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L'inhumation des inhumaines
L'écriture est froide, d'un bleu rigide et droit. Le bâtiment est froid. Je ne sais pas parler d'amour. Mais le Secteur a perdus quelques degrés, lui aussi. Et si, et si, et si, les questions lancinent, elles vrient et scient dans la matière grise. La réceptionniste cancane, le rat passe. Plisse des yeux. En face de la plaque après avoir été à côté de celle-ci durant si longtemps peut-être. L'horloge dont le tic-tac grince comme une claque.
Ce soir t'en souviens-tu, c'était le soir du bal,
Piégées dans un dédale où des accords perdus
Différaient les corps sales et nôtres, invendus.
Les vautourdes, vêtues d'un plumage automnal...
Parfois je m'en souviens, une chaleur à portée de main. Pouvoir simplement se sentir bien quelques instants, nier le néant, nues dans notre écrin. Et puis, comme trop souvent, les mots du Rat reviennent, et prennent le peu qu'on a. Tout meurt, se décompose, pourrit et se nécrose. Je me demande ce que tu as emporté avec toi en partant. Les voix désagréables me murmurent que lorsqu'on part, c'est qu'on considère n'avoir plus rien à emporter.
...Etaient à toi, à tu, à tuer sur la toile,
Et tous ces autres mâles, ces nantis invaincus
Tonnaient de cris et râles aux corps beaux, aux beaux culs
Niant le temps qui tue, la vie qui met les voiles.
Ce serait tellement évident, égoïste et convenu, d'attendre ton départ pour parler des déconvenues, du manque, des bouches cousues de fil blanc, muettes comme une tombe verglacée, d'or et de silence. Plus mensonger qu'un sale songe, car au fond, on savait. On les entrevoyait, les échardes dans les sourires, les baisers en trépas, tes baises entre les repas. Tout ce qu'on ne savait pas, c'était qu'y faire,qu'être, comment t'accrocher pour ne pas que tu décroches. Et si, et si, et si... Je n'aurais su que faire, c'est bien là le souci.
En un sens, nous étions bien trop semblables, je pense. On oublie, à force qu'ils aient mieux donné le change, que les elfes ne sont pas pour autant des humains ; ils portent comme un fardeau ce permanent trop-plein, une âme à fleur de peau qui les met à l'écart ad vitam aeternam de tous ces autres chantres de l'universelle humanité. Les vécus ont des crocs, le bon devient malsain, d'autres se coupent de l'émotion comme avec un surin, d'autres enfin l'embrassent, je les admire, je crois, je les méprise, peut-être. Même quand je te sentais si chaude entre mes bras, je ressentais tellement, je connaissais pourtant sans doute si peu de toi.
Cachée, inaperçue, tes odes lacrymales
Aux abords du canal seront bien mal reçues.
Sensible à la peau pâle, il n'y a pas d'issue.
Ne l'as-tu toujours su ? Tu es une anormale.
Les méninges qui démangent, les plumes dans l'engrenage. On ne voit guère l'elfette, que ce soit en matrice ou sur l'aitl ; et ne parlons même pas de cette vie 'réelle'. A peine à la sauvette, quand dans les souterrains son masque observe au loin et se planque derechef. Cachée dans ses labos et ses bibliothèques, loin d'avoir décroché, elle travaille d'arrache-pied, en quête d'une solution qui n'existe sans doute pas, et que sans doute elle ne peut appréhender si elle existe. Pour tout travail absurde, on a l'éternité.
Nager dans les sangsues t'es devenu banal
Et l'empathie déçue est pire que la gale.
On s'est aimées ?
Je crois.
J'espère.
Piégées dans un dédale où des accords perdus
Différaient les corps sales et nôtres, invendus.
Les vautourdes, vêtues d'un plumage automnal...
Parfois je m'en souviens, une chaleur à portée de main. Pouvoir simplement se sentir bien quelques instants, nier le néant, nues dans notre écrin. Et puis, comme trop souvent, les mots du Rat reviennent, et prennent le peu qu'on a. Tout meurt, se décompose, pourrit et se nécrose. Je me demande ce que tu as emporté avec toi en partant. Les voix désagréables me murmurent que lorsqu'on part, c'est qu'on considère n'avoir plus rien à emporter.
Et tous ces autres mâles, ces nantis invaincus
Tonnaient de cris et râles aux corps beaux, aux beaux culs
Niant le temps qui tue, la vie qui met les voiles.
Ce serait tellement évident, égoïste et convenu, d'attendre ton départ pour parler des déconvenues, du manque, des bouches cousues de fil blanc, muettes comme une tombe verglacée, d'or et de silence. Plus mensonger qu'un sale songe, car au fond, on savait. On les entrevoyait, les échardes dans les sourires, les baisers en trépas, tes baises entre les repas. Tout ce qu'on ne savait pas, c'était qu'y faire,qu'être, comment t'accrocher pour ne pas que tu décroches. Et si, et si, et si... Je n'aurais su que faire, c'est bien là le souci.
Leur incontestable beauté leur permit déjà d'attirer l'attention afin d'exister et ils purent prouver leur valeur dans des tâches plus cognitives ou plus sociales et furent reconnus pour leur empathie tout comme pour leurs capacités perceptives et leur précision au tir...
- "La Race Elfe", extrait.
En un sens, nous étions bien trop semblables, je pense. On oublie, à force qu'ils aient mieux donné le change, que les elfes ne sont pas pour autant des humains ; ils portent comme un fardeau ce permanent trop-plein, une âme à fleur de peau qui les met à l'écart ad vitam aeternam de tous ces autres chantres de l'universelle humanité. Les vécus ont des crocs, le bon devient malsain, d'autres se coupent de l'émotion comme avec un surin, d'autres enfin l'embrassent, je les admire, je crois, je les méprise, peut-être. Même quand je te sentais si chaude entre mes bras, je ressentais tellement, je connaissais pourtant sans doute si peu de toi.
Aux abords du canal seront bien mal reçues.
Sensible à la peau pâle, il n'y a pas d'issue.
Ne l'as-tu toujours su ? Tu es une anormale.
Les méninges qui démangent, les plumes dans l'engrenage. On ne voit guère l'elfette, que ce soit en matrice ou sur l'aitl ; et ne parlons même pas de cette vie 'réelle'. A peine à la sauvette, quand dans les souterrains son masque observe au loin et se planque derechef. Cachée dans ses labos et ses bibliothèques, loin d'avoir décroché, elle travaille d'arrache-pied, en quête d'une solution qui n'existe sans doute pas, et que sans doute elle ne peut appréhender si elle existe. Pour tout travail absurde, on a l'éternité.
Et l'empathie déçue est pire que la gale.
On s'est aimées ?
Je crois.
J'espère.
Informations sur l'article
Celle qui ressent le gris
04 Décembre 2017
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