EDC de 65396

Cette fois-ci ça y est... Nous nous sommes revu, et, comme elle me l'avait annoncé, elle était dans un triste état. Ses deux mains sont dans des plâtres, mais plus que physiquement, c'est émotionnellement qu'elle est blessé. De trahison en trahison, elle a perdu son sourire, et aujourd'hui, son cœur est à nouveau brisé. Mais pas une larme de sa part. Elle s'était promise de ne plus pleurer devant moi. Heureusement, elle n'est pas seule. Ses parents sont là pour la soutenir, et elle a a désormais une nounou. Une nounou assez poilue, qui lui sert de peluche le soir.

Elle s'installe à côté de moi dans le canapé, la tête sur mon épaule, une habitude chez elle. Ses parents, ainsi que sa nounou - enfin, pour être exact, il s'agit d'un, et non pas d'une - partent assez rapidement, sans doute ayant compris qu'elle voulait être un peu seule avec moi. Nous parlons un peu, et à un moment, je luis fais remarquer qu'elle s'arrange toujours pour avoir le dernier mot avec moi. Elle me réponds qu'elle a un moyen imparable d'avoir le dernier mot avec moi. Quelque peu amusé, je lui réponds qu'avec elle, je m'attends à tout. Une affirmation que je n'aurais pas dû faire... Étant collé contre moi, elle n'a aucune difficulté à effleurer mes lèvres d'un léger baiser. Effectivement, elle aura toujours le dernier mot avec moi. Pour preuve, quand elle me demande de rester pour la nuit et de dormir avec elle, je suis incapable de lui refuser.

Nous nous rendons dans la chambre, et je l'aide un peu à s'installer : il lui est difficile de bouger la couette, avec ses mains dans les plâtres. Après quoi, je retire chaussure et trench-coat, ne gardant qu'un pantalon, avant de m'allonger. Elle vient se blottir contre moi. Il se fait assez tard, aussi je ne tarde pas à m'endormir. Une nuit paisible en sa compagnie...

Le lendemain, je mets quelques secondes à me rappeler où je suis, mais les événements de la veille me reviennent assez rapidement. Elle est déjà réveillé, et nous échangeons quelques banalités. Je finis par me rhabiller, et me lever. Elle ne me quitte pas du regard, puis, d'une voix hésitante, me demande ce que signifiait pour moi ce léger baiser de la veille... Je cherche un peu mes mots avant de lui répondre : je ne sais pas trop. Ou plutôt, je ne me permet pas d'espérer. Oui, je me permets pas vraiment d'espérer autre chose que son amitié, car je ne veux pas la faire souffrir. Et si nous essayons... Et bien, j'ai peur. Peur de la faire souffrir par mon absence. Tout cela, je lui explique. Je ne parle pas explicitement de ma peur de la faire souffrir à cause de mes absences, mais elle sait que c'est de cela dont il s'agit.

Je lui dis que tout dépend d'elle. Après tout, je lui ai déjà dit ce qu'il en était pour moi, de ce que je ressentais pour elle. Maintenant... Tout dépend des risques qu'elle est prête à prendre. La souffrance de mes trop longues absences... Est-elle prête à courir le risque? Elle me dit que la fidélité et la patience ne la dérange pas. Elle évite le problème, mais en un sens, c'est déjà une réponse en soi. Alors... J'accepte. Et peu importe les risques. J'accepte que notre relation soit plus que de l'amitié.

Ai-je eu raison de céder? De céder à cet amour incertain, qui risque de la faire souffrir? Cette fois-ci, j'ai décider de passer outre les risques, et d'accepter l'espoir d'une relation amoureuse avec elle. Oui. Je pense avoir eu raison. Tout tiens à une seule chose désormais...

Aimer... Peu importe les risques...