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EDC de 63554

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Lève toi et marche.

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Tous les personnages cité ont été consulté pour la rédaction de l'EDC. Au delà du fait que je les remercie pour la participation au RP, je remercie tous ceux qui ont pris le temps de répondre. Parfois assez longuement. La collaboration JD Rebelle - JD empire pour l'écriture m'a fait très plaisir !
J'ai mis le temps à relater cet événement pour une raison de la mort de mon PC puisque le texte était en ébauche et les avis recueillis depuis deux semaines.
Cependant c'est la vision du Pion Draexia qui prévaut il peut y avoir des différences avec la réalité.
PS : c'est bien Ronrelfement smiley
Réveil en sursaut, en sueur
Elle observe autour d’elle cernée par la pénombre, Elle écoute le ronrelfement de sa sœur.
Le flot mémoriel, les pensées s’accumulent et débordent.

Encore cette image en plein rêve.
Cette flamme soufflée ? Cette fumée qui se disperse.
Cette impression d’effacement, d’étouffement.
Il faut que je … me lève.

L’humaine avance d’un pas tremblant mal assuré. L’obscurité ?
Elle se dirige vers la cuisine, et fait couler un cafey, s’accoudant au bar. Elle pousse un soupir, en proie à cette image mentale.

Je m’en débarrasserai pas à moins de …
Elle sort quelques feuillets de sa poche, vierge… les étale devant elle les lisse et les observe
Elle y devine le texte déjà qui s’étale ou pense-t-elle déjà à l’exorcisme nécessaire qui va s’accomplir ? Toujours est-il que sa main fouille une poche à la recherche du crayon gras

Elle pousse un long soupir, rajuste une mèche de ses cheveux tombant sur son œil, et se mord la lèvre hésitante. Les premiers mots trébuchent et se cherchent.
Puis la frénésie vient, les feuillets se noircissent à une grande vitesse.



Les souterrains. L’affrontement. Une grosse douzaine de combattants. Les miens tombent.

Thomas. Je viens de manquer de le mettre à terre, je suis presque seule.
La dernière combattante de notre côté tombe, ils fondent sur moi.

Les tirs pleuvent. Touchée une fois, deux fois je ne compte plus.
L’adrénaline me tient.
Gagner du temps. Pour que certains puissent remonter sain et sauf. Pas le temps de les prévenir, courir, courir encore.
Changer de direction de façon anarchique, ne pas les laisser lire une trajectoire.
Un instant j’arrive à leur échapper.
Fugace espoir. Rattrapée aussitôt.
Il n’y a plus que du temps à gagner. Pour les autres. Sept aux fesses, peut être plus.
J’espère leur fausser compagnie encore.
Une piqûre d’épingle.
Non une balle. Plus de sensations soudainement.
Les jambes ne répondent plus. C’est Thomas. Il tire un dernier coup presque au contact qui m’envoie au tapis. Il avait deviné cette dernière trajectoire.

Perte de connaissance.


C’est la douleur qui me réveille.
La douleur, si vive que je n’arrive pas à parler. Je tente de garder un peu de dignité. Dents serrées je parviens à étouffer les cris qui montent, mais rien n’empêche les premières larmes.
Je suis allongée sur le ventre.
Ellioth, encore lui.
Soulagée, un peu. C’est un ennemi, mais un ennemi digne, droit.
Il n’est pas du genre à infliger des souffrances inutiles.
Ou du moins je le pensais.
Je suis tellement mal que je ne vois pas ce qui se passe, je suis cantonnée à deviner mon propre état.
Mes jambes ne bougent plus, ni mon bassin, je ne sens rien. Je souffre tant, que mon esprit n’avait pas encore intégré cette information.
Ellioth me le confirme, deux balles, colonne vertébrale touchée.
Et tout d’un coup la douleur est plus vive encore.
Un liquide, il verse de l’alcool pur sur mes plaies.
Je n’ai pas le temps de me dire qu’il faudrait vraiment qu’il prenne des cours de médecine.

Parce qu’il a décidé de retirer les balles.


Je vois son ombre, pince en main, ma position sur le ventre ne laisse pas deviner mon état, mais au vu du sang qui s’écoule au sol, il doit juste chercher à ce que je survive jusqu’à mon exécution.
Il commence à introduire les pinces dans la plaie…
Pas d’anesthésie.

Pourtant je pensais souffrir le martyr, mes plaies me brûlent à cause de l’alcool versé sans ménagement.
Je HURLE.
Je perds le contrôle

D’abord mes jambes qui ne répondent plus.
Et la, une douleur qui dépasse mes capacités de résistance.
Je ne suis plus personne.
Juste un tas de chair, une douleur, un cri.
Je voudrai disparaître, ne jamais avoir existé.

Je n’entends plus rien, Elis arrive. C’est elle qui a déjà mis fin à mon dernier clone.
Ils parlent, mais je ne comprends pas, rien n’existe si ce n’est cette pince qui fouille ma chair.
Je voudrai perdre mes sens la aussi. Je ne veux plus rien sentir à ce moment.
La douleur se calme un peu.
Elle laisse la place à la haine.
À ce moment j'ai envie d’étrangler Ellioth de mes mains, de lui sortir les tripes, de le pendre avec
Je me suis oubliée, quelques instants j’oublie celle que je suis.
Je perds le contrôle
Par bonheur, je ne peux rien faire.
Je ne peux pas réaliser les noirs desseins qui me traversent à ce moment précis.
La douleur me vrille tant que je n’arrive plus à me centrer.
Ils veulent me droguer ? Mes hurlements doivent les gêner.
Ont ils peur que je recommence à hurler ?
Une seringue, Elis je crois.

Cette fois pour plusieurs heures.

Avant de m’endormir, elle me dit que je vais être dans un état végétatif, mais surtout qu’elle veut mettre aux enchères le droit de me mettre à mort.
J’imagine déjà les transfuge se battre a coup de millier de crédits ce droit.
Panique à bord.
Je perds le contrôle

Je dors ce qui me semble une minute, mais c’est l’heure je crois. Je ne sais plus.

Elle me réveille, je cherche du regard je ne vois presque rien.
Je reprends juste conscience que la lame s’abat, ou du moins je l’imagine, je n’ai rien réalisé.

Retour au CDC.
Je sors de la cuve à la force des bras, à la seule force des bras.
Je me traîne, Sneni est la,

Mes jambes. Elles ne bougent plus
Je perds le contrôle
Mon esprit déjà éteint se glace
Sneni parvient à me traîner jusque chez ma sœur, et m’installe sur le lit.

Je suis en panique.

Je perds le contrôle

Personne ne doit savoir. La LRQG, hémiplégique ? Quelles conséquences ?
Le Symbole, la Rébellion à genoux ?
Personne ne doit savoir.

Mais les médecins. Oui. Les contacter ils sauront se taire, ils comprendront.
Je saisis mon com. Celles dont je suis proche mais pas mes Mères.
Inutile de les inquiéter, et j’ai pas besoin d’un sermon.
Je n’ai pas le droit d’abandonner. Pour le secteur.

Pas de réponse.

Enylwën vient s’allonger près de moi mais ne remarque rien par bonheur.
Le lendemain, pas de réponse. Je commence à paniquer à nouveau.
Les heures passent.

Un com qui me conseille de vérifier déjà ma date de sauvegarde.
Tout est bon.

Maxine, elle, voudrait que je passe divers examens et évoque déjà une opération. Une chirurgienne. Elle ne peut par contre pas passer pour le moment. L’angoisse monte.
Je suis au comble du désespoir.
Le salut viendra-t-il de Maly-urueva une fois de plus ?
Elle m’examine. Pour elle rien n’est physique et pense que c’est bien psychologique.
Ça collerait a ce que dis Sneni avec ses mots.
Mon âme serait morcelée, une partie serait encore la bas.
Ou plus rationnellement mon inconscient est persuadé que je suis toujours hémiplégique.

Maly décide de tester avec des impulsions électriques.

Une impulsion, une deuxième, plusieurs. Rien.
Son visage ne cache plus son inquiétude. Elle m’invite à faire le vide, à me laisser surprendre.

Perdre le contrôle, pour le retrouver.

Quelle ironie. Cette obsession du contrôle de soi qui me dessert à ce moment précis.
J’essaie de faire le vide, par la méditation.
Rien. Et alors qu’elle souffle de dépit, une dernière impulsion.

Un picotement. Un sourire. Non deux.
J’en pleurerais presque. Non.
J’ai pleuré, comme rarement, mais de bonheur et d’espoir.


Elle m’intime le repos. Je lui réponds travail et volonté.
Elle rit et me dit que de ça elle ne doute pas.
J’accepte tout de même son conseil. Parce que je vais avoir besoin de toutes mes forces.

Suivent plusieurs jours à tenter de me battre contre mon inconscient.
À sourire parce qu’un orteil bouge enfin.
Être heureuse à sentir le froid sous la plante des pieds.
À cacher son état aux visiteurs.

Pourtant il n’a pas fallu cinq minutes à Gabrielle pour comprendre.
Trop d’expérience j’imagine. A-t-elle vécu un truc pareil ?
Je craignais qu’elle me juge faible, alors que c’est la première avec Maxine à m’avoir regardé comme une battante. Il n’en est rien. Inquiète oui, mais rassurée aussitôt quand je lui dis que je ne compte pas me laisser aller.
Je dois quand même me hâter avant que l’info circule. Travailler plus fort encore. Enylwën sait aussi désormais.

Se lever, enfin, seule au bout du troisième jour.
Faire quelques pas.
Retrouver le contrôle
Ce n’est pas encore fini.
Mais j'ai foi en moi.


Le crayon gras n’est plus qu’une version miniature de lui-même.
Elle relit les feuillets, satisfaite, les pose sur le comptoir les observant d’un regard pénétrant.
Puis sort son zippo de la poche. Pourtant elle déroge à son rituel. Considère les feuilles et les replie proprement avant de les fourrer dans sa poche.
Elle se lève enfin après une longue hésitation puis repart le pas plus assuré.
L’âme apaisée ?

Son sommeil est éclairé de son sourire. Mais aussi par ce songe.


◊ Commentaires

  • Aurore~67251 (113☆) Le 29 Juillet 2017
    « L’émotion d’être en vie s’effaçait rapidement devant la réalité de sa solitude et la précarité de sa condition. » - Silo de Hugh Howey ☆
  • Asajj~42272 (668☆) Le 29 Juillet 2017
    ☆ Maintenant, cours !
  • Enylwën~65945 (562☆) Le 02 Août 2017
    .... Je ronrelfais pas!!!!!