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Enfants Perdus
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Et les plaques passent d’ingénieurs en ingénieurs. Les chalumeaux hurlent contre le métal pour maintenir les sas en état. Au milieu des restes d’apoptose et de membres arrachés, le sang couvrant le sol en formant une véritable piscine. Les tenues des ingés passent peu à peu de l’orange au rouge écarlate. Dans un méandre de râles des blessés et plaques s’entrechoquant, les étincelles arrosent et illuminent le carnage post-attaque. Leur tâche se doit d’être complète, leur tâche se doit d’être parfaite, qu’importe les morts, le SAS doit être réparé.
Et pourtant les voilà, insensibles au carnage, concentrés sur leur tâche comme un vautour sur un programme à coder. Ils chantonnent, l’écho de leur voix faisant résonner le métal ainsi soudé de leurs chants de défis envers les idéaux du secteur ennemi. Dans les entrailles sectorielles ils entendent le gargouillement, les couinements des rats attirés par l’odeur du sang et le carnage récent, mais l’obscurité se referme alors sur leurs museaux remuant, les enfermant à nouveau en quête des prochains récolteurs imprudents.
Des Enfants perdus sans technologie.
Et les agris retombent vers le sol, couverts du sang et des morceaux des ennemis. Les combattants pansent leurs plaies, dans des grognements sourds et des injures si finement trouvées qu’Hujan s’en retournerait dans son tombeau. Ils jugent d’un regard mauvais ces lâches d’ingénieurs qui se présentent avant ou après la bataille, mais jamais pendant. Leurs pieds traînent dans les morceaux de leurs ennemis, de leurs frères. Ils se convainquent alors que la prochaine fois sera la bonne.
Et pourtant les voilà, comme à chaque fois. Ils se battent comme des diables pour tenir leur sas, ou faire tomber celui d’en face. Se demandant alors quand est-ce qu’ils gagneront la guerre, quand est-ce qu’ils feront tomber le secteur d’en face. Certains sont prêts à en faire tomber le CdC, effacer purement et simplement les clones de l’autre secteur. Tout cela pour des idéaux. Après tout, ce sont pour ces idéaux que leurs cœurs battent, que leurs lames volent. Et tous à l’unisson, ils chantent, chantent à la gloire de Lance.
Des Enfants perdus sans leurs leaders.
Et les Docs s’agitent alors à maintenir en vie les éclopés, les amputés. Leurs hurlements s’atténuant alors sous les antidouleurs injectés en masse. Mais de Docteur ils n’ont que le nom, la fonction elle, n’en à plus la moindre essence. Les membres perdus sont remplacés, par de vulgaires prothèses cybernétiques, afin de maintenir le combattant opérationnel sans cuve. On ne soigne pas les clones, on ne fait que les réparer.
Comme de vulgaires machines programmées, comme une simple chaîne de production, ils entrent au bloc et ressortent bâtard de chair et d’acier. Bientôt leurs idéaux reprennent le pas sur la douleur, et leur déshumanisation vite oubliée dans la joie de pouvoir à nouveau tuer. Les Docs eux, s’effondrent sur leurs chaises, fixant les murs d’un air vide, ils comprennent maintenant toute l’ironie de leur profession, censée sauver la vie, ils ne font que permettre d’en prendre d’autres.
Comme de vulgaires machines programmées, comme une simple chaîne de production, ils entrent au bloc et ressortent bâtard de chair et d’acier. Bientôt leurs idéaux reprennent le pas sur la douleur, et leur déshumanisation vite oubliée dans la joie de pouvoir à nouveau tuer. Les Docs eux, s’effondrent sur leurs chaises, fixant les murs d’un air vide, ils comprennent maintenant toute l’ironie de leur profession, censée sauver la vie, ils ne font que permettre d’en prendre d’autres.
Des Enfants perdus sans la chaleur de Mère.
Et les vautours ‘effondrent sur leurs rampes, vidant le contenu de leurs entrailles dans leurs habituelles seaux à vomi. Leurs corps ruisselant de sueurs et de fluides salissants alors qu’ils titubent vers leurs consoles, vérifiant que leurs opérations ont bien réussies. Cherchant à savoir combien de clones leur decking et leur plongée à sauver. Et surtout, combien facturer pour le service auprès des Responsables Sectoriels. Leurs sourires mutins s’étirant alors en consultant la nécrologie, bien content d’être en vies au fond de leurs planques.
Et pourtant les voilà, à chaque attaque répondant présent, car malgré leur génome, malgré leur nature introvertie, ils ne peuvent s’empêcher de trouver un but, de s’y raccrocher. Ils ne peuvent s’empêcher de se fixer à des idéaux pour donner une but, une utilité à leur talent matriciel inné. Le financement obtenu leur permettant peut-être de percer les secrets de leur environnement naturel si changeant, si profond et mystérieux. Leurs serres pianotent, les implants tournent à fond dans l’obscurité malsaine de leurs planques, et les rires se font alors entendre.
Des Enfants perdus dans un autre Monde.
Informations sur l'article
Boulevard of Broken Dreams
22 Mars 2020
1082√
15☆
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◊ Commentaires
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Aexe (121☆) Le 22 Mars 2020
À qui la faute ? Où es-tu, Mère à laquelle tes enfants ne peuvent revenir ? -
Phylène (1948☆) Le 22 Mars 2020
Heureusement, il reste quelques irréductibles clones qui se battent encore pour une Cause.