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[DCN Tech] Les muscles greffés et synthétiques


Les muscles greffés et synthétiques

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Cultivés en cuves, les muscles greffés remplissent les mêmes fonctions que les muscles naturels. La greffe de muscles est une opération de chirurgie esthétique courante et ne pose pas de problème de compatibilité avec le receveur, puisque la culture en cuve se fait à partir de son propre ADN.
Lors du processus de culture il est possible de sculpter entièrement le muscle, afin de pouvoir l'adapter aux muscles naturels, ou déjà greffés, du receveur et éventuellement de lui faire prendre une forme esthétique particulière. En fonction de la forme et de la densité d'un muscle greffé, sa phase de culture peut durer jusqu'à une heptade.
La biosculpture ne concerne pas que les êtres organiques, les êtres artificiels peuvent également accueillir du vivant en eux ou sur eux. La biosculpture reste toutefois marginale chez les êtres artificiels, la tendance est plutôt au corps synthétique capable de simuler, le cas échéant, le fonctionnement d'un corps organique.
Une distinction existe donc entre les muscles greffés qui ont été cultivés en cuve et les muscles synthétiques qui ont été crées grâce à un protocole de tissage de polymères. On dit que les bénéficiaires de ces opérations sont des personnes « biosculptées » si il s'agit de muscles greffés, ou « augmentées » lorsque le muscle implanté est synthétique.
Les muscles synthétiques sont fabriqués à partir d'un polymère combinant à la fois des liaisons fortes, qui maintiennent la rigidité, des liaisons faibles, qui se lient très facilement et d'un alliage d'ions qui crée des propriétés de reconstruction du muscle synthétique à température ambiante, en stimulant électriquement les liaisons faibles.
La culture en cuve d'un muscle relève du domaine de la bio-ingénierie, elle est pratiquée par les « bio-ingénieurs ». La culture en cuve se réalise dans une chambre stérile. La greffe d'un muscle est une opération médicale appelée implantation, ou transplantation lorsque l'opération remplace un muscle déjà existant. Elles sont pratiquées par les « chirurgiens ».
Si la personne bénéficiaire de l'opération est artificielle, alors elle sera pratiquée par les « neuro-chirurgiens », dont la spécialité est l'interface vivant-machine.
La fabrication d'un muscle synthétique relève du domaine de la robotique, dont la spécialité est la synthèse musculaire, pratiquée par les « synthétiseurs de tissus ». L'ajout ou le remplacement d'un muscle synthétique est pratiquée par les neuro-chirurgiens, si la personne bénéficiaire est organique, ou par les « roboticiens » si elle est artificielle.
Les synthétiseurs de tissus ne se contentent pas de travailler uniquement sur la fabrication des tissus musculaires, mais également sur les tissus épithéliums (peau artificielle, tube digestif, voie respiratoire, etc.), conjonctifs (tendons, cartilage, cornée, etc.) et nerveux.
L'ensemble de ces opérations peuvent se conduire dans les cliniques spécialisées, ou tout autre lieu qui respecte les exigences d'hygiène d'une salle d'opération. À noter que dans le cadre d'une augmentation d'un être artificiel – l'implantation d'un muscle synthétique supplémentaire sur un androïde, par exemple – les conditions sont plus souples et l'implantation peut se pratiquer dans des lieux plus exposés aux éléments.
De Mara, id 65041.

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