EDC de 62436

Un kanuf. Fidélis était né avec cela. Il mourrait avec cela.

Aujourd'hui, il l'avait fait. L'erreur fatale. Son égo avait pris le dessus, dépassé son amour des codex, d'Imperator, des Lois et de la Foi. Pour garantir le succès de sa mission, lui, le Civis Notarius Sacerdos avait accepté un marché des rebelles. Noll contre la fuite d'une troupe rebelle. Il savait qu'il n'aurait aucun rebelle sans ce marché à présenter, pour être vu en héros, il savait que cette défaite pourrait lui être fatale. Alors il accepta. Il avait vendu son âme pour la gloire. Il avait trahit Imperator, l'Ambassadrice... Tout ça pour se mettre en valeur.

Il prit une cigarette, et sortit ses allumettes de sa robe de prêtre posée minutieusement à côté de lui. Elle était si belle, toute repassée, si lisse. La croix en évidence. Alors qu'il craquait la tige de souffre, et qu'il allumait une dernière cigarette, il continuait de regarder cet habit qu'il avait depuis 3 ans maintenant. Il avait tout vécu avec. Il mourrait avec.

Le mégot était jeté, à ses pieds nus. En tenue d'Adam, il continuait de ressasser sa vie. Il n'avait rien fait d'intéressant, en fait. Il n'avait fait que servir, et avait faillit à sa mission. Imperator ne l'accueillerait pas au Renovamen, ça, il le savait. Mais il savait aussi que sa nuisance devait s'arrêter ici. Dans son appartement.

Il leva son regard sur la Cité. Resplendissante, lumineuse. Son Maître, comme il l'appelait, avait bien fait les choses, tout de même. Quelle magnifique cité, où les impérialistes vivaient, s'entre tuaient, et mourraient pour eux même. Et aujourd'hui, il était devenu l'un de ces hommes qui ne pensent qu'à leur égo et leur orgueil. Il ne voulait pas finir comme tous ces pseudos impérialistes, avides d'argent, de pouvoir et de gloire. Il se sentait tomber, il allait l'empêcher.

La lame commençait à s'enfoncer au niveau de sa puce. Il se moquait de la douleur, il continuait à la chercher de sa pointe. Le sang coulait alors qu'il regardait encore la cité de sa chaise de bureau. Il la trouva, et s'entreprit de l'arracher avec toute la passion qui l'avait fait vivre, et le tuait aujourd'hui. Le prêtre avait échoué, et une larme coula, alors que la puce alla cogner contre la fenêtre, du haut du 136ème étage de son immeuble.

Une flaque de sang. Un kanuf. Et une lettre adressée à une personne qui lui était cher. Voilà l'héritage que le prêtre laisse derrière lui.

Imperator meam actiones.
Imperator dimitte peccata mea.
Apologia imperatorem meum.
Et ego semper punitur pro culpa.

Que l'Empereur juge mes actes.
Que l'Empereur me pardonne de mes pêchés.
Que l'Empereur accepte mes excuses.
Et qu'à jamais je sois punis pour mes fautes.