EDC de 65442

Vous n'êtes qu'un atome, errant dans le smog. Vous êtes capable de tout traverser, n'importe quelle matière, n'importe quel être humanoïde... Et con comme l'atome que vous êtes, vous avez décidé de traverser la boîte crânienne d'une elfe blonde en... Ah, non, d'une elfe grise en pleins préparatifs. C'est à ce moment que vous vous rendez compte, que vous avez – encore - vraiment merdé.


...Est-ce qu'on est toujours à Dreadcast ?


Vêtue de pied en cap, la belle Enylwën jette un dernier regard à sa femme, ses filles et son domaine. La Chevalière d'Astor-April-May, l'une d'entre elle, lui apporte une flasque de Glukoz. L'elfette boit à longs traits, puis s'essuie la bouche du revers du gantelet, comme font tous les vrais alphas quand ils n'ont pas peur de la bagarre, puis jette un regard impatient à la grise.






Eny secoue la tête, désapprobatrice. Sa dame a beau être une mystique, ça la désespère toujours quand elle parle des langues barbares, Wal'Rat. Ca lui fait penser à prendre son écu, où trône fièrement sa devise personnelle, « La Teste de Ouam ». Elle avait longtemps hésité avec « J'avions jusré, j'avions jusré », mais ça faisait deux fois « J'avions jusré », et l'ennemi était beaucoup plus intimidé par « La Teste de Ouam », surtout quand les cors jouaient la Musique d'Eschauffourée.











L'elfe grise ne répond pas, laissant la blonde promener son regard dans la pièce jusqu'à ce que son regard tombe sur la fille sus-citée. Leïa de Long-dort est là, dans un coin de la pièce, dans son armure spéciale, ultra-large pour contenir un matelas et des oreillers, avec des trous d'évacuation dans le casque pour éliminer la salive excédentaire.





Eny sent la larmiche lui pousser au coin de l'oeil comme si elle avait coupé des oignons. Encore plus quand elle voit sa troisième fille qui danse toute seule au fond du salon, comme une romanichelle. Elle essuie sa larme naissante d'un revers de main viril, parce que les chevaliers ne pleurent pas, à part quand ils perdent dans Dread Souls ou quand leur religieuse de femme ne retire pas la Dîsme dans les temps... Avant de revenir aux affaires pressantes du moment.








La blonde la regarde s'agiter, décidément toujours plus ardemment amoureuse de la clerc qui s'agite comme un orc dans une vierge de fer (haha, qu'est-ce que nous asvions ri en ce jour). Sa passion brûlante la pousserait presque à lui tenir la main en public, si elle ne se contenait pas. Sois forte, Enylwën.

Soudain, un vortex s'ouvre au plafond, laissant directement voir le siège divin du Rat !





Alors, tandis que se ferme le portail, chutant en un monceau de lumière noire, un petit coffret de bois orné de paillettes et d'écusreuils se matérialise au pied des deux elfes. Sneni, en aventurière experte, donne quand même un coup de dague sur le couvercle, avant de le tendre à sa femme avec un sourire empreint d'assurance.


Eny saisit l'un des granules après cinq essais parce que ce n'est pas facile avec des gants, et le glisse sur sa langue. Aussitôt, elle sent en elle une parcelle d'énergie divine. Pour sa Dame, ses Filles et le Rat, seule, elle pourrait lancer une croisade entière, établir un nouveau domaine et faire du monde son royaume. Son épée s'enflamme, mais elle ne pleure pas le canapé réduit en cendres, car la richesse de ce coffret est bien plus grande.