EDC de 64979

Premier battement, clignement, soupire, rien qu'un instant suffit pour réalimenter cerveau encore endoloris par la cryogénie. Encore engoncée dans son carcan de glace, la vie l'appelait déjà au retour.


Plus tard.. Coupure du neural pour s'éviter un mal de crâne carabiné, au moins le temps de récupérer masque & frusques, et sortir de la salle des cuves pour retrouver le hall du Cdc, traînant sa carcasse de Rebelle engourdie jusqu'à un coin de celui-ci, pour s'attraper un remontant à base de Sud dans les sacs, et ainsi se réchauffer.


Allumage des silmerions après une vérification rapide de leur état, branchement dans la nuque.. Et on reprends les bonnes vieilles habitudes, les commandes défilants sur les écrans, état des proches d'un côté, matrice du Marran de l'autre, tout et tous y passent, morts, changement du gouvernement, arrivées et départs notables.

Les cycles minutaires s'écoulent, le temps d'assimiler toutes les informations, levant parfois un regard sur les gnolls endormis dans le hall non loin. Soupire affligeant, de détresse à peine le retour entamé, l'humaine laisse ses épaules et son crâne épouser le mur tout en observant le plafond.



Celle pour qui elle était repartie en Orion est finalement là après ces deux années de repos, celle pour qui elle avait foutue en l'air transfuges et relations. Une délicieuse amertume grondait déjà chez la traqueuse, elle qui allait déjà faire un choix.



Une gorgée, deux, reste de joint qu'elle a chapardé il y a un temps dans une boite métallique, suffisent à un peu de courage pour bouger le séant encore givré, rassemblant ses affaires. Elle active son module et s'évade dans les rues Impériales, rejoignant l'une de ses planques pour bosser avec plus d'aisance.



Nid joint, à l'image d'un autre où elle a vu ses ailes se déployer, daignent finalement réactiver son commlink, et s'engouffrer dans les méandres binaires de l'héritage familial. Elle fouille l'oeuvre de la charogne à plumes d'un œil lointain, veillant à l'avancement trois du Necronicon d'un côté, fournissant et fleurissant échanges de l'autre, sans distinctions de secteurs.



Le temps à passé, beaucoup trop semblerait-il pour que des liens qu'elle désignait comme "Ad Vitam" se voient finalement brisés par l'indifférence de son aimée. Gardienne d'Orion, ligne de vie, guide de vie, ses mots la détruise. Hécate, parasite détestable, celle qui lui a dérobé la Rêveuse, sa Comédienne, l’accueille, lui tends une main.

Faible, émotive, humaine, elle la prend, rejoignant à nouveau, Marran.
Orion aura dérobé sa dernière lueur de naïveté, scellant celle-ci dans un plumage d'indifférence qu'elle s'empresse de revêtir, elle l’exècre à présent.