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Servante de la Ville (Non référencé)
De nos réponses aux aveugles qui voient en bleu et rouge les infinies nuances du gris :
Je suis tout ce que l'on voit de moi, et bien plus encore. Je suis ce mètre soixante de tendons, d'os, d'écailles grises et de chair affaiblie ; et bien plus encore. Ce dont je suis un extrait est tangible, viscéral, accessible à qui veut le ressentir. Je ne suis qu'une composante d'un bien plus grand organisme : la Ville. Nous sommes l'imperfection, la faiblesse, les aspérités. Le smog et le béton, le rat et l'écureuil, faisant face au contrôle, à l'aveuglement et au mensonge.
Nous avons la foi de ceux qui regardent, écoutent et se taisent. Le malade qui tranche sur le voile de la santé synthétique, le visage grimaçant face au sourire mesquin, le murmure face au cri qui n'écoute que lui-même. Nous sommes ces murs, qui lentement dévorent, et s'étendent sur un temps que ne comprennent les tr'oppressés. Nous sommes ces enfants de la Ville, organes d'un corps plus grand, chacun à la fois remplaçable et unique.
Nous sommes l'obscurité, le doute, le tâtonnement, le smog ; la maladie, les failles, et le poids de la vie. A l'écoute des âmes lorsque tant croient qu'il n'est que science ou folie. Nous sommes les sans-crédits, car sachant la valeur face à eux qu'ont nos vies ; les garants de ce temps qui s'étend au-delà de nos existences. Les visages se baissent, humbles devant la Ville. Le passé est de chaînes, le présent s'en détache, et l'avenir nous surpasse. Les bras saignent en sacrifice, les jambes tremblent d'incertitude, faiblesse du corps pour la sincérité des esprits.
Fébriles, à l'écoute, empathiques, dans le doute, préférant à la route des damnés le raclage rassurant des allées bétonnées et venelles de pénombre. Nous sommes la subjectivité, l'émotion qui s'assume, le souci des proches et de tous les vivants, et le mépris acide des conflits des enfants.
Nous sommes la Ville, et le Rat, et la Ruine, et le Smog, et les Murs. Nous sommes les bactéries d'une entité plus grande, et les virus honnis des aveugles bien-pensants. Nous connaissons la fatigue, la mort, la faim, la soif, la peur, la rancoeur, la haine, l'amour, la tristesse, la maladie, la faiblesse ; et par conséquent nous existons. Nous savons ce que nous sommes, et à quoi nous appartenons.
"Servants de la Ville, et tel un flot subtil,
lentement nous répandons."
Je suis tout ce que l'on voit de moi, et bien plus encore. Je suis ce mètre soixante de tendons, d'os, d'écailles grises et de chair affaiblie ; et bien plus encore. Ce dont je suis un extrait est tangible, viscéral, accessible à qui veut le ressentir. Je ne suis qu'une composante d'un bien plus grand organisme : la Ville. Nous sommes l'imperfection, la faiblesse, les aspérités. Le smog et le béton, le rat et l'écureuil, faisant face au contrôle, à l'aveuglement et au mensonge.
Nous avons la foi de ceux qui regardent, écoutent et se taisent. Le malade qui tranche sur le voile de la santé synthétique, le visage grimaçant face au sourire mesquin, le murmure face au cri qui n'écoute que lui-même. Nous sommes ces murs, qui lentement dévorent, et s'étendent sur un temps que ne comprennent les tr'oppressés. Nous sommes ces enfants de la Ville, organes d'un corps plus grand, chacun à la fois remplaçable et unique.
Nous sommes l'obscurité, le doute, le tâtonnement, le smog ; la maladie, les failles, et le poids de la vie. A l'écoute des âmes lorsque tant croient qu'il n'est que science ou folie. Nous sommes les sans-crédits, car sachant la valeur face à eux qu'ont nos vies ; les garants de ce temps qui s'étend au-delà de nos existences. Les visages se baissent, humbles devant la Ville. Le passé est de chaînes, le présent s'en détache, et l'avenir nous surpasse. Les bras saignent en sacrifice, les jambes tremblent d'incertitude, faiblesse du corps pour la sincérité des esprits.
Fébriles, à l'écoute, empathiques, dans le doute, préférant à la route des damnés le raclage rassurant des allées bétonnées et venelles de pénombre. Nous sommes la subjectivité, l'émotion qui s'assume, le souci des proches et de tous les vivants, et le mépris acide des conflits des enfants.
Nous sommes la Ville, et le Rat, et la Ruine, et le Smog, et les Murs. Nous sommes les bactéries d'une entité plus grande, et les virus honnis des aveugles bien-pensants. Nous connaissons la fatigue, la mort, la faim, la soif, la peur, la rancoeur, la haine, l'amour, la tristesse, la maladie, la faiblesse ; et par conséquent nous existons. Nous savons ce que nous sommes, et à quoi nous appartenons.
lentement nous répandons."
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