EDC de 37300

Lovée dans mon caisson, programmé pour peu, juste par raison, un doigt posé sur la toile du souvenir, le contour d’un visage prend forme dès mon éveil, avant de s'évaporer comme larmes au soleil pour se retrouver tout près de ma joue en un instant.

J’essaie....bien sur, de mettre sur ma bouche une promesse d’avenir.
Mais avec si peu de mots et parfois bien maladroite, face à l’obstination… Seul persiste mon cœur, alimentant mes vaisseaux couleur carmin qui comme un fleuve impétueux emporte dans sa fièvre, rancune et regret pour ne laisser surnager qu’une infinie tendresse, pour commencer.

J'espère maintenant que les nuits pourront être plus belles que les jours... . 
Et moi je les veux toujours plus romantiques et plus sensuelles enrobées d’un soupçon de ce «je ne sais quoi» qui s’empare du corps, jusqu’à le faire frémir davantage. Accompagné par un regard pénétrant jusqu’au plus profond de l’âme, par un souffle qui frôle la lèvre et l’enivre, offrant le frémissement d'un sein cachant celui qui palpite comme un être pris au piège entre nécessité et orgueil, devenant si fragile, qu'il lui suffirait de s'ouvrir un instant pour sombrer puis se figer par crainte d'affronter cette ardeur irraisonnée. 
La main lascive laisse sa trace sur le parchemin de cette chair mouvante, mouvance qui s'engloutit avec délice entre le flot des draps aux parfums interdits, entre soupirs et murmures à peine audibles et pour cause...
 
Alors, je persiste à croire que le meilleur trace le chemin de nos vies contre vents et marées.
Puis je l'exprime au détour d'un message tendu par ma main mais le poing encore......fermé.
Et il est là....avec moi....
Je vais donc avancer d’abord d’un pas hésitant. Puis les yeux rivés aux siens s’insinuera probablement une évidence… que je puisse me délivrer des affres du passé, pour laisser la place à ce qui sera demain… .