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EDC de 39417

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Je glisse.

Sur la pente je glisse et n’ai plus aucune branche pour me rattraper. Une brindille montre le bout de ses feuilles, saurais-je seulement m’y agripper ?
Elle, d’habitude si joyeuse, si pleine de vie, débordante de projets se perd peu à peu dans les méandres de la remise en question.
Toi qui me réconfortes, toujours. Comment je fais pour ne pas me perdre si tu sombres aujourd’hui ?
J’ai fais tout ce que j’ai pu, Gynoïde Adorée, pour te retenir ici encore un peu, égoïstement.
Et ton autre elle, à toi. Pourquoi débarque t elle ainsi ? Je sais que tu lui appartiens, je l’ai su dès le début. Jamais je n’ai franchi la limite, jamais je ne t’ai laissé m’enivrer complètement. Peut-être aurais-je du ?
Je ferme les yeux et sens le bout de tes doigts parcourir l’échine de mon dos qui frémit, mains expertes, massage réparateur. Je t’entends fredonner, bercée dans tes bras, m’endormant épuisée.
Tu sais ma toute belle, aujourd’hui j’ai fais une erreur, une énorme erreur.
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C’était bien l’amitié, quand la musique résonnait dans nos oreilles et que je profitais simplement du réconfort de ta chaleur, nichée au creux de ton cou entourée de tes bras solides. Insouciance et apaisement après les coups données ou encaissés pendant quelques heures. Qu’adviendra t il de notre rituel à présent ?
Tu t’éloigneras toi aussi, rappelé par cette jolie frange, comme Elle l’est par ces yeux de jade.
Tu es déjà parti, sans un effleurement, sans un baiser, sans aucune attention.
Tu as déjà oublié ?
L’intensité de tes lèvres se posant sur les miennes pour la première fois.
Ton regard brillant, ton sourire enivrant, tes mains timides, osant à peine me toucher pour se faire de plus en plus directrices et insistantes.
Ton souffle lent sur ma gorge, tes baisers doux et chauds, ta langue humide, parcourant mon corps frissonnant et fiévreux.
Tes bras puissants qui m’enveloppent, étreinte sereine.
Ton corps brulant, le mien qui se crispe, haletants, gémissements coordonnées, mon bassin qui ondule au rythme de tes reins, presque bestial, toujours sensuel et tendre. Te sentir en moi, défaillant, me laisser emporter pour que plus rien ne compte, juste toi et moi, toi en moi, un instant.
Je n’oublierai pas. Mais je ferais semblant, comme souvent, si tu le souhaites.
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On ne peut pas construire seule ce qui doit l’être à deux, au risque de s’épuiser avant la fin.
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Comme une famille, toujours là quoiqu’il arrive.
Soudés, à l’écoute, présents, vivants.
Prêts à concrétiser les projets les plus fous.
Tomber ensemble et se relever, solides.
C’est vers eux qu’il faut aller à présent pour ne plus se perdre.

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