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EDC de 62360

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Jour 1

Le réveil est douloureux, je suis déjà épuisée.
Hier j'ai mis fin à ma consommation.
La soirée et la nuit précédentes m'ont usée et j'ai subi les premiers symptômes.
Quand j'ai annoncé que j'allais disparaître, l'homme inaccessible a compris que je voulais me suicider. Après réflexion, je me dis que c'est ce qu'il attend. Cela faciliterait sa vie, celles des autres et la mienne. Je me souviens de ce qu'il a répété plusieurs fois; c'est un poison. En réalité c'est moi qui en suis un. Tous ceux que j'approche de trop près, deviennent fous ou blessés au plus profond.
Plus tard, le manque devenant plus présent, je suis allé voir mon dealer. Il me regardait le rejoindre avec son air de faux riche. La première crise s'est emparée de moi. Partagée entre l'envie d'en reprendre et celle de m'en sortir, j'ai fini par lui coller une balle en pleine tête, puis une seconde dans la poitrine. J'avais accès aux substances, tout un stock, j'aurais pu me calmer avec. J'ai préféré mettre le feu à son chariot à cafey. Plantée là, le regard dans les flammes, je me suis sentie apaisée un temps.
Je suis rentrée, je me suis servi une verre de Mac Gregor, puis j'ai commencé à écrire des com de départ. J'avais un sentiment de sérénité plutôt extrême, mais ça n'a pas duré.
La révélation est tombée en deux communications séparées. On m'avait manipulée depuis deux ans, se servant de ma faiblesse. La personne en qui j'avais le plus confiance, celle dont j'étais la plus proche, celle avec qui les démarches administratives avaient été lancées, elle s'était bien foutu de ma gueule. La petite guillerette avec ses airs de sainte-nitouche, s'avère être la pire garce manipulatrice de tout le secteur. A eux deux, ils voulaient me détruire. Je crois qu'ils ont presque réussi. En plus de leur échec, ils devront faire face à ma vengeance.
Ma colère était incontrôlable, j'ai avalé mon verre d'ambré et l'ai éclaté contre le mur. Il a dû s'en suivre une crise monumentale car quand j'ai repris mes esprits sur le canapé, un amas de morceaux de verre jonchait le sol du salon, près de la plinthe, le tout baignant dans un mélange de skiwi et de vod'cast. Au creux de ma main gauche, un débris de verre planté retenait un écoulement qui ne tarda pas à être libéré. Dans ma salle de bain, le miroir avait été brisé le mot "victime" marqué dessus au rouge à lèvre. J'ai désinfecté les plaies et bandé le tout, évitant de croiser mon reflet dans la glace craquée.
J'ai repris mon carnet d'adresse et découvert un nom inconnu. J'ai eu une conversation charmante avec lui. Je n'aurais jamais imaginé que l'on se ressemblait autant. Je regrette d'avoir gardé une telle distance entre nous à cause d'un statut social.
Je suis en larmes derrière mon com sans savoir pourquoi. Un rien me fait pleurer, je me trouve pathétique. Je ne gère plus ces émotions, impossible de me reprendre. Vers le quatrième cycle seulement j'ai retrouvé ma dignité. Je me souviens de mon elfette, ma promesse. J'arrive à l'Impasse, elle n'est évidemment plus là. Je me mettrais des coups de fouets pour l'avoir oubliée, en plus je sais que ça lui plairait. Il se passe un truc entre nous, quelque chose sur laquelle je n'arrive pas à mettre un nom, quelque chose vers laquelle je suis attirée et à laquelle je tiens.
J'ai encore une chose à faire avant d'aller me coucher. Je me glisse furtivement là où il se trouve. Il est endormi. Je relève son masque, effleure ses lèvres des miennes avant de fuir. Je m'allonge, pensant que le pire était passé.
Les cauchemars ont commencé. Des situations horribles où je ne peux ni crier, ni interrompre mes actions, spectatrice terrifiée de mes propres gestes.
Le pire de tous :
Une femme est agenouillée, les mains attachées dans le dos. Je ne vois d'abord pas son visage. Mes fouets viennent le frapper avec force, cherchant à la défigurer. Les lacérations apparaissent, je reconnais enfin ses traits, les miens. Je frappe encore avec plus de hargne, le visage se déforme devenant celui de la Lady. Je voudrais cesser, j'en suis incapable. Le sang coule et mes cris ne peuvent sortir de ma gorge, je suis emprisonnée dans mon propre corps, dirigée par une force supérieure. Je me réveille en sursaut, suant, mon oreiller et mes draps bien trempés.
Epuisée, perdue et ne me reconnaissant plus, je me rends chez un ami. C'est lui qui m'a encouragée à faire la démarche du sevrage, m'assurant sa présence à mes côtés qu'importe les circonstances. Je n'ai pas le temps de rejoindre son appartement, qu'une nouvelle crise éclate déjà. Je suis en larmes, faible incapable de fermer les vannes.
Enfin le moment de délivrance arrive. Le médecin me contacte, c'est le moment! Des au revoir difficiles et me voilà en route pour l'Hôpital où le doc m'attend patiemment. Cela fait plus de 24 ch que je n'ai rien pris. Je ne sais pas si j'y arriverai...jusqu'où vais-je aller sans rien contrôler?
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Premiers écrits du "Journal d'une Junkie" que Joey tient durant sa désintox, inutilisable RP sauf si votre personnage le trouve et y jette un oeil.

Informations sur l'article

Journal d'une Junkie
25 Novembre 2016
910√  8 7

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◊ Commentaires

  • Syra (870☆) Le 25 Novembre 2016
  • Aislinn~60672 (172☆) Le 26 Novembre 2016
    *
  • Syra (870☆) Le 26 Novembre 2016
    @Zum c'est même pas sûr que c'est Syra ! Et puis elle manque de pratique, jamais le visage, ça laisse des marques visibles.
  • Joey~62360 (404☆) Le 27 Novembre 2016
    Voilà, j'ai pas dit qui! Pschht pschht pschht!
    Sinon ben merci d'étoiler la pauvre vie de Joey, je m'en souviendrai! Bande de vilains! smiley
  • Lyxus~60811 (78☆) Le 29 Novembre 2016
    N'étoile parce que la p'tite Joey reste toujours aussi attachante !! *