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EDC de 62502

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Cacher

Le cabot.


Débuté le 2/269.1, au milieu du vrombissement des machines.



Il est l'animal que l'on voit errer, celui qu'on finit par approcher avec prudence, au cas où il mordrait. L'animal qui ne paye pas de mine et qui au fond, fait un instant pitié. Celui dont on ne voulait plus, car trop vieux, pas assez beau, plus assez vaillant. Une caresse ci-et-là sur la caboche, quelques croquettes laissées pour apaiser Dame Culpabilité et la route continue. Parfois, on espère le recroiser, pour s'assurer égoïstement que l'animal sait encore porter sa vieille carcasse.


L'IA Thallys semble ne pas les préparer à ce qu'ils pourraient vivre. À voir le nombre de personnes qui se donnent la véritable mort au bout d'un moment, terriblement court sur l'échelle du temps. Les sourires et bien plus encore les rires semblent cacher bien des souffrances. Plus quelqu'un semble joyeux, plus il tombera vite. Comme s'il n'était finalement pas préparé à ce qui l'attend.

« Celui qui ne combat pas parait bien faible. »
Il suffit alors de sourire.

Il est l'animal qui boîte un peu, qui traîne sa pitoyable existence d'un pan à l'autre de son carré de territoire connu. Qui à défaut d'aboyer se fait prince des silences impitoyable. Il est celui qui, au bord de son chemin, observe les passants, regarde les grands qui s'abaissent à son niveau. Les nains ne comptent pas, ils sont déjà bien bas. Chaque main tendue se grave en sa mémoire, car un jour, elles pourraient être celles qui le battra. Il a de mordant seulement son jappement insupportable.


Sauf que de prime abord, à part quelques esprits, l'IA Thallys semble terriblement défectueuse. Il n'y a qu'à constater les abrutis qu'elle semble capable de produire, dysfonctionnement dans ce système qui semblait rodé de base. Pourquoi créer quelqu'un qui pensera plus à détruire qu'à produire réellement ?

« Celui qui se dévoile trop perd bien vite toute crédibilité. »
Il suffit alors de paraître insouciant.

Il est déjà temps de lui dire Adieu, car l'animal ne viendra plus. Il apprend que quémander vaut bien mieux que de se servir. Il devient un semblant de menace puisqu'il est déjà l'heure de tenter de l'abattre. Un coup pas assez franc au niveau du collier, il n'est qu'en sang. Et bien que privé de sa propre chair, il ne démord pas de celle des autres. Le jappement devient un sinistre rire tandis que d'entre les babines s'effile un inquiétant sourire.


Au bout d'un certain temps, j'ai fini par ne plus porter de blanc : bien trop fatiguant à laver chaque jour. Alors, dans une ville dite violente, que l'IA Thallys a finalement elle-même continué de façonner, pourquoi n'y envoie-t-elle pas des êtres plus robustes moralement ?

Toujours dans ce soucis de diversités ? C'est pourtant obsolète désormais comme raisonnement. Si tant est qu'elle puisse avoir un avis. Sa programmation date d'une époque révolue.

« Celui qui pense se verra mourir après s'être effondré. »
Il suffit alors de ne plus panser.

Bien le bonjour, DreadCast. Il était temps de faire connaissance. Autour d'un verre ou d'une écuelle, qu'importe. Il faudra le compter parmi les tiques et les puces qui viennent se vautrer dans ce poil bien trop brossé. L'insupportable nuisible dont il est bien difficile de s'en débarrasser, tant il est risible.

On me surnomme Apo'.


Diantre, qu'il était si bon de vivre...

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Il.
13 Juillet 2016
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