EDC de 65345
Bienvenue sur les EDCs de Dreadcast
Vous trouverez ici tous les articles rédigés par 65345
Cacher
1. L'âme qui pleure
PORTRAIT
- A... lec... Alec...
- ALEC !
L'humain se réveille en sursaut. Yeux exorbités, peau suante, pulsations cardiaques élevées. Dans la pénombre, il semble affolé, échevelé. Chaque muscle tendu, il étreint les draps dans ses poings.
- ... Alec ?
Une voix féminine tinte à ses oreilles. Les draps se froissent, et une main fine glisse sur son épaule humide.
- Tout va bien ?
Elle semble inquiète, cela s'entend. Pourtant, qui est-elle pour se soucier de lui ?
- Oui.
La réponse est brève, elle ne s'embarrasse de rien. Elle est même un peu sèche. Il n'aime guère que quelqu'un soit témoin de ses moments de faiblesse.
Il balance ses jambes, puis pose les pieds au sol, et allume la lampe haute non loin du lit.
La petite pièce se révèle alors. Le sol est froid, et tout de béton fait. Brut, rugueux, et défoncé par endroit. Face au lit, un lavabo minuscule surmonté de deux placards qui furent sûrement blancs un jour. L'une des portes tient en équilibre sur une seule charnière, l'autre ayant cédé avec l'usure.
Des plaques chauffantes électriques sont posées au milieu d'un monticule de vaisselle, ayant probablement plusieurs mois. Juste à côté, une poubelle pleine, débordante même, si bien qu'elle ne peut contenir tous les déchets qui finissent par se retrouver au sol.
Et, si ce n'est une vieille plante séchée en pot et un lit dont le sommier est posé sur des briques... Il n'y a plus rien de notable. Il y fait froid, humide, sombre. Et le silence n'est rompu que par le bruit des véhicules dans la rue, de l'évier gouttant, et des rats couinant et grattant dans des angles invisibles du petit taudis.
Des plaques chauffantes électriques sont posées au milieu d'un monticule de vaisselle, ayant probablement plusieurs mois. Juste à côté, une poubelle pleine, débordante même, si bien qu'elle ne peut contenir tous les déchets qui finissent par se retrouver au sol.
Et, si ce n'est une vieille plante séchée en pot et un lit dont le sommier est posé sur des briques... Il n'y a plus rien de notable. Il y fait froid, humide, sombre. Et le silence n'est rompu que par le bruit des véhicules dans la rue, de l'évier gouttant, et des rats couinant et grattant dans des angles invisibles du petit taudis.
La seule chose qui embellissait les lieux, était l'elfe à la chevelure blonde cascadante, nue dans ses draps.
Elle était tout à fait ravissante, comme tous les représentants de sa race. De grands yeux d'un bleu insondable, des traits parfaits et réguliers, et une peau fraîche et délicate, sans défauts, pourvue d'un voile scintillant qui vous rendait fou.
Et le plus détestable, c'était qu'elle n'était ni bête, ni sexuellement insatisfaisante.
Elle était tout à fait ravissante, comme tous les représentants de sa race. De grands yeux d'un bleu insondable, des traits parfaits et réguliers, et une peau fraîche et délicate, sans défauts, pourvue d'un voile scintillant qui vous rendait fou.
Et le plus détestable, c'était qu'elle n'était ni bête, ni sexuellement insatisfaisante.
L'elfe, silencieuse, se contentait d'observer l'homme nu lui tournant le dos.
Alec n'était pas réellement grand. Il n'atteignait pas le mètre 80 mais dépassait le 70. Sa peau était pâle, presque cadavérique. Son visage était digne de la beauté elfique, malgré son génotype humain. Une chevelure presque noire, surmontait son câne en un enchevêtrement de boucles et de tresses. Ses yeux, d'une pâleur verdâtre étaient assombris par des cernes, le cachant comme un masque de justicier. Le nez droit, la bouche pleine, tordue dans un rictus constant de mauvaise humeur.
Les seules choses qui trahissaient les affres de sa vie étaient les cicatrices auxquelles ses clones n'avaient pas échappés. Des lacérations, des brûlures, des impacts de balle... Chaque trace rosées sur ce corps était une histoire. Et c'était bel et bien ces litanies qui avaient mis la jeune femme dans le lit de cet homme, et non son visage.
- Si tu veux que j-...
- Il est six heures. Je dois partir.
Alec l'interrompit brutalement, et sans délicatesse. Il récupéra ses affaires, et sans pudeur se vêtit. Pour couronner le tout, il sorti une liasse de crédits de la poche de son pantalon, et le jeta sur le poitrail de la blonde.
C'était sa façon à lui de s'assurer qu'elle ne reviendrait pas. Qu'elle ne s'accrocherait pas.
C'était sa façon à lui de s'assurer qu'elle ne reviendrait pas. Qu'elle ne s'accrocherait pas.
Et cela ne manqua pas. Vexée, elle l'insulta en se levant brusquement. Et en se rhabillant, elle laisse l'argent. Parfois, certaines le prenait quand même.
- Casse-toi, lui dit-il.
Et elle partit.
Il attendit ensuite un instant, dans le froid et le calme de sa piaule.
Il posa son front contre le mur froid près de la porte d'entrée. Il ferma les yeux, lentement... Un souffle s'échappa de ses lèvres.
Et il ouvrit la porte, disparaissant dehors.
Et il ouvrit la porte, disparaissant dehors.
Spoiler (Afficher)