EDC de 54678

*Click* Début de l'étude sur le sujet.
Un bref rappel des notes ultérieures, rapport à sa première sortie de maturateur, les données sont pour la plupart manquantes alors nous tenterons de compenser. Aucun nom ne sera donné, sinon celui du sujet, sacré pédigré, d'ailleurs.

Pour les grandes lignes, il s'agit des "restes" des premières expériences, il restait sans doute quelques codes d'ADN qui n'avaient pas été testés, et le sujet en a été l'expérience, plutôt...réussie j'imagine. Il est viable.

Pour le nom, je vais sans doute l'écorcher, mais ses premiers rapports médicaux indiquent qu'il fut baptisé Léopold Artenus Claudius Vociferus, il est issu d'un mélange le plus pur de quelques races, dont je n'ai hélàs pas retrouvé la liste complète, on dénote néanmoins principalement ce qui était autrefois classifié comme "reptile", mais avec les récentes découvertes, c'est un vrai mélange qui s'est opéré, et l'on a vu aussi bien des lézards que des serpents ou des oiseaux, ce qui se témoigne par la présence d'un gosier, notamment, à la façon des crocodiles de l'ancien temps.

Le sujet, lui, s'appelle "Swizr", encore une fois je ne suis pas sûr de la prononciation exacte, mais même lui semble la changer de temps en temps, alors je continuerais de le nommer "Swizr". Passons.
Sa taille est un sujet plutôt intéressant, même pour un kobold, il se trouve être assez petit, et chétif, nous avons d'abord pensé à un manque de maturation, mais même après quelques séjours supplémentaires en maturateur, l'individu avait atteint sa taille adulte, nous l'avons donc mesuré pour un total d'1m30 d'envergure, du museau à la pointe de la queue. Il est aussi lourd qu'un petit écureuil, et serait plus comparable à ce qui était à l'époque un chien, ce qui ne fait pas une grosse différence de poids.

Petit, léger, chétif, nous n'avions pas vraiment d'espoir de voir le sujet prospérer auprès des autres citoyens, mais un unique détail a fait la différence, la pigmentation de ses écailles. Cette dernière semble en effet très variable, et peu passer du marron foncé au bleu profond, mais la plupart du temps dans une nuance de vert foncé. Il est donc très adapté au camouflage en milieu urbain, et il nous a quelque fois fallu ouvrir l'oeil pour le retrouver, nous n'avons cependant pas pu établir si ce réflexe était contrôlé ou non, l'expérience nous le dira.

Cependant, aussi discret soit-il, il y a un inconvénient majeur que nous avons...observé. L'ODEUR. La première fois, nous avons ouvert toutes les fenêtres et nettoyé du sol au plafond la salle, mais par Hujan la pestilence était restée et semblait incrustée, il nous a fallu trois jours pour comprendre que le kobold empestait ! Encore une fois, on ne sait pas vraiment pourquoi, mais la douche et le récurage n'ont même pas permis de lui ôter, ses écailles deviennent poisseuses au contact de l'eau et ressemble à la carapace d'un poisson mort, sans doute de la putrescine, mais pour le coup, il n'en tire aucun avantage biologique, les aléas de la génétique donnent parfois de drôles de résultats.

Formidable détente, le sujet fait des bonds avec une agilité remarquable. A relativiser bien sûr, remarquable à l'échelle humaine mais pour sa taille, il s'agit de sauter sur le dessus d'une armoire au maximum, ou comme avant-hier directement sur les épaules d'un collègue. Pas d'agressions, mais pas de communications pour autant, Swizr reste craintif et évite le contact avec nous, alors nous nous contentons d'observer en silence. Oh, et pour les fenêtres, nous avons du les laisser ouvertes, la simple ventilation a presque rendu le kobold nauséeux, et l'air pollué semble l'apaiser, pour autant, c'est à l'intérieur que l'on trouve les plantes dans lesquelles il passe son temps à se faufiler, alors nous sommes obligés de poursuivre avec des respirateurs l'expérience, quand au froid, n'en parlons pas, le sujet est à sang froid - les détecteurs de chaleurs se sont prouvés inefficaces pour le trouver- et il ne supporte pas les baisses de température, alors nous avons du amener plus de plantes, monter le chauffage et ouvrir les fenêtres, le "laboratoire" ressemble à une serre tropicale plus qu'autre chose.

Le dernier mystère, c'est cette excroissance osseuse. Nous pensions qu'il avait fouiné les restes d'un confrère et portait son crâne en décoration, mais...
Minute..Ahem, je reprendrais mes notes un peu plus tard, les caméras ne donnent rien, et le sujet ne semble pas vraiment réagir. En fait, il ne réagit pas parce qu'il n'est plus là, j'ai juste ouvert la porte quelques temps pour lui apporter des oeufs et...par Hujan, cette odeur...et ces sifflements, ça n'arrête p*Click*