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Dialogue avec mon psy
La journée avait été longue, elle s'était réfugiée dans son laboratoire et avait mélanger tout et n'importe quoi comme à son habitude. La chimie ce n'était pas vraiment son truc mais manipuler des pipettes, remplir des tubes à essai, mesurer dans des éprouvettes, faire chauffer des ballons et regarder les réactions chimiques l'occupait. Jamais elle ne prenait de notes, jamais elle tentait une vrai expérience. Elle se contentait de faire de la cuisine de laboratoire.
Enfermé dans ce lieu sombre plus proche d'une chambre noire que de celui d'un laboratoire scientifique, que seuls les produits phosphorescents illuminaient un peu. Aucune communication possible, le monde extérieur pouvait sombre, elle n'en saurait rien. Les vapeurs faisaient d'elle une junkie de cycle en cycle.
Défoncée, elle rentra dans sa grande villa au sud du SR. L'elfe était encore endormi sur le canapé, au même endroit où elle l'avait laissé. Dans son état il était préférable de ne pas se coller dans ses bras. Elle alla sur un des autres nombreux canapés. Elle ferma les yeux mais un son l'empêcha de trouver le sommeil. Elle rouvrit les yeux et vit le Docteur Braun. Sa réaction fut assez rapide et elle se redressa correctement dans le sofa le regardant fixement.
Que faites-vous ici? Comment êtes-vous entré?
C'est vous qui m'avez fait entré. Vous êtes la seule à le pouvoir. dit-il affichant un air sûr de lui
Vous êtes agaçant...je ne vois pas pourquoi je vous...
Cessez de vous plaindre et commençons. J'ai cru comprendre que nous avions une masse de travail. la coupant
Alexe s'abstient de toute réponse n'ayant pas vraiment envie de parler
Commençons par cet humain, votre mentor. Toujours aussi aussi proches?
La demoiselle soupire un peu énervée par la question
Il m'a abandonnée, puis humiliée, finalement ignorée et...il est mort.
Bien n'en parlons plus. Ensuite il y avait votre commandant, un orc je crois. Il croyait en vous et vous sembliez bien vous entendre...
La jeune femme se mord la lèvre tout en pressant ses paumes fortement l'une contre l'autre, prend une grande respiration avant de répondre.
Il a cru que je voulais une liaison avec lui, a pris peur... puis sa femme est sortie de cryo...
Vos relations avec les hommes ont toujours été compliquées. Mais j'y pense cette femme disait que vous lui faisiez penser à elle plus jeune, je me rappelle que vous l'aimiez bien. J'en conclue que vous avez trouvé un moyen de rester proche de tous les deux vu qu'elle était de retour.
Alexe reste pensive à tout cela, faisant craquer ses doigts et mordillant sa lèvre plus fortement.
Au retour de sa femme il a mis fin à ses jours. Elle...elle je lui ai avoué quelques unes de mes erreurs puis nous nous sommes éloignées...Elle est morte elle aussi.
Mort? Parlons de quelqu'un d'autre dans ce cas. il regarde une tablette et fait glisser son doigt le regard cherchant quelque chose.Ah voilà j'ai trouvé. Ce gnoll avec qui vous correspondiez, celui du secteur impérial, vous continuez?
Elle commence à s'agiter et morille son piercing
Il a cessé d'être impérialiste mais en chaire nous n'avons pas eu une relation quelle qu'elle soit. En fait il est venu en SR pour...soupire pour mourir.
Le psy tel un tortionnaire sans coeur ne réagit aucunement. Froidement il continue l'interrogatoire avec même un petit sourire sadique.
Tous les gens à qui vous vous attachez finissent par mourir et prennent même la peine de vous exclure de leur vie avant.
Vous n'êtes qu'une sale vermine envoyée des bas-fonds.
Je ne suis là que parce que vous le souhaitez inconsciemment...
Le silence prend possession de la grande pièce. La jeune femme semble contenir sa colère et sa tristesse à toutes ses évocations. L'homme d'un âge certain, regarde sa tablette toujours avec ce même sourire.
J'arrive à la fin de la liste. Cette personne à laquelle vous teniez beaucoup malgré les difficultés de votre relation, ce jeune homme à qui vous aviez révélé le secret de vos yeux.
Alexe craque et laisse couler ses larmes, continuant de craquer ses doigts et mâchouiller son piercing.
Après un moment le psy s'impatiente et d'un ton glacial insiste
Alors vous l'avez tué lui aussi?
Je ne vous permets pas! Je n'ai jamais tué ni souhaité la mort de qui que ce soit elle crie.Reprenant ensuite plus posément: J'ai appris sa mort aujourd'hui même. Il s'est suicidé hier.
Décidément je devrais cesser de vous côtoyer et lui aussi montrant l'elfe endormi plus loin d'ailleurs personne ne devrait resté près de vous...votre père a bien eu raison de partir le plus loin possible de votre malédiction. il prend un rire gras enfin quand je dis votre père je devrais plutôt dire...
Telle une furie, elle se lève et passe ses mains autour de son cou serrant.
Fermez votre grande gueule ou je vous tue...les gens penseront que c'est la malédiction!
La voix du psy lui parvient comme si elle ne le tenait pas, malgré la force qu'elle exerçait il restait serein et non affecté. Sa voix non étouffée laissant partir quelques mots...
Vous ne pouvez me tuer et vous le savez.
Posant sur sa propre carotide un kanuf, sorti de la poche attachée à sa cuisse, et le fixant elle souffla doucement
Vous avez des certitudes...mais je connais votre faiblesse.
Elle ferma les yeux et le silence était roi. Même pas le son de la respiration de l'elfe...rien. Quand elle rouvrit les yeux, elle était allongée dans les bras de son aimé et des heures s'étaient écoulées. Elle sortit tentant d'effacer cet épisode de sa mémoire.
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Informations sur l'article
Ceux de l'ombre
20 Août 2014
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◊ Commentaires
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Xman~48816 (0☆) Le 21 Août 2014
Pose aussi son étoile et repart. *