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Cacher
La quatrième porte
Cette nuit là j'avais lutté encore et encore...mais le sommeil avait pris le dessus.
Comme si j'entrais dans un miroir, je rejoignais l'autre côté.
Me réveillant dans mon lit, seule, je vois l'ombre de l'homme aux ailes noires, les battements de son coeur toujours aussi calme mais d'un son puissant. Je m'assieds et tente de m'adresser à lui, mais aucun son ne veut sortir. Me hissant à l'aide de mes bras, je quitte mon lit et tenant fébrilement sur mes jambes, je tente de le rejoindre. Me voyant faire, il file en dehors de ma chambre me demandant de le suivre. Je me hisse à l'aide de mes bras pour me tenir debout, mes jambes fébriles me soutenant tant bien que mal.
J'ouvre la porte...
En un battement d'aile, il disparaît ne me laissant voir que l'ombre de son envol au plafond. Je laisse glisser mon regard le long des parois, ornées des horribles tableaux de mes souvenirs.
Un autre s'est figé, celui de l'écrivain à son bureau. Je penche la tête sur le côté pour mieux l'observer me posant des questions.
Pourquoi lui?...je n'ai pas le souvenir de l'avoir liqui...
Puis soudain j'entends à nouveau l'homme de la nuit dernière...
Le Grand Patron vous a suivie, caché dans l'ombre...
Caché dans l'ombre...évidemment...
La troisième porte est encore ouverte, je me faufile. Le décor nauséeux rose a disparu, laissant place à une cellule d'isolation puant surtout le la fumée froide. J'en ressors attirée par une musique...
Sans surprise, elle provient de la porte en face. Je pose ma main sur la poignée ronde et tourne lentement tout en poussant. La lumière rose m'agresse à nouveau. Je pousse mon petit grognement d'humaine.
Une musique étrange résonne en boucle dans ce décor.
Quand je fais attention où je mets les pieds deux choses me font encore plus chouiner. Tout d'abord la foutue mèche rose fluo qui vient caresser mon visage...les cheveux roses...c'est mon pire cauchemar qui se profile, du moins ce n'est rien à côté de ce que je découvre. Je porte une immonde robe rose, avec une quantité de tissu qui pourrait habiller une famille d'orc, un corset en plus et pour couronner le tout il y a des strass. Enfin en parlant de couronne j'en ai une atroce sur la tête que je m'empresse de balancer dans un tas de choses molles. Quand je crois avoir discerner tous les défauts de goût de la tenue, je constate qu'en plus je ne suis équipée d'aucune arme.
Je scrute pour m'assurer que personne ne me voit vêtue de la sorte.
Mes pieds s'enfoncent dans une substance glacée et crémeuse, je fais un saut sur le petit chemin plein de billes roses. Il y a dans l'air comme une odeur sucrée, très sucrée d'ailleurs.
J'ai tellement de difficulté à marcher avec cette tenue que ce qui devait arriver arriva...je me prends les pieds dedans et tombe et m'écrase la face dans un de ces cylindre tout mou. En me relevant, je lèche mes lèvres un peu collantes et découvre la saveur de ce dernier.
Mais c'est que c'est bon ce truc!
Je plante ma main gauche dedans pour en reprendre un petit...non une gros morceau en fait. Je mange ma portion pour Troll tout en me dirigeant vers une grande maison toute brillante, rose évidemment. J'appose ma main sur la porte et celle-ci s'y colle. Je regarde tout le bâtiment et trouve une pièce de mur rugueuse et cristallisée, j'y appuie ma seconde main puis tire la première pour ouvrir la bâtisse.Le battant m'éjecte en arrière en se décollant de son cadre, j'atterris dans une fontaine de liquide brun. Je porte mes doigts à mes lèvres et savoure le collant, le cristallisé et pour terminer le liquide amer et tiède. Tout cela me plait énormément et je traîne un peu assise dans ce que la source nomme chocolat par sa plaquette. En me redirigeant à l'intérieur de la maison, je me sers d'une grande quantité de matière rose pâle et blanche contre celle-ci.
Après avoir pénétré dans cet antre des plaisirs sucrés, je commence a avoir un peu mal au ventre mais je continue de me nourrir et me régaler de chaque nouvelle découverte ; les meubles, les tapisseries, tout était fait pour me tenter.
Enfin j'accède à une grande pièce avec âme qui vive. Une femme aux couettes bleues claires, les yeux cernés de noir, les lèvres d'un rouge sang, portant un piercing entre ses deux narines, me salue. Elle se redresse sur un comptoir tout en verre qui regroupe des dizaines de bocaux remplis de bonbons de toutes les couleurs. La demoiselle passe une grande sucette multicolore, en forme de spirale, sur sa langue tout en me jetant un regard plutôt coquin.
Je lui souris mais une migraine me prend soudainement, suivie de vertiges. Je m'assieds en tailleur, la robe tombe faisant un cercle parfait autour de mon corps.
La jupe volumineuse m'aspire en sous-sol. J'ai la nausée, la langue pâteuse, la musique cesse enfin.
La lumière d'une lucarne se reflétant dans une glace m'attire. Je me traîne jusqu'à elle. Un goût métallique emplie mon palais, ma bouche se gorge de sang, mes lèvres s'entrouvrent afin de laisser le surplus s'écouler.
En me redressant je me confronte à mon reflet...je ne suis plus la petite poupée. Ma peau est pâle, presque blanche, mes yeux sont d'un bleu turquoise, mes lèvres violettes. Je porte mon jean et mon débardeur. Je soulève ce dernier, je note que ma musculature a disparue, que ma peau marque l'empreinte de chacun de mes os, en détail. Je libère l'étoffe qui recouvre en douceur ce qu'elle doit cacher...je me mets à trembler.
L'image dans le miroir s'estompe, ce dernier s'évapore dans un nuage de fumée noire épaisse. Je tousse, une expiration du plus profond de ma gorge.
Un couloir s'illumine au loin avec une silhouette assise au sol tout au milieu de celui-ci, une personne de petite taille.
Mes pas sont légers et lents car je ne ressens aucun de mes muscles. Le petit d'homme se lève à mon approche et tend sa main pour saisir la mienne.
Viens!
Ce simple mot de sa voix douce orne mon visage d'un sourire radieux. J'avance doucement et il semble pressé, il commence à courir fissurant les mur de son petit rire enfantin. Il tourne à gauche au bout du couloir et je tente d'accélérer mais mes jambes sont si lourdes...
Une dizaine d'hommes armés me poursuivent, je tente de m'échapper mais mes jambes se transforme en poussière et je tombe de tout mon long sur le ventre,ma tête frappant méchamment contre le mur. J'entends leurs pas qui approchent,le rire qui s'éloigne et les battements de coeurs rassurants accompagnés d'un bruissement d'ailes.
Les mains de mon ange-gardien me saisissent et me soulève avec facilité. Il m'allonge dans mon lit et presse son front contre le miens. Je sens son souffle chaud effleurer mes lèvres puis tout s'arrête.
A mon réveil, il m'est impossible de bouger, mes jambes ne me répondent plus, je reste alitée et écris quelques com', transcris ce cauchemar dans mon journal, avant de sombrer à nouveau dans mon coma devenu routinier.
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De l'autre côté
16 Janvier 2015
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