EDC de 37051

Une pièce, obscure et sale. Les néons grésillent et l’air est glacé, comme la lame d’un couteau qui taille dans votre peau. Toujours ce bruit, ça crisse, ça frotte, comme une fourchette sur une assiette.



Le fourchette retombe doucement, le couteau est posé sur l’assiette ensanglantée. C’est qu’il est bon, le bougre… C’est drôle, à y penser; nos chers premiers nés ayant combattus le cannibalisme, enrayant cela par la nécrose des membres coupés. Il suffit de ponctionner, morceau par morceau. Un synthétiseur, rien de plus, et voilà un joli steak…
Arrête de ramper… T’es enchaîné. Ça serait con que je m’énerve, tu souffrirais encore plus. Bon, ok, la souffrance doit être la moins grande de tes préoccupations à l’heure actuelle. Mais ça serait con que tu perdes un bras ou une jambe, sachant qu'en plus, ça gâcherait de la bouffe.



Mais bordel, je sais… Tu vois j’ai encore faim, et j’ai pas envie de me faire chier à un autre aller-retour jusqu’au synthétiseur. Alors on va faire plus simple, j’ai des serres et toi de la chair.
La sensation des serres qui fouillent la chair, les dents qui plongent dans la viande encore chaude et suintante de sang, cette chaleur dans le ventre quand les morceaux descendent le long de l’œsophage. Cette putain d’extase !
Encoreunmorceau.


Allez crie ! Crie comme un Madrill qu’on tranche en morceaux, on va commencer par t’ouvrir le torse ! Voilà ! Comme ça ! Cette foutue sensation du sang chaud qui gicle au visage, bordel, c’est jouissif. Plus plus ! Je veux sentir le moindre de tes soubresauts d'agonie, sentir la vie de quitter à chaque petit souffle insignifiant. Je. Veux. Te. Posséder.
Justeunefoisdeplus ! Crieencore ! Pourquoitucrieplus ? Criebordeldemerde !!

Jesuiscequevousavezfaitdemoi.