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2. Les aimants amants
Le 6/263.4, DreadCast, un appartement de la Haute Ville. Les premières leçons, puis la mort, la cryogénie, cela semble si loin désormais.
« La dévotion aura eu raison du moindre tissage de sentiments, d'émotions, de cette toile asservissante. À l'épreuve des années, la foi n'a pu être entachée par les vices communs à ses congénères. Eux Humains, eux Vivants, eux tous. Il est devenu celui qu'il désirait, ce "Lui" qui ne s'exerçait qu'à accroitre la gloire de l'Imperium sans altération aucune. Mais à toute bonne histoire, son élément perturbateur. Ce fut "Elle" qui en endossa le parfait rôle.
Cette chose, vous savez, ce matériau magnétique : l'aimant. Il y en a deux protagonistes dans notre histoire, qui exercent leur force d'attraction sur tout ce qui les entoure et notamment l'un envers l'autre. En voilà, la parfaite représentation.
Tel des aimants amants, les aimants dansent leur parade nuptiale. Une lente séduction qui provoque un entremêlement entre Elle et Lui. Leurs pas, les conduisent toujours auprès de chacun et auprès d'aucun. Prison enivrante dans laquelle on se complait.
Un rêve ?
Comme l'univers, la mécanique des corps célestes opèrent leurs danses. Ils gravitent autour, l'un de l'autre. Toujours dans le giron de l'un ou de l'autre, le geste, les paroles, les mènent à se rapprocher sans jamais, ô grand jamais, faire jonction.
Les deux aimants ne peuvent s'empêcher de s'attirer de façon réciproque à l'image de deux aimants, attendu que l'on ne puisse tout de même les réunir avec autant de force que l'on emploie. Il la voit pourtant toujours là, non loin, présente.
Lui, dévot, rigoriste, vieux jeu, maladroit, Elle, sérieuse, droite, intelligente, dévouée, ne résulte qu'un commun refus indéfectible. Pourtant le maléfice se poursuit, et continue à se renouveler dans d'autant d'esclandres joyeuses.
Une allusion ?
Elle se refuse à son contact. Lui se refuse à prononcer jusqu'à son nom. La piqûre ressentit. Il ne l'oublie. A même la chair, il noue la promesse rebiffée d'une rencontre.
Effleurement dans la faiblesse de sa foi, faille de son humanité, épreuve à surmontée. Béante blessure de laquelle fuit son essence vitale, qu'il ne peut s'empêcher de lécher. Prison enivrante dans laquelle on se complait.
Une réalité ?
Les deux aimants en attraction gravitent autour de l'un, autour de l'autre, dans l'attente interminable. Constellation du génie Créateur, les corps sont inséparables, s'aimantant l'un à l'autre dans la mécanique céleste de ces rouages perplexes si bien pensés. Et bien que les deux aimants ne peuvent se rencontrer, ils sont devenu amants l'un pour l'autre.
Mais parfois les astres eux-mêmes entre en collisions.
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30 Janvier 2016
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◊ Commentaires
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Wilma~56927 (108☆) Le 31 Janvier 2016
Les deux aimants luttaient avec acharnement contre les lois de physique, s'appliquant à se repousser lorsqu'ils s'attiraient et à se retrouver lorsqu'ils se repoussaient. Même si chaque mouvement altérait leur puissance, le spectateur avisé semblait percevoir que jamais ils ne se résoudraient à allier leurs forces pour ne faire qu'un, pourtant bien plus solide que séparément.
Une si triste histoire. J'ai le droit de souhaiter aux aimants une fin heureuse ou je peux me gratter pour le conte de fée ?! -
Eaven (1181☆) Le 31 Janvier 2016
Les plus belles danses restent celles qui n'entrent plus dans la réalité, mais sur une partition cosmique inconnue.
C'est beau, continue !