EDC de 37051

♪♫ - Prenez Garde. - ♫♪ .«Que je hais, que je hais vos yeux avides!»
Tels furent ses derniers mots.
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Comme on effacerait un dossier, une VR, un programme. Un simple sursaut de données, éclair de lumière. Un esprit est balayé de la matrice, interdit d’y pénétrer pour le restant de ses jours. Le prix d’une trahison amère est ancré dans les réseaux de la ville. Chaque petite donnée est traitée, corrompue, réinjectée.
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Le Geai Moqueur ne chantera plus ses railleries au nez des IAs et de leurs sécurités. Ainsi va le cours des choses à Dreadcast, ainsi va l’alchimie des esprits. Et lorsque l’un d’eux dévie. Ceux qui se croient dans leur bon droit le purgent à leur manière, qu’importent les conséquences. Et chaque petite donnée devient une petite plume arrachée.
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Après tout, seuls leurs objectifs, seule l’Humanité importe. Qu’importe, lorsque l’individu en question était mort depuis des années déjà. Qu’importe, lorsque tous observent la scène avec détachement. Alors qu’elle l’a livré, alors qu’elle l’a dénoncé. Pour elle plus forte fut la Loyauté. Il était un obstacle à l’Humanité.
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Elle l’a condamné à Mort.
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.Dans les réseaux de Deceived
Où gisent milles Morts-marcheurs.
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Il a mal, il le hurle, il en sature les écrans. Il ne devait pas souffrir. Mais il souffrait déjà. Tout cela n’est en aucun cas pitié. Il ne s’agit là que de châtiment, et d’une implacable libération. Le Sang fut trahi, le nom fut souillé. Après sa sanité, voici son Humanité qui lui est arrachée, car tel est le prix à payer. Mais il n’est pas le seul a ainsi être puni. Elle doit regarder, elle doit ressentir.

Mais elle n’y arrive pas, la seule douleur qui la déchire est personnelle. Les larmes se font ruisseau, bientôt cascade, sans un geste de sa part. Une douleur comme elle n’en avait pas ressentie depuis des décennies. Une douleur qui met à mal la plus profonde de ses convictions. Et ainsi le Rapace devient Proie, proie du fardeau des années, de l’immortalité. Peut-être à-t-il vaincu après-tout ? Peut-être que dans sa souffrance, il à vaincu la Mort-Marchante.

Et pourtant, la voilà incapable de souffrir pour lui. Ses écarlates suivent les données s’affichant, suivent la destruction de celui qui fut sa raison de vivre. Elle doit tenir, elle doit rester droite, fière, impassible
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Elle le regarde mourir.
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.Un Korbelt est Mort, Livré à son sort
Par sa sœur, abandonné.
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Un Korbelt est Mort en ce jour, lignée maudite au fil des décennies, perdant ses membres petit à petit. Des décennies de relations sont bouclées, effacés, balayés. L’Ecarlate et l’Opale orchestrant la chute du Saphir. Sœurs unies dans la chute de leur frère, sœurs unies dans la Mort de leur chair. L’Oiseau moqueur est déplumé, les ailes lui sont brisées, et pourtant laissées là. Pure sadisme que de le narguer ainsi, lui qui possède les ailes et la liberté, il ne volera plus jamais.

Il chute, non sans emporter un morceau d’elles avec lui, il chute non sans arracher une part de leurs esprits. Ce n’est que lorsque le smog l’a emporté, que l’Ecarlate s’effondre, sa souffrance ne peut être exprimée. Son hurlement mutique gravé dans son visage déformé par la douleur.

Les larmes souillent le sol de leur Humanité, alors que ce lieu n’est qu’empreint de son opposé. Le traitement suffit à retirer le peu qui lui restait de santé mentale, lui qui avait déjà sombré dans le nihilisme et la guerre à l’Humanité.

Le Traître est Mort à présent.
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.Alors depuis les Réseaux Déchirés,
Par son Sang trahi,
Il dit aux siens dans un dernier cri :
« Vos yeux si avides, que je les hais !» .
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.N’entre pas docilement dans cette douce nuit,
Le vieil âge doit gronder, tempêter, au déclin du jour,
Hurler, hurler à l’agonie de la lumière. .
.« Nous te disons au revoir, mon Frère, et si tu regardes une dernière fois derrière toi.
Tu verras, qu’importe ta destination, que nous serons avec toi. » .

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