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EDC de 63554

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Absolution hématique.

Encore une fois la culpabilité me glace les sangs. J’ai beau multiplier les activités, les rencontres, les écrits, la faute me traque des que mon esprit est libre.
Il me faut alors quelques minutes et m’armer d’espoir pour ne pas craquer. Je vais devoir y retourner. La troisième fois depuis mon démoulage. Un rituel se met en place je le sens.
Les abords du centre militaire sont vides de monde. De toute façon le secteur se vide. Les statistiques démentent cette impression lancinante. Mais ou se cachent-ils tous.
Peu importe pour l’heure ça fait mon affaire. J’approche du Sas, et des lors mon corps passe en automatique.
Encore une fois je descends, et une fois en bas je m’arrête. J’ôte tous mes vêtements comme un automate que je range dans mon sac. Et je cache celui-ci dans un coin. Personne ne le trouvera a moins que … Mais cette pensée la ne m’a même pas traversée. Je vérifie avoir bien pris un Kanuff et pour une raison que j’ignore, j’ai pris aussi des sacs pour emballer les restes. ELLE m’a montré comment faire.
A ce moment, nouvel élément de rituel, il me dégoute mais, je couvre mon corps des immondices présentes, masquerai je mon odeur ? Ou ressemblerai je à ma faute ?
Dès lors commence mon petit jeu… je erre dans les sous terrain à la recherche d’une créature plus vile que moi encore, à supprimer. Un rat de petite taille, il me faudra un cycle pour le trouver. J’aurai du pousser assez proche du sas impérial. Je ne suis jamais venue aussi prêt toute seule.
Mais je ne réfléchis toujours pas ou du moins je suis là mais mon corps m’échappe. Toujours est-il qu’il est là. Il couine et dévore tranquillement je ne sais quoi. J’ai évité ses congénères trop massifs pour moi, ou l’issue aurait été douteuse. Et je commence un ballet autour de lui cherchant son dos, frapper la première, frapper FORT !
Une première giclée de sang m’asperge, le sang disperse une partie des immondices qui me couvrent.
Il se rebiffe claque quelques coup de dents, je continue ma dans macabre, j’ai désormais un avantage qu’il ne surmontera plus. Je frappe, çà et là, riant. Personne ne me reconnaîtrait. Personne.
Les échanges durent mais l’issue n’a jamais fait de doute. J’en ai fait un petit tas de chair immonde. Inutilisable, je reprends enfin le contrôle. Je pleure, rien qu’un instant. Puis je nettoie mes mains soigneusement et récupère ses oreilles. Je les coupe comme ELLE m’a montré. Ça, ses dents et quelques menues chose récupérable.
Ce soir chez les Valcias, ou un autre soir ce sera oreilles de rats frites. Un met délicat obtenu d’une façon qui ne l’est pas. Il ne me reste plus qu’à rentrer sous module. Personne ne comprendrait.
Je ne comprends pas plus.

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