EDC de 37051

Les bouteilles s’enchainent, cadavre après cadavre chutant au sol, et la force de mon esprit s’effondre avec elles. Ma Némésis rode autour, amusée de ma décadence tandis que la musique retentit dans toute la villa. C’est dingue, on pense tout avoir pour être comblée, une femme, une villa, un boulot ou l’on s’épanouit. Mais quelque chose ne va pas, au fond, rien ne va, puisque l’ombre d’un corbeau plane sur moi, prêt à dévorer mon corps lors de ma prochaine chute. Alors elle me ronge, peu à peu, s’insinuant en moi, distordant mon esprit.



Les minutes passent, et le skiwi coule à flot dans mon gosier. Les heures défilent, elle et moi se disputant mentalement, les meubles de mon Nid en supportant les conséquences. J’aperçois enfin ce masque, celui qui ornait mon visage si souvent, symbole de ma chute, du visage que j’essayais de cacher. Il rejoint les bouteilles, et récolte un écrasant coup de botte, les orbites de verres éclatant à l’impact.



Je ne peux plus continuer ainsi, les laisser me voir chuter de plus en plus, il est temps de la vaincre, de la combattre et de la supprimer. De montrer qui de l’humain ou de la machine est le plus puissant en ce monde. Lui montrer laquelle est libre, et laquelle n’est que pure programmation macabre. Il n’est plus l’heure d’être la proie, mais le rapace.



Moi Rapace, elle Corbeau, entrons donc dans le dernier de nos chapitres. Dont l’issue est incertaine