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Chronique de la Lame : L'Illumination des Bandanas Rouges - Partie 1
Spoiler Alert : L'article contient des spoils sur le BackGround du jeu, ne pas lire si vous préférez le découvrir autrement.
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L'Illumination des Bandanas Rouges
Date 3/312.4
Sous-Sol Secteur 3 : Orion
Sous-Sol Secteur 3 : Orion
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Vostro, Phylène, Zélie, Flÿnn, Joyce, Glasha(Sköll), Klëpp, Sue
Archives :
◾️ [LOGS.ABSURDE] VENGEANCE. Phylène.
◾️ [LOGS.ABSURDE] VENGEANCE. Phylène.
____Moins d'un an après les événements survenus pendant les Marcheurs de la Lame Sanglante, la Nouvelle Lame avait été créée en réponse aux actions de plusieurs groupements ouvertement associés à des impériaux. Ce pourquoi Lance et nos aînés se sont battus avait lentement été sappé en ce début de siècle et nombreux furent ceux qui amenèrent la politique du secteur vers des problématiques de second plan. Avant même de pouvoir apporter de réels changements, nous avions besoin de nous reconnecter à notre environnement technologique ainsi qu'aux infrastructures dont nous dépendions. C'est sur la base de cette seule fondation que l'organisation pourrait commencer à agir, consciente des problématiques habituellement passées sous silence mais qui touchent le secteur dans le temps et dans son histoire. La Rébellion se devait de grandir.
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L'Illumination des Bandanas Rouges, ou le Couloir de l'Illumination, va vous introduire à l'un des premiers contacts notables entretenus avec la faction souterraine des Bandanas Rouges. La volonté derrière cette expédition dans les égouts et souterrains du Secteur Orion était d'entamer une cartographie des premiers-étages et de possiblement partir en quête d'un passage capable de nous mener sous les murs vers le Secteur 6. L'autonomie du groupe était une question prise très au sérieux quand elle dépendait à l'époque d'accréditations instables. Le moindre mouvement vers l'extérieur de la Cité exigeant certains pré-requis, l'objectif avait été de contourner les restrictions pour poursuivre l'exploration des secteurs en ruine.
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Au préalable, nous avions pris soin de choisir des membres de confiance dont les membres-fondateurs du groupe mais aussi des mains de confiance souvent issues du cercle le plus proche. L'expérience des Marcheurs nous avait fait comprendre qu'il était impératif que chaque expéditionnaire soit conscient de ce à quoi il s'engage en faisant volontairement le choix d'unir sa vie à celle de ses camarades. Conscients de ce lien les membres de l'expédition se faisaient la promesse inaliénable de partager le même sort.
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Comme il s'agissait de notre première expédition de groupe en complète autonomie nous reprenions les schémas d'organisation classique. Systématiquement, pour cette descente et les autres à suivre, nous prenions le temps de définir clairement l'objectif visé avant d'élaborer une stratégie d'approche, adaptée aux malus que le terrain nous imposait. Cela pouvait être lié au climat dans le cadre d'une expédition en extérieur ou lié à un contexte géopolitique forçant l'inconscient de chacun à réfléchir, fouiller dans sa mémoire et s'adapter aux comportements à adopter. Ces expéditions n'étaient pas de banales courses vers l'inconnu, chacun essayait à sa manière de représenter et de défendre les intérêts de la Rébellion autant dans les situations difficiles que lors des rencontres faites avec des étrangers.
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Au départ de l'expédition, le groupe s'était rejoint sur les plateaux sud du Secteur Orion, cherchant parmi les ruelles délabrées et mal entretenues une plaque d'égout assez proche du mur et des portes intersectorielles pour qu'une foulée de pas en trottinant puisse nous amener à leur portée.
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L'orc souleva la plaque, nous nous regardâmes une dernière fois. Il y avait Zélie à ma droite, notre éclaireuse, vétéran de la première expédition en Galibran qui depuis s'était remise de ses blessures. Sur ma gauche se trouvait Phylène, une amie et alliée Gnoll à la proue de cette expédition souterraine. Succédait Glasha, l'orc au tempérament aussi explosif que susceptible. Nous avions incorporé Klëpp et Süe, ils sont de la famille, notre confiance en eux était aveugle et sans faille, ils combinaient l'habileté au combat à d'anciennes convictions rebelles. Joyce et Vostro étaient aussi de la partie. Joyce était une membre de la Nouvelle Lame, une des premières à avoir rejoint cette nouvelle lutte dès sa création. Vostro est un ancien rebelle, je crois que nous sommes de la même génération. C'était un gars fiable sur qui compter, le genre de mec volontaire et qui n'avait pas froid aux yeux, rebelle avant tout et impliqué dans plusieurs projets du secteur.
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En haut de l'échelle tout le monde se vannait, les gros à la fin, les plus minces au début, quand on voyait la gueule de l'échelle c'était logique même si je ne m'attendais pas à passer parmi les derniers, à ma grande surprise.
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Le groupe pu descendre dans un local d'environ 5m² avec une porte. Ce sont des zones tampon séparant chaque échelle et bouche d'égout du reste des souterrains. L'état de ces locaux non entretenus montre, bien qu'à petite échelle, les défaillances d'une Cité devenue au fil du temps incapable d'assurer l'entretien de ces voiries.
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Nous arrivons en bas, passons la porte pour découvrir un grand passage allant d'Ouest en Est. Les égouts sont quelque chose de fascinants car c'est un point d'accès superficiel connecté à la Cité et masquant ses souterrains, eux, beaucoup plus développés. Les voiries des égouts quant à elles ne sont que des dédales labyrinthiques qu'aucun ne serait arpenter sans s'y perdre. Bien qu'y ayant vécu deux années dans ma jeunesse je n'avais jamais pu découvrir tous ces recoins nouveaux à mes yeux et aux yeux de mes compagnons. Cette portion que l'on découvrait faisait peut-être 5 mètres de large environ, assez pour qu'un groupe de notre taille y évolue. La visibilité était relativement mauvaise, ll faisait sombre là-dessous, il était difficile de distinguer proprement notre nouvel environnement. Je me souviens que le sol était encore pavé, sa surface était enduite par une saleté glissante, aux odeurs d'excréments. Le fond sonore était très bruyant, déjà à cause du réseau hydrique qui brasse les ordures et l'eau croupie de la cité, mais aussi et surtout par l'exogène qui au fil des décennies s'est établi en maître dans ce biome crasseux. Le royaume des rats.
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On décide de prendre l'Est qui nous rapproche des portes, en ordre de bataille bien évidemment, chacun tenant sa position selon le rôle qui a pu lui être attribué, certains plus à l'aise au milieu quand d'autres sont en éclaireurs ou ferment la marche. En filant vers l'Est on progresse au travers de couloirs peu rassurants, les couinements résonnent et une panoplie de grincements et de bruits de pas s'entendent tout autour de nous. Arrivés à la première intersection, les éclaireurs ouvrent le passage, nous donnant le choix de rebrousser chemin ou de continuer après quelques dizaines de mètres vers le Nord, ou l'Est. Vers l'Est Zélie découvre des gravats, comme un passage creusé avec énormément de terre, elle y découvre une galerie creusée par quelqu'un, ça ne semble pas être le fait d'un animal, l'endroit ne laissant apparaître aucune emprunte ou marque de griffes.
.Au-dessus était écrit en lettres de Sang séché. Que le Grand Mur soit avec vous !
Phylène s'en approche, secondant Zélie, et remarque que la galerie a été creusée très probablement à la pelle par de petits individus, des nains voir des gobelins à n'en pas douter vu la petite taille du tunnel. Comme nous étions là pour explorer, Glasha prend les devants en s'insérant la première dans le tunnel. Après un moment de flottement, tout le groupe se mit à la suivre, obligé de ramper à même le sol du tunnel sans même savoir où il pouvait mener. La terre y est très friable mais nous rampons les uns à la suite des autres sur pas moins de 80 mètres dans l'obscurité jusqu'à ce qu'une lumière tamisée nous indique la sortie de la galerie. La sortie nous débouchait sur un couloir de canalisation moins grand que le couloir que nous avions suivi au tout départ, allant lui aussi d'Est en Ouest. Je me souviens du silence qui régnait ici, aucun bruit n'était présent, il n'y avait que quelques petites lueurs lumineuses disposées tout le long du couloir. À cet étage nos communicateurs fonctionnaient toujours.
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Ce grand couloir parsemé de petites lueurs laisse percevoir un croisement de chaque côté à environ une trentaine de mètres. L'endroit est bien plus calme que les canalisations classiques, il est aussi propre, nous incitant à croire qu'un entretient périodique est réalisé dans les parages. Avançant à l'aveugle, nous décidons d'aller vers l'embranchement à l'Est, celui-ci donnant accès à un passage soit vers le Sud ou poursuivant à l'Est.
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Chose assez surprenante pour être mentionnée, le passage au Sud présente des tentures d'un rouge vif accrochées aux parois et à l'Est il y a une table mise sur le côté pour former un semblant de barricade. Lorsqu'on s'en rapproche, on constate que la barricade a été décorée, oui, décorée par des viscères putréfiés et des ossements. Qu'est-ce que ça nous a déjà dit pour le moment ? Déjà qu'il y avait de la vie dans le coin et une vie intelligente de type, des humains, des mecs terrés dans nos sous-sols. Ça tombe bien c'est exactement ce qu'on était venu chercher en explorant cette zone, mais le pire était à venir. En continuant à avancer vers l'Est le groupe tombe avec horreur, du moins suivant le degré de psychopathie de chacun, sur des totems réalisés à partir d'ossements humains. À cause de la table et des viscères, il y a une odeur insupportable, tout ayant commencé à pourrir et sentant le spaghetti intestinal et pulmonaire à en ravir les papilles, c'était à gerber. L'autre détail marquant était la finesse de la décoration des totems et de la table, on sentait bien en contemplant ces "œuvres d'art", que le fêlé qui s'était mis à l'œuvre avait décoré cela avec une certaine perfection, le tout était harmonieux bien que terriblement dégoutant.
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Couloir de l'Illumination
Les Totems étaient disposés comme des panneaux d'indication, mais aucune écriture dessus ou autour. On se mettait déjà à théoriser.. des survivants cannibales, des indigènes à l'intérieur des murs.. une secte religieuse ? Je veux dire, c'était déjà une forme de satisfaction de réussir à découvrir quelque chose d'inconnu pour la surface, c'était comme renouer avec des entrailles terrestres si proches et méconnues. Et comme chaque découverte n'était pas rangée dans un placard pour la postérité, ces quelques découvertes participaient à la constitution d'une archive sur les êtres qui occupaient nos égouts.
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Vostro s'attarda sur les ossements, trouvant que certains appartenaient à des méta humains. Un détail notable dans ses fouilles était la présence de nombreuses vertèbres sans la moindre trace de présence d'une APM. Les Totems reposaient sur un assemblage de mâchoires et d'os divers, certains semblants avoir été taillés pour créer une belle forme à la sculpture. Il pouvait s'agir d'un rite funéraire ancien mais l'absence d'APM avait condamné ces tas d'os à une mort définitive sans possibilité de clonage, c'était une certitude à avoir.
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Encore à l'Est, le couloir s'étranglait sur une lourde porte. On s'agglutinait autour, curieux, mais la porte ne présentait aucun digicode ou autre dispositif de verrouillage. Toutefois, un autre message était inscrit à sa surface, également à l'aide de sang séché depuis un moment.
.Craignez le Grand Inconnu, corrompant le deu...."
La fin du message étant effacé. Glasha tente de pousser, tirer la porte, allant jusqu'à utiliser son épée comme un pied-de-biche, mais la porte est lourde, en fonte. En tirant sur la poignée elle devine qu'elle est verrouillée de l'autre côté, rien de plus frustrant pour des explorateurs que de se voir refuser l'accès à un coffre-fort, à... un trésor ? Non je divague.
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Pendant que tout le monde cause et déblatère, Phylène va jusqu'à imaginer la présence d'une tanière derrière la porte, d'où la présence d'ossements en grand nombre et celle des viscères comme repas..? D'autant que la présence de totem était accompagnée d'un sentiment de vide et d'abandon des lieux. Mais je parle trop vite, bien trop vite, car à s'attarder sur la porte un bruit retentit au travers le couloir dans notre dos, un craquement sec et violent comme si on brisait un os en deux, la chair se déchirant sous la torsion exercée. Le bruit vient de bien plus loin mais est si fort que tout le monde fait volte-face dans sa direction. De toute façon on n'avait pas le choix, tout le monde a son arme en main et avance en rang serré vers l'origine du bruit.
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Au moment de revenir sur nos pas vers l'embranchement, notre attention se pose au loin à l'Ouest vers une silhouette dans une étrange posture. Un humain.. il y a un humain ! Mais l'humain en question semble avoir été violemment plié en deux, plié comme une feuille de papier, le cadavre recouvrant le sol de sang frais. Le couloir Sud ne semblait pas avoir changé de son côté. Ironie du sort, ce qui venait de se passer arracha un rire mais l'absence d'apoptose confirmait le cruel destin qui venait de frapper cet homme par on ne sait quelle menace. La silhouette tordue présentait une tenue, vêtu d'une longue robe plastifiée, portant à l'épaule droite un bandana rouge. Le Bandana, c'est un truc que Zélie et Phylène avaient déjà vu dans le passé sans trop pouvoir poser de nom dessus, quant à la tenue plastifiée elle suggérait que ce clone pouvait avoir si récemment été créé que son hôte n'avait pas eu le temps de se changer, une vie brève. Le corps n'avait pas été endommagé plus que ça et pas non plus dévoré, mettant l'hypothèse de l'exogène de côté, mais qui aurait fait ça sans qu'on s'en rende compte, dans quel but ?
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Le bandana rouge comme je disais c'était un truc que Zélie et Phylène avaient déjà vu autour sur des squelettes autour d'un campement de fortune lors d'une de leurs investigations autour des agissements d'Emperor. Tous les squelettes en portaient. Avant de t'induire en erreur, non il ne s'agissait pas d'un mec d'Emperor qui venait d'être plié, la première hypothèse du démoulé à accréditation 0 s'avérait être la bonne et nous montrait à quel point certaines paroles prononcées étaient justes quant à l'inégalité et l'injustice que la Cité pouvait faire subir à des êtres humains moins chanceux. Mais nous ne savions encore rien sur la présence de clones non pucés, c'était pour ainsi dire la première fois que nous entendions parler d'êtres dépourvus d'APM car en temps normal les centres de clonages à la proue de la création de tout individu devait s'assurer de l'implantation. De quoi pouvait-il s'agir, d'une défaillance ? D'un acte intentionnel ?
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Quoi qu'il en soit nous étions là pour en savoir plus. En fouillant le cadavre, Glasha découvre la couverture d'un livre, très sobre et très simple avec une petite gravure inscrite : L'Illumination. Je tente pour ma part de déplier le cadavre mais ce dernier craque entre mes mains et est séparé en deux.
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Vostro et Zélie vont s'intéresser aux tentures, faites d'un tissu plastifié, elles sont plutôt lisses au toucher et en tout petit y est inscrit : Voie de l'Illumination. L'appétit de Phylène prend lui le dessus, je suis obligé de lui abandonner le cadavre un instant durant lequel la bête arrache un bras au pauvre homme, mais foutu pour foutu au moins que cela remplisse un estomac. La gnoll s'en alla dans son coin avec sa prise pour dévorer un morceau de l'homme. Pendant ce temps de flottement, le groupe se lançait dans une grande discussion autour de l'origine de ces hommes et de la voie de l'illumination mais les théories se basaient sur trop peu de choses pour anticiper la suite. Il faut savoir qu'au moment où s'est déroulée cette expédition, les bandanas rouges étaient, comme je l'ai déjà dit, très méconnues. Si nous pensions qu'il s'agissait de marginaux du secteur 2 car ne possédant pas de puce la vérité nous apparaissait comme étant différente. La présence de ces êtres rejetés par le système était comme une constante dans les tréfonds de la Cité, que ce soit sous le Secteur Orion mais également dans d'autres secteurs disposant du clonage. Ce qu'on décida de faire pour le moment était de prendre le brassard pour le confier à Glasha, avec un peu de chance ils ne verraient pas la différence.
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Nous nous dirigeons le long de ce couloir au Sud quand après quelques mètres à pas lent, notre éclaireur Zélie s'arrêta, interpelée par un bruit. Nous reprenions à son rythme jusqu'à un carrefour dont les deux sorties Ouest et Est étaient obstruées par la même découverte de plus tôt, des meubles eux aussi décorés de viscères et d'os. Au Sud des râles nous parvenaient, c'était difficile à distinguer mais il y avait de la vie, loin devant, des cris, des pleurs, difficile à dire. Du moins pour un temps, car nous continuions cette progression jusqu'à apercevoir plus loin deux silhouettes. Une était massive et levait à plusieurs reprises un outil, la deuxième était allongée, recevant les coups. Comme un appel au secours, nous chargions la silhouette en train de frapper l'autre pour empêcher que le supplicié ne meurt. Les tirs fusaient depuis Joyce, depuis Klëpp, Sue et Zélie en direction du type qui s'avérait être un troll. Il se mis à hurler tout en levant les bras au plafond.
.{Étranger} « Oh que le Grand Mur me bénisse ! D'autres âmes égarées s'invitent en ce lieu de paix. »
Le vautour allongé sur la table était fou de joie alors que les coups de hache rustique continuaient de s'abattre sur son corps. Il hurle un discours bien étrange.
.{Victime} « Que mes péchés soient purifiés ! HAHAHAHAAAA !
Que le grand mur me pardonne pour le mal que je lui ai fait ! Arrrrhhhhhhhhhhhhhhh !
Que sa lumière protectrice me pardonne ! Dans son ombrAHHGHHHHH ! »
Le vautour meurt avant d'avoir pu finir sa phrase.
La charge arrive au corps-à-corps du troll qui ne montre aucune résistance et fini en morceaux, découpé par nos armes tranchantes et criblé par les balles de nos tireurs. Le vautour est hélas mort des graves blessures qui lui ont été infligées, le contenu de son ventre éventré étant dans un état des plus pitoyables, écrasé par des coups de hache. Décevant pour certains d'entre nous de ne pas avoir pu en garder un en vie mais la précipitation a eu raison du seul représentant de ce culte que nous aurions pu interroger. Quant à l'endroit où nous étions, il s'agissait toujours d'un couloir qui porte lui aussi des tentures rouges de toute part, poursuivant le couloir de l'illumination. Ce couloir était baigné de sang séché sur le bas des murs, des viscères traînaient au sol mais aussi d'autres ossements d'anciennes victimes de ce culte obscur. Le troll en mourant avait laissé une vieille hache rustique et usée que ramassait Phylène, le corps était habillé de la même manière avec le même bandana rouge à l'épaule. Il avait une feuille tachée du sang de sa victime sur lui, avec inscrit dessus un énième.
.Guidez-les sur la voie de l'Illumination, chaque épreuve nous rapproche du Grand Mur. Signé, Papou.
Papou ? Bien étrange et ridicule pour les explorateurs que nous étions, le rire se mêlait à l'atmosphère lugubre régnant en ces lieux. Le tableau lui s'éclaircissait un peu mieux au fil de notre avancée, la gnoll continuait de jouer avec les viscères, les autres discutaient ou montaient des barricades avec les tables trouvées en chemin. Tu parles de barricades, ça n'aurait pas arrêté grand-chose mais ça nous apaisait le temps de la nuit à passer. Vostro se faisait des écharpes de boyaux, Zélie organisait les tours de garde, Klëpp jouait aussi avec les boyaux du vautour, tout allait bien dans le meilleur des mondes.
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Un détail qui peut avoir son importance mais comme dit précédemment, tout le monde ignorait l'origine de ces mecs. Manifestement ils avaient soit été pondus sans puce, soit étaient d'origine naturelle. Aussi bizarre que ça peut vous paraître, Klëpp et Vostro décidèrent de couper les boules des cadavres rencontrés pour une analyse une fois de retour. C'était hautement improbable qu'on ait des résultats et qu'ils soient issus de pondaisons naturelles mais le doute persistait et leur mauvaise réputation n'était pas encore acquise puisque nous venions tout juste de découvrir leur existence.
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Le groupe s'endormait, certains prenant leur garde. C'était la fin du premier jour.
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Jour 2.
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Pendant ce laps de temps où nous étions là à nous reposer et à alterner les gardes, nous nous sentions épiés sans voir qui que ce soit. Juste des bruits, une impression de ne pas être les seuls dans le coin. Toute l'équipe se réveille avec des maux de têtes sauf moi, mes camarades tirent des sales gueules, je ne savais pas si ça venait de la nourriture, de l'air qui nous entourait où juste de l'odeur de tripes qui nous emplissait les poumons mais j'avais visiblement été le seul épargné.
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On décide donc de nous mettre en mouvement le long de ce même couloir en dégageant nos barricades de fortune. Tout le monde reprend sa place, des éclaireurs aux bourrins, aux moins bourrins. Pour ma part je reste souvent à l'arrière histoire d'avoir une vue d'ensemble sur ce qu'il se passe. Au bout du couloir on commence à entendre un rap de merde, littéralement, des mecs en train de râper avec des paroles insensées et des notes mal jouées. On entend même des incantations, ça hurle à l'Indienne comme des NA sous acide.
{Hurlements} « Grand... Grand... Grand ! Mur ! Mur ! Mur ! »
Quand on s'approche de l'origine des bruits, c'est sans discrétion qu'on entend les mêmes voix à nouveau. Dans notre équipe le mal de crâne et la découverte en agace plus d'un, les intentions ne sont pas des plus pacifiques vu ce qu'il s'est passé la veille.
.{Voix} « Chuuuuutttt !!! Pap ! Pap ! Pap ! Pap ! Chuuuutttt ! Paaaaaapooouuuu ! »
Une bonne dizaine de mètres plus loin le couloir se referme sur une large porte à moitié ouverte. On peut entendre sans mal une sorte de rap des égouts tout bonnement atroce prononcé par des gars alcoolisés ou juste de mauvais goût. Sur les côtés de la porte une grosse dose de smog semble s'échapper, des ombres dansantes sur les murs présageant de la présence d'une bonne dizaine d'individus.
.{Chants} « Mur ! Mur ! Mur ! Mur ! »
Une voix plus rauque se distingue des autres et appelle au calme de tous.
.{Papou} « Chhht chhht.. Sileeeeeeence ! »
Notre orc de service prend l'initiative de mettre un grand chassé dans la porte qui vole en morceau sous nos yeux. Tout le monde est prêt, je ne sais pas, on s'attend à croiser des troll comme celui croisé plus tôt. Mais quand on pénètre au seuil de la pièce nous font face une quinzaine de clodos armés d'un joint aux lèvres et réunis autour d'un immense feu de joie. Plus loin vers le fond de la pièce on capte le regard d'un autre mec qui semble être leur gourou. Il est pratiquement nu et porte un collier avec des morceaux de vertèbres, dans sa main se trouvent une multitude de champignons colorés.
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On était là, plantés pas loin du feu et surtout sans vraiment se montrer menaçant. J'imagine que nos dégaines disaient le contraire et les types nous regardaient complètement arrachés, les yeux rouges, les joues bouffies, les dents manquantes. Ils avaient l'air de morts-vivants et leur équipement à l'œil nu était plutôt dérisoire, leurs armes montrant quelques pièces manquantes, étant de plus très abîmées, difficile de dire si ces pétoires allaient être d'une réelle efficacité. Le gourou qui se désigne comme Papou invite ses fidèles à engager les hostilités, putain ces mecs étaient vraiment atteints.
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Prophète de l'Illumination, Papou{Papou} « PROTEGEZ LE MUR ! »
{Cultistes} « Que le grand Mur nous bénisse ! ! » Répondent-ils en choeur.
{Papou} « PAPOU VOUS GUIDE ! »
Un clic clic de détente pressé retentit, l'un d'entre eux annonçant à haute voix.
{Une voix} « Merde... J'ai oublié de recharger ma pétoire... »
L'mec qui a oublié de recharger commence à nous jeter des os et des cailloux, vraiment barjo. Il y a même un petit kobold là, qui s'approche de Glasha avec un petit revolver sans percuteur, il se met à le pointer bêtement vers l'orc avant de se faire démembrer.
.{Kobold} « Meurs ennemi du Grand Incon..... Ahhhh ! »
Un autre répond en hurlant ses poumons dans la pièce, agitant les bras. Il commence à courir dans tous les sens sans trop reconnaître ceux qu'il attaque à main nue.
.{Une voix} « Arrachez leur le caleçon ! Le Grand Mur leur brûlera les parties ! »
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La scène se révèle être un sacré massacre. Seuls quatre individus parviennent à tenir tête à notre assaut, le reste vole en morceau, n'étant que de la piétaille incapable. Le sol se recouvre de membres déchirés, de gueules défigurées. Les artères se vident et nos pieds trempent rapidement dans le sang de cette bande qui tentait de nous attaquer. Leurs APM ne se déclenchent pas non plus, d'autres humains non implantés, ça devenait vraiment suspect d'autant que leurs conditions de survie étaient juste déplorables. D'un peu plus près les corps étaient eux-mêmes bouffés par la drogue et les champignons, aucun n'était propre. Papou se tenant au plus loin avait envoyé ses hommes à une mort certaine, il s'écriait.
.{Chants} « Ils sont fous putain ! Prenez un joint bande de malades ! »
{Flÿnn} « Putain mais on va pas le niquer votre mur ! Sur la tête de LANCE. »
{Glasha} « OUAIS ! ACTARION VICTARION !. »
{Sue} « Je me demande encore qui a tordu l'autre type.. »
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On se regardait entre nous, à la fois déconcertés et en même temps curieux. À ce stade autant voir ce qui se cachait derrière ces fous malades. Papou s'éloigna vers le fond de la pièce, tirant sur un rideau pour dévoiler un tunnel creusé à la cuillère visiblement au vu du nombre de cuillères laissées sur le chemin. Le tunnel par sa taille nous oblige d'ailleurs à nouveau à ramper, ou à finir à quatre pattes. Le gourou Papou s'empressa le premier de rejoindre ce tunnel et nous le suivions en laissant les quelques survivants encore en vie.
.{Papou} « Nous avons dressé un chemin pour communier avec le Grand Mur, creusé par le Premier des bandanas avec sa fidèle cuillère. L'explorateur Lars Duraquoune. Bien évidemment, je serai votre guide dans cette noble quête ! Regardez-donc l'œuvre de Lars Duraquoune ! Ce tunnel creusé à la force de sa cuillère ! Ne doutez jamais de la cuillère plasmique de la destruction du vil Duraquoune ! La légende raconte qu'il a amoché le Mur en le défiant !. »
Au bout de quelques minutes on commença à voir la fin du tunnel, débouchant sur un long couloir, un autre mais beaucoup plus haut et s'étendant à perte de vue. Nous faisons face à un mur, gris, un simple mur très lisse d'apparence et que nous avons presque instinctivement désigné comme étant la frontière Sud du secteur, notre mur intersectoriel séparant Orion de Galibran. Papou s'alluma un autre joint, nous n'avions aucune raison de lui faire confiance mais l'écouter ne coûtait rien. Je commençais à mon tour à avoir des maux de tête en approchant du mur.
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Sous-sol mur intersectoriel Sud Orion-Galibran{Papou} « Mais parlons donc de cette épreuve ! Approchez du mur, laissez son appel atteindre votre coeur ! Vous devez déjà l'entendre normalement ! Alors qu'attendez-vous jeunes pèlerins ? Allez à sa rencontre, demandez lui audience ! »
Pour ce qui va suivre je ne peux que témoigner. Plus nous étions proches du mur plus les maux de tête s'intensifiaient pour certains, surtout ceux qui l'avaient ressenti depuis quelques heures déjà. Je tournais la tête vers mes camarades mais surtout mon frère. Klëpp avait des yeux écarquillés, ronds, il fixait le mur et d'un seul coup leva les bras en regardant Papou.
.{Klëpp} « Gloire au MUR ! »
La même chose arriva à Sue qui commençait à regarder le mur avec des étoiles dans les yeux, elle avançait vers lui avec insouciance. Zélie, subjuguée, s'approcha à côté de Sue vers le mur, posant ses mains à la surface, elle commença à le caresser, à chercher à fusionner avec. Avec Phylène et Glasha on captait pas grand-chose à ce qui leur prenait, une mauvaise blague ? Un rayon de lumière rouge vint alors longer le mur, s'arrêtant sur ceux qui étaient trop proches. De notre côté ça s'agitait sans comprendre, Vostro, Glasha et Phylène tentaient de retenir ceux des nôtres qui devenaient fous pendant que j'engueulais Papou afin de nous éviter d'être à notre tour happés par la folie
.{Sue} « Vive le mur.. Gloire à lui !! »
{Papou} « Ils sont convertis, jeunes fidèles ! Ils ont ressenti l'appel du Grand Mur ! Seriez-vous sourd à celui-ci ?! »
Une voix robotique émane alors du mur.
« Scan en cours... Accréditations 1,1,1,1,1,1,1,1 et 0 identifiés
Alerte de niveau nuisible. Rechargements des réserves de propanes»
{Papou} « Je n'ai rien fais ! C'est le Grand Mur qui communie avec eux ! »
Excédé par l'attitude du gourou et cherchant désespérément un moyen d'endiguer la folie de mes camarades, je sautais au cou de Papou en le menaçant mais rien n'y faisait. Je finissais par l'étrangler et laissais son corps sur place quant au même moment un canon bien particulier connu de Phylène se mit à sortir du mur, il s'agissait d'un système de défense basique des murs contrôlé par DeceivedInfiltrate. Ceux qui étaient encore sains d'esprit embarquaient les autres de gré ou de force vers le tunnel.
.« Engagement des cibles »
{Zélie} « Mur on t'aime! »
{Klëpp} « Mur ! Mur ! Mur ! »
{Sue} « Il est juste parfait.. Vive le muuur!!! »
Je n'eu le temps que de tourner la tête que des tirs de bombe incendiaire étaient crachés par le fameux canon, se projetant en direction des trois fous, Zélie évitant de justesse dans son aliénation. Vostro est parvenu de peu à échapper au tir alors qu'il courrait dessus. Klëpp se prend une salve en plein dans les jambes qui commencent à prendre feu. Ils étaient devenus complètement zinzins, la situation était critique même si je crois me souvenir que l'APM était toujours là. Le danger était surtout au cas où cette folie nous contamine tous.
.{Klëpp} « C'est l'illumination ! Vous voyez !»
{Zélie} « Klepp c'est toi la flamme du Mur.»
{Klëpp à Phylène} « Brandis-moi ! »
{Zélie} « Tu es notre nouveau Papou! »
{Sue} « KLEPPOU!! KLEPPOU !!! »
« Contacts en fuite, tir de suppression dans 30secondes, chargement de la gatling. »
C'était un sacré merdier, je me souviens que Phylène envoya valser Klëpp à l'autre bout en le balançant vers le tunnel. Glasha portait, poussait Zélie comme elle pouvait pour l'éloigner, Vostro avec son pulseur tirait sur le canon sans que ça n'ait grand effet quand je tentais pour ma part de tirer Sue l'illuminée en dehors du champ d'attraction du mur. Il y eut ce moment de très courte accalmie pendant laquelle les fous reprenaient vaguement leurs idées, un canon de gatling sortant du mur succédant à celui qui tirait des bombes incendiaires. On attendait un grincement mécanique et la même voix, à nouveau.
.« Acquisition des cibles en cours... »
Vostro commençait lui aussi à perdre la tête mais pas à cause du mur, c'était juste.. l'adrénaline qui a dû lui vriller complètement le crâne. Alors que nous tentions de retourner dans le tunnel il perdit contenance et se mit à courir vers le canon en beuglant de toutes ses forces, agitant les bras en l'air. "SUR MOI !". Le canon pointa Vostro et cracha un tonnerre de balles sur lui, le sacrifiant au nom de la survie du reste du groupe. J'assistais à son exécution en règle, il ne restait après quelques secondes plus grand-chose du pauvre Vostro, troué de part et d'autre, l'armure lui offrant seulement quelques secondes de répit avant que ses membres ne volent en morceaux, laissant là du sang éclabousser dans tous les sens. Le seul soulagement pour nous était cette apoptose déclenchée à la fin de la rafale crachée par le canon.
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La suite des événements est un peu plus morcelée et se base en partie sur mes souvenirs, Vostro enregistrait notre parcours et il me manquait la fin suite à sa mort. Dans la foulée des tirs et de la mort de Vostro on retourne donc dans le tunnel en direction du charnier de la pièce juste après, les cadavres gisent au sol, les trois survivants sont en proie à la peur, ils n'ont pas bougé d'un pouce et posent un regard horrifié à notre retour. Un elfe semble particulièrement affecté par la mort de Papou quand l'orc à ses côtés était en proie à une sourde colère. Nous les calmions aussitôt, surtout après avoir été amenés dans un tel traquenard qui nous coûta la vie d'un de nos hommes. Ceux d'entre nous qui étaient devenus fous à cause du mur semblaient d'ailleurs ne plus se souvenir de ce qu'il s'est passé quelques minutes en arrière, nous avons exigé des explications auprès des derniers bandanas rouges. Phylène récupéra le corps de Papou inerte et commença à l'évider comme s'il ne s'agissait que d'un vulgaire rativorus, je ne savais pas trop ce qu'elle avait en tête si ce n'est peut-être créé à sa manière un totem.
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L'animosité laissa place à une forme d'incompréhension. Alors que nous cherchions à savoir qui ils étaient, nous tentions également de leur apprendre qui nous étions, leur donnant des informations sommaires mais somme toute utiles pour leur propre culture, sur la Rébellion, la surface, le clonage, mais plus nous parlions, moins ils comprenaient ce monde qui était le nôtre et qu'ils n'avaient jamais vu. C'était aberrant à nos yeux d'imaginer que des êtres souterrains puissent appartenir à la cité sans même prendre conscience de la surface, non seulement l'énigme de leur création était toujours en suspens mais celle de leur maturation se rajoutait à l'équation. En effet, n'importe quel émancipé sait certaines choses à son arrivée, cela fait partie des programmes d'apprentissage basiques. Eux, ces bandanas rouges, ne savaient rien si ce n'est la noirceur de ces galeries. Nous les invitions même à nous suivre dans l'espoir de sauver ce qu'il restait de leur groupe. Je vous passe toutes les interventions car ça durerait des plombs mais nous les interrogions sur leurs origines, sur ce grand Inconnu qui semble être l'extérieur de la Cité.
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Toutes les tentatives nous donnaient des réponses décevantes ou vraiment partielles. La découverte des bandanas rouges revêtait d'une importance capitale pour le secteur. La première raison à notre étonnement et à cet interrogatoire intrusif était avant toute chose que ces individus occupaient nos égouts, les égouts du Secteur Rebelle, ils vivaient sur notre territoire sans même le savoir. Il fallait entamer une procédure de premier-contact pour savoir à qui on avait à faire, quel était leur nombre, leur niveau technologique, leur organisation, leurs objectifs, pour mieux cerner qui ils étaient et ce qu'ils représentaient.
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J'y reviendrais dans l'épilogue car nos pistes s'affinent au sujet de cet aventurier dont il était question plus tôt. Je n'ai pas mis toute la conversation, les Bandanas Rouges sont des camés qui ne s'intéressent qu'à fumer ou se droguer, il a fallu les secouer à chaque fois pour obtenir un minimum de réponses quant à ce qu'ils sont et ce qu'ils font, au prix d'agacements et de pressions exercées sur nos interlocuteurs. De l'extérieur cela peut aujourd'hui paraître excessif mais je vous assure qu'au moment où nous étions en face rien ne sortait de leur bouche sauf quelques imbécilités. Il aurait fallu les sevrer jusqu'à ce qu'ils aient un peu de lucidité.
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Glasha et moi étions partis devant, rapidement suivis par le reste du groupe. La présence des Bandanas Rouges et leurs gesticulations nous ont grandement persuadés de poursuivre l'exploration du lieu. Je me changeais avec ma tenue d'ingénieur pour inspecter la porte de plus près, guidé de mon casque sur l'écran duquel je pouvais percevoir les mécanismes dissimulés de l'ouverture de la porte. En inversant certains branchements, je pouvais espérer obliger la porte à s'ouvrir, mais à quel prix ? C'est de toute façon Glasha qui tenait l'épée à côté, c'est elle qui devrait encaisser le premier coup au cas où leurs informations disaient vrai. Je manœuvrais pour ouvrir la porte pendant que Zélie s'installait en position de tir, c'est alors que quelque chose vint violemment cogner contre la porte, quelque chose de si gros que ça avait réussi à former une bosse dans la porte. Ma boite à outil renversée par la surprise, Glasha me ramenait un peu à l'arrière, j'espérais ne pas avoir encore ouvert la porte et me changer n'était pas en option.
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Pendant que je prenais du recul, la porte démagnétisée sortait de ses gonds. Une énorme créature sortit de l'espace de confinement et fonça tout droit en direction de Glasha, elle faisait bien 3 mètres de long pour 1m50 de haut. Elle prit Glasha de vitesse et asséna un coup de griffe qui vint littéralement lui ouvrir le ventre sous mes yeux, je voyais même ses boyaux qui risquaient à tout moment de sortir si elle ne s'était pas rapidement tenu la ceinture abdominale avec ses mains.
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Serratus Velox
La créature décria quelques mouvements hostiles à mon encontre avant de saisir le bras de Glasha dans sa gueule. L'orc se débattait comme elle pouvait, à coups de pied surtout, je me jetais pour ma part sur le dos de la créature pour la plaquer et qu'elle libère mon amie mais je n'eus pas de grand succès avec cette technique. Sa mâchoire se referma violemment sur Glasha, laissant entendre autour de nous un bruit d'os broyés et de chair rompue, Glasha hurlant à la mort ainsi prise au piège. Les tirs de mes camarades fusèrent par salves, manquant de me toucher, Joyce Sue et Zélie toutes les trois alignées et fusil en main essayant de distraire voir d'abattre la créature. Phylène et Klëpp chargèrent tous les deux tranchoirs en main, Klëpp réussissant à blesser la caudale du Serratus Velox pendant que Phylène se vautrait au sol, la créature lui happant une patte avec une violente pression qui lui brisait l'os de sa patte supérieure gauche. Dans ma tenue d'ingé j'étais pas mal impuissant alors en courant pour me mettre à l'abri des tirs je ramassais une grosse clé tombée au sol et commençais à tambouriner la porte, ça faisait un boucan d'enfer suffisant pour attirer la créature qui me fonçait dessus. J'esquivais de très peu la charge, le Serratus plantant ses griffes dans la porte en fonte qu'il n'eut aucun mal à abîmer. Les tireurs profitèrent de la distraction pour recharger et tirer une nouvelle salve de laser sur la gueule de la créature qui s'agitait de plus en plus sous la douleur infligée, assénant des coups de patte dans le vide avant de s'effondrer au sol à l'agonie et gisant dans son propre sang. Le combat était terminé.
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Dans l'affrontement, Glasha avait été la plus touchée. Le ventre déchiré lui avait fait perdre beaucoup de sang et un de ses bras était devenu inutilisable. Phylène voyait son membre avant gauche pendouiller, brisé, quant aux restes à part les jambes brûlées de Klëpp nous n'avions heureusement rien. On ne sait pas vraiment quoi faire pour l'orc, la blessure est trop grave pour que des demi-mesures lui sauvent la vie, alors c'est le tout pour le tout. Klëpp fera fondre avec son tranchoir à fusion le ventre et le moignon du bras arraché de Glasha, sous la douleur elle tombe dans les vapes rapidement, son état n'est pas du tout stable et nous inquiète pour la remontée, on ne sait pas si elle tiendra la nuit. En parallèle de ça je dépeçais la créature pour en récupérer à la fois la dentelure et la queue munie du dard. La meilleure chose à faire pour les expéditions futures était de devenir l'égal des exogènes et cela me permettrait d'améliorer mes armes en ce sens. C'est le cas aussi pour Phylène qui tente de récupérer une dent, mais sa lame se brise dessus en tentant de l'extirper.
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Des suites du combat, nous découvrons derrière la porte une grande salle, approximativement de 40x50x35, une salle close sans porte de stockage avec un stock phénoménal de boites étiquetées, presque 200. Certaines étiquettes mentionnent des boîtes de conserve, on ne prend pas le temps de regarder pour le moment. On décide par contre de dormir dans cet entrepôt fermé et fermions la porte pas complètement pour être au calme. On tire Glasha en réutilisant une tenture des murs pour en faire une sorte de brancard de fortune et tout le monde s'endort au milieu des boites, exténué par la journée.
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L'Illumination des Bandanas Rouges, ou le Couloir de l'Illumination, va vous introduire à l'un des premiers contacts notables entretenus avec la faction souterraine des Bandanas Rouges. La volonté derrière cette expédition dans les égouts et souterrains du Secteur Orion était d'entamer une cartographie des premiers-étages et de possiblement partir en quête d'un passage capable de nous mener sous les murs vers le Secteur 6. L'autonomie du groupe était une question prise très au sérieux quand elle dépendait à l'époque d'accréditations instables. Le moindre mouvement vers l'extérieur de la Cité exigeant certains pré-requis, l'objectif avait été de contourner les restrictions pour poursuivre l'exploration des secteurs en ruine.
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Au préalable, nous avions pris soin de choisir des membres de confiance dont les membres-fondateurs du groupe mais aussi des mains de confiance souvent issues du cercle le plus proche. L'expérience des Marcheurs nous avait fait comprendre qu'il était impératif que chaque expéditionnaire soit conscient de ce à quoi il s'engage en faisant volontairement le choix d'unir sa vie à celle de ses camarades. Conscients de ce lien les membres de l'expédition se faisaient la promesse inaliénable de partager le même sort.
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Comme il s'agissait de notre première expédition de groupe en complète autonomie nous reprenions les schémas d'organisation classique. Systématiquement, pour cette descente et les autres à suivre, nous prenions le temps de définir clairement l'objectif visé avant d'élaborer une stratégie d'approche, adaptée aux malus que le terrain nous imposait. Cela pouvait être lié au climat dans le cadre d'une expédition en extérieur ou lié à un contexte géopolitique forçant l'inconscient de chacun à réfléchir, fouiller dans sa mémoire et s'adapter aux comportements à adopter. Ces expéditions n'étaient pas de banales courses vers l'inconnu, chacun essayait à sa manière de représenter et de défendre les intérêts de la Rébellion autant dans les situations difficiles que lors des rencontres faites avec des étrangers.
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Au départ de l'expédition, le groupe s'était rejoint sur les plateaux sud du Secteur Orion, cherchant parmi les ruelles délabrées et mal entretenues une plaque d'égout assez proche du mur et des portes intersectorielles pour qu'une foulée de pas en trottinant puisse nous amener à leur portée.
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L'orc souleva la plaque, nous nous regardâmes une dernière fois. Il y avait Zélie à ma droite, notre éclaireuse, vétéran de la première expédition en Galibran qui depuis s'était remise de ses blessures. Sur ma gauche se trouvait Phylène, une amie et alliée Gnoll à la proue de cette expédition souterraine. Succédait Glasha, l'orc au tempérament aussi explosif que susceptible. Nous avions incorporé Klëpp et Süe, ils sont de la famille, notre confiance en eux était aveugle et sans faille, ils combinaient l'habileté au combat à d'anciennes convictions rebelles. Joyce et Vostro étaient aussi de la partie. Joyce était une membre de la Nouvelle Lame, une des premières à avoir rejoint cette nouvelle lutte dès sa création. Vostro est un ancien rebelle, je crois que nous sommes de la même génération. C'était un gars fiable sur qui compter, le genre de mec volontaire et qui n'avait pas froid aux yeux, rebelle avant tout et impliqué dans plusieurs projets du secteur.
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En haut de l'échelle tout le monde se vannait, les gros à la fin, les plus minces au début, quand on voyait la gueule de l'échelle c'était logique même si je ne m'attendais pas à passer parmi les derniers, à ma grande surprise.
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Flÿnn: Tu passes après moi, tu va m'boucher l'entrée avec ta graisse.
Phylène: J't'en foutrai d'la graisse.
Flÿnn: Bah t'en as à revendre !
Vostro: C'tte équipe de gros qu'on a huhu
Phylène: Il faut manger pour vivre. Rétorque-t-elle avec philosophie.
Glasha: T'avoir plusieurs vies en réserve alors !
Phylène: C'est finit oui ?
Phylène: J't'en foutrai d'la graisse.
Flÿnn: Bah t'en as à revendre !
Vostro: C'tte équipe de gros qu'on a huhu
Phylène: Il faut manger pour vivre. Rétorque-t-elle avec philosophie.
Glasha: T'avoir plusieurs vies en réserve alors !
Phylène: C'est finit oui ?
Le groupe pu descendre dans un local d'environ 5m² avec une porte. Ce sont des zones tampon séparant chaque échelle et bouche d'égout du reste des souterrains. L'état de ces locaux non entretenus montre, bien qu'à petite échelle, les défaillances d'une Cité devenue au fil du temps incapable d'assurer l'entretien de ces voiries.
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Nous arrivons en bas, passons la porte pour découvrir un grand passage allant d'Ouest en Est. Les égouts sont quelque chose de fascinants car c'est un point d'accès superficiel connecté à la Cité et masquant ses souterrains, eux, beaucoup plus développés. Les voiries des égouts quant à elles ne sont que des dédales labyrinthiques qu'aucun ne serait arpenter sans s'y perdre. Bien qu'y ayant vécu deux années dans ma jeunesse je n'avais jamais pu découvrir tous ces recoins nouveaux à mes yeux et aux yeux de mes compagnons. Cette portion que l'on découvrait faisait peut-être 5 mètres de large environ, assez pour qu'un groupe de notre taille y évolue. La visibilité était relativement mauvaise, ll faisait sombre là-dessous, il était difficile de distinguer proprement notre nouvel environnement. Je me souviens que le sol était encore pavé, sa surface était enduite par une saleté glissante, aux odeurs d'excréments. Le fond sonore était très bruyant, déjà à cause du réseau hydrique qui brasse les ordures et l'eau croupie de la cité, mais aussi et surtout par l'exogène qui au fil des décennies s'est établi en maître dans ce biome crasseux. Le royaume des rats.
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On décide de prendre l'Est qui nous rapproche des portes, en ordre de bataille bien évidemment, chacun tenant sa position selon le rôle qui a pu lui être attribué, certains plus à l'aise au milieu quand d'autres sont en éclaireurs ou ferment la marche. En filant vers l'Est on progresse au travers de couloirs peu rassurants, les couinements résonnent et une panoplie de grincements et de bruits de pas s'entendent tout autour de nous. Arrivés à la première intersection, les éclaireurs ouvrent le passage, nous donnant le choix de rebrousser chemin ou de continuer après quelques dizaines de mètres vers le Nord, ou l'Est. Vers l'Est Zélie découvre des gravats, comme un passage creusé avec énormément de terre, elle y découvre une galerie creusée par quelqu'un, ça ne semble pas être le fait d'un animal, l'endroit ne laissant apparaître aucune emprunte ou marque de griffes.
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Ce grand couloir parsemé de petites lueurs laisse percevoir un croisement de chaque côté à environ une trentaine de mètres. L'endroit est bien plus calme que les canalisations classiques, il est aussi propre, nous incitant à croire qu'un entretient périodique est réalisé dans les parages. Avançant à l'aveugle, nous décidons d'aller vers l'embranchement à l'Est, celui-ci donnant accès à un passage soit vers le Sud ou poursuivant à l'Est.
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Chose assez surprenante pour être mentionnée, le passage au Sud présente des tentures d'un rouge vif accrochées aux parois et à l'Est il y a une table mise sur le côté pour former un semblant de barricade. Lorsqu'on s'en rapproche, on constate que la barricade a été décorée, oui, décorée par des viscères putréfiés et des ossements. Qu'est-ce que ça nous a déjà dit pour le moment ? Déjà qu'il y avait de la vie dans le coin et une vie intelligente de type, des humains, des mecs terrés dans nos sous-sols. Ça tombe bien c'est exactement ce qu'on était venu chercher en explorant cette zone, mais le pire était à venir. En continuant à avancer vers l'Est le groupe tombe avec horreur, du moins suivant le degré de psychopathie de chacun, sur des totems réalisés à partir d'ossements humains. À cause de la table et des viscères, il y a une odeur insupportable, tout ayant commencé à pourrir et sentant le spaghetti intestinal et pulmonaire à en ravir les papilles, c'était à gerber. L'autre détail marquant était la finesse de la décoration des totems et de la table, on sentait bien en contemplant ces "œuvres d'art", que le fêlé qui s'était mis à l'œuvre avait décoré cela avec une certaine perfection, le tout était harmonieux bien que terriblement dégoutant.
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Couloir de l'Illumination
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Vostro s'attarda sur les ossements, trouvant que certains appartenaient à des méta humains. Un détail notable dans ses fouilles était la présence de nombreuses vertèbres sans la moindre trace de présence d'une APM. Les Totems reposaient sur un assemblage de mâchoires et d'os divers, certains semblants avoir été taillés pour créer une belle forme à la sculpture. Il pouvait s'agir d'un rite funéraire ancien mais l'absence d'APM avait condamné ces tas d'os à une mort définitive sans possibilité de clonage, c'était une certitude à avoir.
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Encore à l'Est, le couloir s'étranglait sur une lourde porte. On s'agglutinait autour, curieux, mais la porte ne présentait aucun digicode ou autre dispositif de verrouillage. Toutefois, un autre message était inscrit à sa surface, également à l'aide de sang séché depuis un moment.
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Pendant que tout le monde cause et déblatère, Phylène va jusqu'à imaginer la présence d'une tanière derrière la porte, d'où la présence d'ossements en grand nombre et celle des viscères comme repas..? D'autant que la présence de totem était accompagnée d'un sentiment de vide et d'abandon des lieux. Mais je parle trop vite, bien trop vite, car à s'attarder sur la porte un bruit retentit au travers le couloir dans notre dos, un craquement sec et violent comme si on brisait un os en deux, la chair se déchirant sous la torsion exercée. Le bruit vient de bien plus loin mais est si fort que tout le monde fait volte-face dans sa direction. De toute façon on n'avait pas le choix, tout le monde a son arme en main et avance en rang serré vers l'origine du bruit.
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Au moment de revenir sur nos pas vers l'embranchement, notre attention se pose au loin à l'Ouest vers une silhouette dans une étrange posture. Un humain.. il y a un humain ! Mais l'humain en question semble avoir été violemment plié en deux, plié comme une feuille de papier, le cadavre recouvrant le sol de sang frais. Le couloir Sud ne semblait pas avoir changé de son côté. Ironie du sort, ce qui venait de se passer arracha un rire mais l'absence d'apoptose confirmait le cruel destin qui venait de frapper cet homme par on ne sait quelle menace. La silhouette tordue présentait une tenue, vêtu d'une longue robe plastifiée, portant à l'épaule droite un bandana rouge. Le Bandana, c'est un truc que Zélie et Phylène avaient déjà vu dans le passé sans trop pouvoir poser de nom dessus, quant à la tenue plastifiée elle suggérait que ce clone pouvait avoir si récemment été créé que son hôte n'avait pas eu le temps de se changer, une vie brève. Le corps n'avait pas été endommagé plus que ça et pas non plus dévoré, mettant l'hypothèse de l'exogène de côté, mais qui aurait fait ça sans qu'on s'en rende compte, dans quel but ?
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Le bandana rouge comme je disais c'était un truc que Zélie et Phylène avaient déjà vu autour sur des squelettes autour d'un campement de fortune lors d'une de leurs investigations autour des agissements d'Emperor. Tous les squelettes en portaient. Avant de t'induire en erreur, non il ne s'agissait pas d'un mec d'Emperor qui venait d'être plié, la première hypothèse du démoulé à accréditation 0 s'avérait être la bonne et nous montrait à quel point certaines paroles prononcées étaient justes quant à l'inégalité et l'injustice que la Cité pouvait faire subir à des êtres humains moins chanceux. Mais nous ne savions encore rien sur la présence de clones non pucés, c'était pour ainsi dire la première fois que nous entendions parler d'êtres dépourvus d'APM car en temps normal les centres de clonages à la proue de la création de tout individu devait s'assurer de l'implantation. De quoi pouvait-il s'agir, d'une défaillance ? D'un acte intentionnel ?
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Quoi qu'il en soit nous étions là pour en savoir plus. En fouillant le cadavre, Glasha découvre la couverture d'un livre, très sobre et très simple avec une petite gravure inscrite : L'Illumination. Je tente pour ma part de déplier le cadavre mais ce dernier craque entre mes mains et est séparé en deux.
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Flÿnn: Ok.. j'vais essayer de le remettre droit.
Vostro: c'est fou c'qu'on s'amuse ce soir ..
Zélie: Et il est possible qu'il n'ait pas d'APM, me semble que les autres n'en avaient pas non plus.
Phylène: Ça donne que j'ai de plus en plus faim.
Flÿnn: ...Merde. Faut le recoller !
Glasga : Il avoir ça sur lui, ça vous dit quelque chose, l'illumination ?
Vostro: c'est fou c'qu'on s'amuse ce soir ..
Zélie: Et il est possible qu'il n'ait pas d'APM, me semble que les autres n'en avaient pas non plus.
Phylène: Ça donne que j'ai de plus en plus faim.
Flÿnn: ...Merde. Faut le recoller !
Glasga : Il avoir ça sur lui, ça vous dit quelque chose, l'illumination ?
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Vostro et Zélie vont s'intéresser aux tentures, faites d'un tissu plastifié, elles sont plutôt lisses au toucher et en tout petit y est inscrit : Voie de l'Illumination. L'appétit de Phylène prend lui le dessus, je suis obligé de lui abandonner le cadavre un instant durant lequel la bête arrache un bras au pauvre homme, mais foutu pour foutu au moins que cela remplisse un estomac. La gnoll s'en alla dans son coin avec sa prise pour dévorer un morceau de l'homme. Pendant ce temps de flottement, le groupe se lançait dans une grande discussion autour de l'origine de ces hommes et de la voie de l'illumination mais les théories se basaient sur trop peu de choses pour anticiper la suite. Il faut savoir qu'au moment où s'est déroulée cette expédition, les bandanas rouges étaient, comme je l'ai déjà dit, très méconnues. Si nous pensions qu'il s'agissait de marginaux du secteur 2 car ne possédant pas de puce la vérité nous apparaissait comme étant différente. La présence de ces êtres rejetés par le système était comme une constante dans les tréfonds de la Cité, que ce soit sous le Secteur Orion mais également dans d'autres secteurs disposant du clonage. Ce qu'on décida de faire pour le moment était de prendre le brassard pour le confier à Glasha, avec un peu de chance ils ne verraient pas la différence.
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Nous nous dirigeons le long de ce couloir au Sud quand après quelques mètres à pas lent, notre éclaireur Zélie s'arrêta, interpelée par un bruit. Nous reprenions à son rythme jusqu'à un carrefour dont les deux sorties Ouest et Est étaient obstruées par la même découverte de plus tôt, des meubles eux aussi décorés de viscères et d'os. Au Sud des râles nous parvenaient, c'était difficile à distinguer mais il y avait de la vie, loin devant, des cris, des pleurs, difficile à dire. Du moins pour un temps, car nous continuions cette progression jusqu'à apercevoir plus loin deux silhouettes. Une était massive et levait à plusieurs reprises un outil, la deuxième était allongée, recevant les coups. Comme un appel au secours, nous chargions la silhouette en train de frapper l'autre pour empêcher que le supplicié ne meurt. Les tirs fusaient depuis Joyce, depuis Klëpp, Sue et Zélie en direction du type qui s'avérait être un troll. Il se mis à hurler tout en levant les bras au plafond.
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Que le grand mur me pardonne pour le mal que je lui ai fait ! Arrrrhhhhhhhhhhhhhhh !
Que sa lumière protectrice me pardonne ! Dans son ombrAHHGHHHHH ! »
Le vautour meurt avant d'avoir pu finir sa phrase.
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Zélie: Vénérer un mur, c'est...assez étrange non.
Klepp: Pourquoi cela ? Dreadcast est entouré de murs !
Joyce: M'ouais, c'pas bien commun en vrai. Il doit y avoir un délire bien bizarre derrière.
Vostro: ça... expliquerait les monts de corps que vous avez croisés de l'autre côté surtout
Phylène: Je trouve ça... Etonnament brillant. Les murs nous protègent de tout, et c'est presque logique que certains les vénèrent.
Klepp: Pourquoi cela ? Dreadcast est entouré de murs !
Joyce: M'ouais, c'pas bien commun en vrai. Il doit y avoir un délire bien bizarre derrière.
Vostro: ça... expliquerait les monts de corps que vous avez croisés de l'autre côté surtout
Phylène: Je trouve ça... Etonnament brillant. Les murs nous protègent de tout, et c'est presque logique que certains les vénèrent.
Klepp: Donc j'prends la totalité des organes génitaux dans ma découpe ?
Vostro: J'ferais le tri après t'inquiète, on garde juste le jeu de boules
Zélie : Le jeu de boule ?
Vostro: Ouais... on récupère leurs boules des morts pour tester si reproductibles ou pas
Zélie: ...Et vous étonnez pas qu'on nous traite de sauvage!
Vostro: J'ferais le tri après t'inquiète, on garde juste le jeu de boules
Zélie : Le jeu de boule ?
Vostro: Ouais... on récupère leurs boules des morts pour tester si reproductibles ou pas
Zélie: ...Et vous étonnez pas qu'on nous traite de sauvage!
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Un détail qui peut avoir son importance mais comme dit précédemment, tout le monde ignorait l'origine de ces mecs. Manifestement ils avaient soit été pondus sans puce, soit étaient d'origine naturelle. Aussi bizarre que ça peut vous paraître, Klëpp et Vostro décidèrent de couper les boules des cadavres rencontrés pour une analyse une fois de retour. C'était hautement improbable qu'on ait des résultats et qu'ils soient issus de pondaisons naturelles mais le doute persistait et leur mauvaise réputation n'était pas encore acquise puisque nous venions tout juste de découvrir leur existence.
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Le groupe s'endormait, certains prenant leur garde. C'était la fin du premier jour.
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Jour 2.
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Pendant ce laps de temps où nous étions là à nous reposer et à alterner les gardes, nous nous sentions épiés sans voir qui que ce soit. Juste des bruits, une impression de ne pas être les seuls dans le coin. Toute l'équipe se réveille avec des maux de têtes sauf moi, mes camarades tirent des sales gueules, je ne savais pas si ça venait de la nourriture, de l'air qui nous entourait où juste de l'odeur de tripes qui nous emplissait les poumons mais j'avais visiblement été le seul épargné.
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On décide donc de nous mettre en mouvement le long de ce même couloir en dégageant nos barricades de fortune. Tout le monde reprend sa place, des éclaireurs aux bourrins, aux moins bourrins. Pour ma part je reste souvent à l'arrière histoire d'avoir une vue d'ensemble sur ce qu'il se passe. Au bout du couloir on commence à entendre un rap de merde, littéralement, des mecs en train de râper avec des paroles insensées et des notes mal jouées. On entend même des incantations, ça hurle à l'Indienne comme des NA sous acide.
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Zélie: Mhm...j'le sens pas trop là.
Glasha: Coucou ! C'être ici la fête ?
Flÿnn : Mais putain vous foutez quoi là ? La civilisation c'est au-dessus.
Phylène: Aaaah.
L'homme presque nu en robe, et avec son collier d'os, pointe les intrus du doigt.
Papou : AHHHHHHHH Des intrus !! Protégez le mur ! Ils viennent le détruire !!!
Glasha: Coucou ! C'être ici la fête ?
Flÿnn : Mais putain vous foutez quoi là ? La civilisation c'est au-dessus.
Phylène: Aaaah.
L'homme presque nu en robe, et avec son collier d'os, pointe les intrus du doigt.
Papou : AHHHHHHHH Des intrus !! Protégez le mur ! Ils viennent le détruire !!!
On était là, plantés pas loin du feu et surtout sans vraiment se montrer menaçant. J'imagine que nos dégaines disaient le contraire et les types nous regardaient complètement arrachés, les yeux rouges, les joues bouffies, les dents manquantes. Ils avaient l'air de morts-vivants et leur équipement à l'œil nu était plutôt dérisoire, leurs armes montrant quelques pièces manquantes, étant de plus très abîmées, difficile de dire si ces pétoires allaient être d'une réelle efficacité. Le gourou qui se désigne comme Papou invite ses fidèles à engager les hostilités, putain ces mecs étaient vraiment atteints.
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Prophète de l'Illumination, Papou
{Cultistes} « Que le grand Mur nous bénisse ! ! » Répondent-ils en choeur.
{Papou} « PAPOU VOUS GUIDE ! »
Un clic clic de détente pressé retentit, l'un d'entre eux annonçant à haute voix.
{Une voix} « Merde... J'ai oublié de recharger ma pétoire... »
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{Flÿnn} « Putain mais on va pas le niquer votre mur ! Sur la tête de LANCE. »
{Glasha} « OUAIS ! ACTARION VICTARION !. »
{Sue} « Je me demande encore qui a tordu l'autre type.. »
Enregistrement vidéo :
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Le gourou Papou écarte en deux le reste de son attroupement, il lève les bras en l'air bien haut.
Papou: Le Mur qui vous envoie ?! Qui êtes-vous donc barbares gorgés de haine ?
Phylène: Vous d'abord, débiloss.
Flÿnn: Les enfants de Lance !
Glasha: C'être pas de la haine, c'être de l'amour brutal !
Papou: Lance ?
Papou: Qui est-ce ? Un ennemi du Grand Mur ?
Flÿnn: Maximus Primus, m'dites pas que vous avez jamais entendu. C'est l'type qui fait vivre le Grand Mur.
Glasha: Mais non ! C'être celui qui a construit le Grand mur !
Papou ramasse quelques boyaux de ses camarades éventrés, s'en faisant un collier.
Vostro: Nous sommes ses techniciens, on a eu peur que cette section prend feu en voyant la fumée
Papou: Lance fait vivre le Grand Mur ? Mensonges que cela ! Le Grand Mur n'a jamais donné de noms !
Glasha: C'être juste qu'il te l'a pas dit à toi !
Papou s'approche du groupe d'explorateur et laisse apercevoir diverses marques de brûlures et scarifications, il a même un pied mécanique bas de gamme.
Papou: Le Grand Mur me parle !
Lâche-t-il en agitant ses mains
Vostro: Sous sa lumière protectrice, il fut nommé ainsi et c'est en son nom que nous sommes là
Phylène: Ouais, et nous aussi on est venu pour lui parler.
Papou: Ne l'entendez-vous point ? Ces murmures dans vos esprits ! Cette sensation de réconfort ?
Zélie: ..C'est juste un camé bordel.
Glasha: Ouais ! Et sinon, tu foutre quoi ici ? Le Grand mur il avoir dit que vous étiez pas autant !
Flÿnn ferme son poing et le lui envoie dans la figure sans retenir sa force.
Phylène: Ils viennent d'où tous vos fidèles ?...
Joyce: .. Ah bah.
Vostro: Ça va bien moins se tenir comme discours avec ça...
Le Papou tombe en arrière suite au coup donné par Flÿnn, une dent recouvert se détache de sa mâchoire alors qu'une balle est tirée à l'attention de Flÿnn, éraflant son casque, l'un des survivants pointe son revolver de fortune sur celui-ci
Sue: Ouille..
Survivant: Touchez pas à Papou, il connait la voie de l'illumination !
Vostro: Bordel...
Glasha hurle et lance son épée sur le petit survivant au moment du tir.
Glasha: PRENDS LA MON ILLUMINATION !
Flÿnn: Parlez ou il crève !!
Phylène dégaine son lance flamme : J'connais ça aussi. L'illumination.
Le frêle survivant tombe au sol, amputé de ses deux jambes par l'épée volante.
Vostro: Wow ! on s'détend !
Les trois individus sont effrayés suite à la scène qui vient de s'exécuter sous leurs yeux, mot ne sortant pas de leur bouche
Glasha: On être pas violents ! Tirez pas !
Le Papou se relève péniblement, jetant un regard noir à Flÿnn puis se roule un joint dans un petit ronchonnement
Flÿnn: Ton illumination, tu la partages ou j'recommence ?
Vostro: On est claqué par tout ce chemin et on veut vos armes pour discuter, ça vous va ?!
Papou: Vous souhaitez affronter l'épreuve imposée par le Grand Mur ?
Son visage semble s'illuminer comme si c'étais quelque chose de grandiose
Klëpp dégaine sa sulfateuse et tire en rafale sur le vieux jukebox pour arrêter le rap de merde.
Joyce: .. J'la sens pas son épreuve.
Flÿnn: La porte ? Ouais, c'est ce qu'on vient chercher précisément.
Survivant: Hé mais notre chanson de prières....
Phylène: M'vais tout faire flamber...
Le Papou lève les bras en l'air un instant avant de pointer de la dextre Flÿnn
Papou: Et bien soit ! Vient donc prouver ta valeur au Grand Mur, entends ses murmures et tu comprendras que rien n'a d'importance que le Grand Mur lui-même !
Vostro: En quoi ça consiste l'épreuve ?!
Zélie: ...Flÿnn...non.
Flÿnn: Mes compagnons viennent aussi.
Glasha: C'était pas négociable !
Klepp : Il va vous filer un joint
Glasha: Ha, beurk
Papou: Merveilleux !
Papou: Suivez-moi !
.
Le gourou Papou écarte en deux le reste de son attroupement, il lève les bras en l'air bien haut.
Papou: Le Mur qui vous envoie ?! Qui êtes-vous donc barbares gorgés de haine ?
Phylène: Vous d'abord, débiloss.
Flÿnn: Les enfants de Lance !
Glasha: C'être pas de la haine, c'être de l'amour brutal !
Papou: Lance ?
Papou: Qui est-ce ? Un ennemi du Grand Mur ?
Flÿnn: Maximus Primus, m'dites pas que vous avez jamais entendu. C'est l'type qui fait vivre le Grand Mur.
Glasha: Mais non ! C'être celui qui a construit le Grand mur !
Papou ramasse quelques boyaux de ses camarades éventrés, s'en faisant un collier.
Vostro: Nous sommes ses techniciens, on a eu peur que cette section prend feu en voyant la fumée
Papou: Lance fait vivre le Grand Mur ? Mensonges que cela ! Le Grand Mur n'a jamais donné de noms !
Glasha: C'être juste qu'il te l'a pas dit à toi !
Papou s'approche du groupe d'explorateur et laisse apercevoir diverses marques de brûlures et scarifications, il a même un pied mécanique bas de gamme.
Papou: Le Grand Mur me parle !
Lâche-t-il en agitant ses mains
Vostro: Sous sa lumière protectrice, il fut nommé ainsi et c'est en son nom que nous sommes là
Phylène: Ouais, et nous aussi on est venu pour lui parler.
Papou: Ne l'entendez-vous point ? Ces murmures dans vos esprits ! Cette sensation de réconfort ?
Zélie: ..C'est juste un camé bordel.
Glasha: Ouais ! Et sinon, tu foutre quoi ici ? Le Grand mur il avoir dit que vous étiez pas autant !
Flÿnn ferme son poing et le lui envoie dans la figure sans retenir sa force.
Phylène: Ils viennent d'où tous vos fidèles ?...
Joyce: .. Ah bah.
Vostro: Ça va bien moins se tenir comme discours avec ça...
Le Papou tombe en arrière suite au coup donné par Flÿnn, une dent recouvert se détache de sa mâchoire alors qu'une balle est tirée à l'attention de Flÿnn, éraflant son casque, l'un des survivants pointe son revolver de fortune sur celui-ci
Sue: Ouille..
Survivant: Touchez pas à Papou, il connait la voie de l'illumination !
Vostro: Bordel...
Glasha hurle et lance son épée sur le petit survivant au moment du tir.
Glasha: PRENDS LA MON ILLUMINATION !
Flÿnn: Parlez ou il crève !!
Phylène dégaine son lance flamme : J'connais ça aussi. L'illumination.
Le frêle survivant tombe au sol, amputé de ses deux jambes par l'épée volante.
Vostro: Wow ! on s'détend !
Les trois individus sont effrayés suite à la scène qui vient de s'exécuter sous leurs yeux, mot ne sortant pas de leur bouche
Glasha: On être pas violents ! Tirez pas !
Le Papou se relève péniblement, jetant un regard noir à Flÿnn puis se roule un joint dans un petit ronchonnement
Flÿnn: Ton illumination, tu la partages ou j'recommence ?
Vostro: On est claqué par tout ce chemin et on veut vos armes pour discuter, ça vous va ?!
Papou: Vous souhaitez affronter l'épreuve imposée par le Grand Mur ?
Son visage semble s'illuminer comme si c'étais quelque chose de grandiose
Klëpp dégaine sa sulfateuse et tire en rafale sur le vieux jukebox pour arrêter le rap de merde.
Joyce: .. J'la sens pas son épreuve.
Flÿnn: La porte ? Ouais, c'est ce qu'on vient chercher précisément.
Survivant: Hé mais notre chanson de prières....
Phylène: M'vais tout faire flamber...
Le Papou lève les bras en l'air un instant avant de pointer de la dextre Flÿnn
Papou: Et bien soit ! Vient donc prouver ta valeur au Grand Mur, entends ses murmures et tu comprendras que rien n'a d'importance que le Grand Mur lui-même !
Vostro: En quoi ça consiste l'épreuve ?!
Zélie: ...Flÿnn...non.
Flÿnn: Mes compagnons viennent aussi.
Glasha: C'était pas négociable !
Klepp : Il va vous filer un joint
Glasha: Ha, beurk
Papou: Merveilleux !
Papou: Suivez-moi !
On se regardait entre nous, à la fois déconcertés et en même temps curieux. À ce stade autant voir ce qui se cachait derrière ces fous malades. Papou s'éloigna vers le fond de la pièce, tirant sur un rideau pour dévoiler un tunnel creusé à la cuillère visiblement au vu du nombre de cuillères laissées sur le chemin. Le tunnel par sa taille nous oblige d'ailleurs à nouveau à ramper, ou à finir à quatre pattes. Le gourou Papou s'empressa le premier de rejoindre ce tunnel et nous le suivions en laissant les quelques survivants encore en vie.
.
.
Sous-sol mur intersectoriel Sud Orion-Galibran
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.
{Papou} « Ils sont convertis, jeunes fidèles ! Ils ont ressenti l'appel du Grand Mur ! Seriez-vous sourd à celui-ci ?! »
Une voix robotique émane alors du mur.
« Scan en cours... Accréditations 1,1,1,1,1,1,1,1 et 0 identifiés
Alerte de niveau nuisible. Rechargements des réserves de propanes»
{Papou} « Je n'ai rien fais ! C'est le Grand Mur qui communie avec eux ! »
.
{Zélie} « Mur on t'aime! »
{Klëpp} « Mur ! Mur ! Mur ! »
{Sue} « Il est juste parfait.. Vive le muuur!!! »
.
{Zélie} « Klepp c'est toi la flamme du Mur.»
{Klëpp à Phylène} « Brandis-moi ! »
{Zélie} « Tu es notre nouveau Papou! »
{Sue} « KLEPPOU!! KLEPPOU !!! »
« Contacts en fuite, tir de suppression dans 30secondes, chargement de la gatling. »
.
.
La suite des événements est un peu plus morcelée et se base en partie sur mes souvenirs, Vostro enregistrait notre parcours et il me manquait la fin suite à sa mort. Dans la foulée des tirs et de la mort de Vostro on retourne donc dans le tunnel en direction du charnier de la pièce juste après, les cadavres gisent au sol, les trois survivants sont en proie à la peur, ils n'ont pas bougé d'un pouce et posent un regard horrifié à notre retour. Un elfe semble particulièrement affecté par la mort de Papou quand l'orc à ses côtés était en proie à une sourde colère. Nous les calmions aussitôt, surtout après avoir été amenés dans un tel traquenard qui nous coûta la vie d'un de nos hommes. Ceux d'entre nous qui étaient devenus fous à cause du mur semblaient d'ailleurs ne plus se souvenir de ce qu'il s'est passé quelques minutes en arrière, nous avons exigé des explications auprès des derniers bandanas rouges. Phylène récupéra le corps de Papou inerte et commença à l'évider comme s'il ne s'agissait que d'un vulgaire rativorus, je ne savais pas trop ce qu'elle avait en tête si ce n'est peut-être créé à sa manière un totem.
.
ElfeBR: Nous prions le Grand Mur et chantons ses louanges, est-ce donc si compliqué à accepter ? Vous a t'il parlé ? N'avez vous donc pas été émerveillé par sa voix ?
Zélie: Manipulé tu veux dire! D'où vous sortez bordel ?
ElfeBR: Nous vivons ici
ElfeBR: D'où venez-vous ?
Flÿnn: De la surface. Pourquoi vous n'avez pas de puce ?
ElfeBR: Nous n'en savons rien, nous n'en avons jamais eu. Mais est-ce important ?
Flÿnn: Pourquoi vivre ici et pas avec nous ? C'est important parce qu'il n'y a aucun espoir à se terrer pour adorer des briques.
Les trois individus échangent un regard, visiblement surpris
ElfeBR: Il y a une vie ailleurs ?
Glasha: Evidemment ... Tu croire qu'on venir d'où.
ElfeBR: D'un autre coin dans les tunnels ?
Zélie: Aucune curiosité!
ElfeBR: Nous avons plusieurs coins dans ces tunnels
Glasha: Non ... Et vous, vous venez d'où ? Vous avoir ouvert les yeux et pouf ?
Zélie: Manipulé tu veux dire! D'où vous sortez bordel ?
ElfeBR: Nous vivons ici
ElfeBR: D'où venez-vous ?
Flÿnn: De la surface. Pourquoi vous n'avez pas de puce ?
ElfeBR: Nous n'en savons rien, nous n'en avons jamais eu. Mais est-ce important ?
Flÿnn: Pourquoi vivre ici et pas avec nous ? C'est important parce qu'il n'y a aucun espoir à se terrer pour adorer des briques.
Les trois individus échangent un regard, visiblement surpris
ElfeBR: Il y a une vie ailleurs ?
Glasha: Evidemment ... Tu croire qu'on venir d'où.
ElfeBR: D'un autre coin dans les tunnels ?
Zélie: Aucune curiosité!
ElfeBR: Nous avons plusieurs coins dans ces tunnels
Glasha: Non ... Et vous, vous venez d'où ? Vous avoir ouvert les yeux et pouf ?
L'animosité laissa place à une forme d'incompréhension. Alors que nous cherchions à savoir qui ils étaient, nous tentions également de leur apprendre qui nous étions, leur donnant des informations sommaires mais somme toute utiles pour leur propre culture, sur la Rébellion, la surface, le clonage, mais plus nous parlions, moins ils comprenaient ce monde qui était le nôtre et qu'ils n'avaient jamais vu. C'était aberrant à nos yeux d'imaginer que des êtres souterrains puissent appartenir à la cité sans même prendre conscience de la surface, non seulement l'énigme de leur création était toujours en suspens mais celle de leur maturation se rajoutait à l'équation. En effet, n'importe quel émancipé sait certaines choses à son arrivée, cela fait partie des programmes d'apprentissage basiques. Eux, ces bandanas rouges, ne savaient rien si ce n'est la noirceur de ces galeries. Nous les invitions même à nous suivre dans l'espoir de sauver ce qu'il restait de leur groupe. Je vous passe toutes les interventions car ça durerait des plombs mais nous les interrogions sur leurs origines, sur ce grand Inconnu qui semble être l'extérieur de la Cité.
.
ElfeBR: Euh... Oui ? On va aller reprendre un joint je pense... Hein les gars ?
ElfeBR: On chasse le cyclopécureuil aussi ! Ptain c'que c'est bon !
ElfeBR: La porte ? Oh faut pas l'ouvrir, ya une grosse bestiole derrière... On a eu du mal à l'enfermer
Glasha: PAR-FAIT
Glasha: Elle ressembler à quoi ?!
ElfeBR: Euh.... ça a quatre pattes, ça gueule et ça a coupé quelques uns des notres en deux, faut pas approcher
ElfeBR: Papou a dit c'est un serviteur du Grand Inconnu !
ElfeBR: Papou a dit que le Premier Bandana est allé à la rencontre du Grand Inconnu...
ElfeBR: KaïKaïKaï.... ça ne s'ouvre pas ! ça ne s'ouvre pas ! Faut faire sauter la porte !
ElfeBR: Euh, je ne sais pas... C'est quoi naître ?
ElfeBR: On chasse le cyclopécureuil aussi ! Ptain c'que c'est bon !
ElfeBR: La porte ? Oh faut pas l'ouvrir, ya une grosse bestiole derrière... On a eu du mal à l'enfermer
Glasha: PAR-FAIT
Glasha: Elle ressembler à quoi ?!
ElfeBR: Euh.... ça a quatre pattes, ça gueule et ça a coupé quelques uns des notres en deux, faut pas approcher
ElfeBR: Papou a dit c'est un serviteur du Grand Inconnu !
ElfeBR: Papou a dit que le Premier Bandana est allé à la rencontre du Grand Inconnu...
ElfeBR: KaïKaïKaï.... ça ne s'ouvre pas ! ça ne s'ouvre pas ! Faut faire sauter la porte !
ElfeBR: Euh, je ne sais pas... C'est quoi naître ?
Toutes les tentatives nous donnaient des réponses décevantes ou vraiment partielles. La découverte des bandanas rouges revêtait d'une importance capitale pour le secteur. La première raison à notre étonnement et à cet interrogatoire intrusif était avant toute chose que ces individus occupaient nos égouts, les égouts du Secteur Rebelle, ils vivaient sur notre territoire sans même le savoir. Il fallait entamer une procédure de premier-contact pour savoir à qui on avait à faire, quel était leur nombre, leur niveau technologique, leur organisation, leurs objectifs, pour mieux cerner qui ils étaient et ce qu'ils représentaient.
.
Zélie: C'est quoi ton premier souvenir ?
Phylène: Le premier souvenir que vous avez.
Sue: La première fois ou tu as ouvert tes yeux.
BandanaRouge: Ben, j'en sais rien !
BandanaRouge: Tu crois que je demande la dernière fois que t'as chié ? Mais ça va pas ? Vous avez pas mal au crâne avec vos questions !?
Zélie: On a déjà notre lot de débiles à la surface.
Phylène: Qui a ouvert la porte du Grand Inconnu la dernière fois ? Et comment il a fait ?
BandanaRouge: Mais c'est Papou qui a fermé la porte...
BandanaRouge: J'en sais rien moi...
Glasha: Bordel il m'agace !
BandanaRouge: Laissez moi fumer mon joint...
Les larmes montent aux yeux de l'elfe
Zélie: Oui mais la Papou a parlé d'un Lars Duraquoune ?
Zélie: Jamais entendu.
BandanaRouge: Le Premier Bandana oui !
BandanaRouge: Le seul qui est allé à la rencontre du Grand Inconnu ! Papou dit que c'est un grand aventurier
Zélie: Papou avait pas une cachette secrète ?
BandanaRouge: Ben on a des coins à champignons...
BandanaRouge: Vous connaissez pas les tunnels ?
Phylène: Pas trop, non.
Zélie: Non, on explore tu vois.
Phylène: C'pour ça qu'on est ici. On explore et on cartographie.
Klepp: Vous avez pas un plan d'ailleurs à tout hasard ?
BandanaRouge: Un plan ? Euh non j'ai pas de ça
BandanaRouge: A quoi ça sert un plan ?
L'orc répond de suite
OrcBR: A faire des gros joints héhééhé
Phylène: Vous êtes les trois derniers rescapés d'ici ? Ou y'en a d'autres comme vous ?
BandanaRouge: Oh ya peut être Finch, le troll défiguré dans les parages. Il plie en deux les inconnus
Phylène: Le premier souvenir que vous avez.
Sue: La première fois ou tu as ouvert tes yeux.
BandanaRouge: Ben, j'en sais rien !
BandanaRouge: Tu crois que je demande la dernière fois que t'as chié ? Mais ça va pas ? Vous avez pas mal au crâne avec vos questions !?
Zélie: On a déjà notre lot de débiles à la surface.
Phylène: Qui a ouvert la porte du Grand Inconnu la dernière fois ? Et comment il a fait ?
BandanaRouge: Mais c'est Papou qui a fermé la porte...
BandanaRouge: J'en sais rien moi...
Glasha: Bordel il m'agace !
BandanaRouge: Laissez moi fumer mon joint...
Les larmes montent aux yeux de l'elfe
Zélie: Oui mais la Papou a parlé d'un Lars Duraquoune ?
Zélie: Jamais entendu.
BandanaRouge: Le Premier Bandana oui !
BandanaRouge: Le seul qui est allé à la rencontre du Grand Inconnu ! Papou dit que c'est un grand aventurier
Zélie: Papou avait pas une cachette secrète ?
BandanaRouge: Ben on a des coins à champignons...
BandanaRouge: Vous connaissez pas les tunnels ?
Phylène: Pas trop, non.
Zélie: Non, on explore tu vois.
Phylène: C'pour ça qu'on est ici. On explore et on cartographie.
Klepp: Vous avez pas un plan d'ailleurs à tout hasard ?
BandanaRouge: Un plan ? Euh non j'ai pas de ça
BandanaRouge: A quoi ça sert un plan ?
L'orc répond de suite
OrcBR: A faire des gros joints héhééhé
Phylène: Vous êtes les trois derniers rescapés d'ici ? Ou y'en a d'autres comme vous ?
BandanaRouge: Oh ya peut être Finch, le troll défiguré dans les parages. Il plie en deux les inconnus
J'y reviendrais dans l'épilogue car nos pistes s'affinent au sujet de cet aventurier dont il était question plus tôt. Je n'ai pas mis toute la conversation, les Bandanas Rouges sont des camés qui ne s'intéressent qu'à fumer ou se droguer, il a fallu les secouer à chaque fois pour obtenir un minimum de réponses quant à ce qu'ils sont et ce qu'ils font, au prix d'agacements et de pressions exercées sur nos interlocuteurs. De l'extérieur cela peut aujourd'hui paraître excessif mais je vous assure qu'au moment où nous étions en face rien ne sortait de leur bouche sauf quelques imbécilités. Il aurait fallu les sevrer jusqu'à ce qu'ils aient un peu de lucidité.
.
Glasha et moi étions partis devant, rapidement suivis par le reste du groupe. La présence des Bandanas Rouges et leurs gesticulations nous ont grandement persuadés de poursuivre l'exploration du lieu. Je me changeais avec ma tenue d'ingénieur pour inspecter la porte de plus près, guidé de mon casque sur l'écran duquel je pouvais percevoir les mécanismes dissimulés de l'ouverture de la porte. En inversant certains branchements, je pouvais espérer obliger la porte à s'ouvrir, mais à quel prix ? C'est de toute façon Glasha qui tenait l'épée à côté, c'est elle qui devrait encaisser le premier coup au cas où leurs informations disaient vrai. Je manœuvrais pour ouvrir la porte pendant que Zélie s'installait en position de tir, c'est alors que quelque chose vint violemment cogner contre la porte, quelque chose de si gros que ça avait réussi à former une bosse dans la porte. Ma boite à outil renversée par la surprise, Glasha me ramenait un peu à l'arrière, j'espérais ne pas avoir encore ouvert la porte et me changer n'était pas en option.
.
Pendant que je prenais du recul, la porte démagnétisée sortait de ses gonds. Une énorme créature sortit de l'espace de confinement et fonça tout droit en direction de Glasha, elle faisait bien 3 mètres de long pour 1m50 de haut. Elle prit Glasha de vitesse et asséna un coup de griffe qui vint littéralement lui ouvrir le ventre sous mes yeux, je voyais même ses boyaux qui risquaient à tout moment de sortir si elle ne s'était pas rapidement tenu la ceinture abdominale avec ses mains.
.
Serratus Velox
.
Dans l'affrontement, Glasha avait été la plus touchée. Le ventre déchiré lui avait fait perdre beaucoup de sang et un de ses bras était devenu inutilisable. Phylène voyait son membre avant gauche pendouiller, brisé, quant aux restes à part les jambes brûlées de Klëpp nous n'avions heureusement rien. On ne sait pas vraiment quoi faire pour l'orc, la blessure est trop grave pour que des demi-mesures lui sauvent la vie, alors c'est le tout pour le tout. Klëpp fera fondre avec son tranchoir à fusion le ventre et le moignon du bras arraché de Glasha, sous la douleur elle tombe dans les vapes rapidement, son état n'est pas du tout stable et nous inquiète pour la remontée, on ne sait pas si elle tiendra la nuit. En parallèle de ça je dépeçais la créature pour en récupérer à la fois la dentelure et la queue munie du dard. La meilleure chose à faire pour les expéditions futures était de devenir l'égal des exogènes et cela me permettrait d'améliorer mes armes en ce sens. C'est le cas aussi pour Phylène qui tente de récupérer une dent, mais sa lame se brise dessus en tentant de l'extirper.
.
Des suites du combat, nous découvrons derrière la porte une grande salle, approximativement de 40x50x35, une salle close sans porte de stockage avec un stock phénoménal de boites étiquetées, presque 200. Certaines étiquettes mentionnent des boîtes de conserve, on ne prend pas le temps de regarder pour le moment. On décide par contre de dormir dans cet entrepôt fermé et fermions la porte pas complètement pour être au calme. On tire Glasha en réutilisant une tenture des murs pour en faire une sorte de brancard de fortune et tout le monde s'endort au milieu des boites, exténué par la journée.
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🅵 Lame Sanglante
30 Août 2022
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