pieds bien au ras des cailloux, je crois qu'entrevoir le Tout m'a laissé comme un trou à l'arrière du crâne, comme une vaut à l'implant brisé dont s'échapperaient une myriade de données. Une quelconque lésion infligée par le Rat que la dernière cuve n'aurait pas colmatée, d'où suppure l'émotion d'une vie délaissée.



La plupart des gens à peu près lucides que j'ai rencontrés
n'étaient pas plus propres, mais portaient mieux leur saleté.


Pas de douleur, pas d'angoisse ; renaissance trépanée sans reflet dans la glace. 'Sorcière, sorcière, pourquoi tout t'indiffère ?' Syiane, Milla, Eny, d'autres noms qui s'égrènent sur le rythme apaisant de la monotonie ; je crois n'avoir au final répondu à aucune attente, mais tout était basé sur une forme de mésentente. J'y pense et puis j'écris ; je danse et puis j'oublie.



Il peignait chaque jour les cheveux de son endormie.
Je crois que les mortes s'en foutent, mais il me restait
suffisament de tact pour n'en avoir rien dit.


La communication est une chose bien vicieuse ; comprendre une émotion ne signifie pas la ressentir ; la ressentir ne signifie pas pouvoir l'exprimer ; et une expression correcte peut n'être qu'une habile contrefaçon.

Si bien qu'il ne nous reste que nos tripes, modulées par nos expériences, nos déceptions et nos attentes, pour espérer démêler dans chaque interaction le vrai du faux sans y perdre des plumes.



Sana-Peli m'a dit que toutes les vaut's sans plumes apparentes étaient des dépravées.
Je n'ai jamais constaté de corrélation.
Mon échantillon était possiblement biaisé.


Il faudrait à chaque relation commencer par une récolte de données, un peu comme celles qui suintent de leurs implants brisés. Malheureusement ma valve ne crache qu'en non-binaire, une encre faite de mots et d'émotions excédentaires.

Je reçois régulièrement des messages m'interrogeant sur les pensées où les sujets sous-jacents à mes textes ; je suis bien forcée de leur confesser que je ne comprends pas toujours moi-même ce que j'écris.



En Orion, beaucoup semaient des douilles et récoltaient des balles.
Moi, je tente de semer mes pensées, mais elle finissent toujours
par me rattraper.


Grand Rat, je passe d'un lieu à l'autre, ici, d'un être à l'autre sans m'impliquer, et tout mon être entend à quel point ils sont hantés. Des clients disparus, une ex euthanasiée, de pâtisseries anciennes, l'odeur du vieux papier.

Ils sont hantés par les manquements des absents, et par les fautes réelles ou supposées des présents, par des idéaux à ce point divinisés qu'il en devient blasphème de songer les frôler. Ils se réfugient dans l'alcool, dans le sexe, dans leurs vindictes ou leurs nostalgies, mais je lis à livre ouvert aux recoins de leurs plis amers.



C'est définitif, on récolte ce que l'on sème.
Je ne veux plus penser au mot que j'ai mal épelé
pour qu'il finisse en 'douille'.


C'est plutôt beau, en soi. Ils ne s'en rendent pas toujours compte, mais la plupart sont en transfuge loin des vernis qu'on leur a tant fait miroiter. Certains hésitent encore au seuil des Souterrains, détournent les yeux pour fixer fermement leur regard sur l'horizon bouché qui s'étend derrière.

Mon parcours de Réinsertion est peut-être plus avancé que je ne le pensais. Bien qu'il soit d'un trompeux éclairage, le Secteur Marran est bien cabossé. Rien d'étonnant à ce que je m'implique tant.



A l'image du chapeau de la vieille vaut, mon cerveau s'orne d'un trou d'balle.
Je ne sais pas ce qui en sort, mais les gens ont l'air d'aimer.

Tant mieux. Je ne peux pas arrêter.


◊ Commentaires

  • Sana_Peli~68695 (418☆) Le 26 Septembre 2018
    "A l'image du chapeau de la vieille vaut, mon cerveau s'orne d'un trou d'balle."

    (J'sais pas où vous achetez vos coiffes mesdames mais on est dans un secteur civilisé ici :/)
  • Aurore~67251 (113☆) Le 26 Septembre 2018
    Il y a bien des candidats avoués ou désavoués en quête de la reconnaissance de leurs talents d'auteur. C'est toi qui m'a fait comprendre la première qu'il est bien plus prestigieux d'être un éminent lecteur. Et bien plus difficile. C'est une des nombreuses choses qui te rendent exceptionnelle. ☆ ♥
  • Gecko~2722 (463☆) Le 26 Septembre 2018
    Transfuge ! c'est le mal !
  • Enylwën~65945 (563☆) Le 27 Septembre 2018
    Une tuerie, comme d'hab, une mise en forme soignée et simple, et les mots subliment tout ça! Un bel EDC, un grand talent, Aurore a tout dit ! J'attends l'prochain !
  • Stoner (104☆) Le 27 Septembre 2018
    [☆ comme d'habitude. Toujours un plaisir de te lire.]