EDC de 63842

II. Quand tout disparaît

Cette étape de ma vie battit ce que je suis aujourd’hui, qui fait de moi celle qui tient encore debout malgré qu’elle fait aussi de moi celle que tout le monde ignore et qui malgré tout continue de vivre avec sa petite bande. Ma vie commença donc à s‘effondrer avec la disparition de Leena, qui partit en cryo sans un aurevoir, ou même un adieux : me nourrir était devenue calvaire que je cachais bien à mon entourage, gardant en masque ma joie de vivre et mon sourire éternelle. Au bout d’un moment seule les rations militaires passèrent dans ma gorge sans me rappeler de doux souvenirs qui me la rappelait.

Après quelques années ma cousine naquit, mais trop concentrée sur mon malheur je ne chercha à la voir qu’une fois pour me présenter avant de disparaître de sa vie à elle… chose que je regrette aujourd’hui vu comment notre comportement se rapproche de deux soeurs. Mais bon… Ellea ne semble pas m’en vouloir, surement que sa vie ressemblant à la mienne et fut aussi dure. Je la retrouvais quelques années plus tard encore dans les bras d’une amie qui deviendra sa futur femme Meline et qui compose aujourd’hui tout ce qui me reste de famille du côté de papa Diamonté : les Fray, génération de sa soeur Akela qui disparut peu de temps avant lui tout comme sa femme qui partit en secteur rebelle.

En parlant d’eux… ils disparurent aussi… Détruisant ainsi de nouveau tous les repères que j’avais et rendant même mes rations militaires dures à avaler… à partir de là je crois que sans ma cousine je serais morte… J’aurais tout abandonnée et tout lâcher… mais je reste pour elle… la crise gnoll venait de passer, papa était parti après notre première dispute… je me demandais chaque jour pourquoi et si c’était ma faute, si j’aurais dû le retenir. Bref… Il me fallait tout rebâtir, mais comment ? Surtout qu’aujourd’hui avoir suivit les ordres aveuglément à l’Atrium me hante encore, mais ceci est une autre histoire que je détaillerais plus tard. En tout cas me retrouver attacher devient insupportable pour moi.

Une seule personne de mon passé prenais des nouvelles de temps à autres et me rassura surtout ! En quoi la championne pouvait me rassurer ? Le simple fait que je n’étais pas la seule à attendre son retour, le fait que je n’étais pas la seule à penser qu’un jour papa Diamonté, ce qui me réchauffait le coeur. Surtout venant d’elle qui, pour moi, m’avouais enfin l’aimer et surtout m’apporta la preuve que les Keyles perdurerait encore un moment. J’étais sans doute la dernière représentante officielle! Mais la Championne sera à jamais celle qui me fit tenir avec cousine à l’espoir de revoir ma famille de nouveau réunis… espoir qui fut détruit avec la morte de ma tante Akela.