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EDC de 36896

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Article HRP. Inutilisable In-Game.



Tu t'es finalement relevé.

Faut encore que tu viennes te moquer de moi?

Non, non. Vraiment, c'est une bonne chose.
Maintenant, tu avances pas à pas; chaque jour, tu te lèves, tu fais tes heures à la technopôle, puis tu passes ta journée à glaner des cristaux, et ta soirée à programmer pour ce projet. Ou à boire, selon l'humeur. J'imagine que je ne peux pas toujours t'empêcher de te renfermer sur toi-même.

Mais aussi...tu observes. Spectateur curieux que tu es, tu regardes les autres, tu les regardes devenir, dans un sens qui justifie ta volonté de t'échapper de ce monde (et peu importe le moyen). Un monde putride, corrompu par la folie de l'Humanité, dans lequel toi et tes proches vivez.

Au quotidien, tes yeux se posent contre ton gré sur cette progressive déchéance qui entraîne ceux que tu connais, lentement, inexorablement. Et l'image que tu as d'eux s'effrite, pourrit, finalement éclot en une gerbe d'immondices, dévoilant une vérité hideuse qui se pervertit continuellement d'elle-même, qu'ils cachent en eux, et qui montre vraiment ce qu'ils sont.

A qui tu penses?
Tous.
Ton boulot, où la situation se dégrade, la production dirigée par un incapable, préférant les glaçons plutôt que la recherche d'un successeur; ou encore la vie privée qui menace de s'installer trop près des tables de réparation.
Et ta famille. Regarde-là se dépraver, sous des couverts de manques affectifs. Les couples se forment, se déforment, se reconstituent, dans un cycle irrégulier et sans fin. Cette famille, elle n'en a plus que le nom; et les liens qui la constituaient, pour peu qu'on les retienne, dénomment ces échanges charnels par un mot tabou: l'inceste.
Les opinions deviennent extrêmes, et l'on tente de les imposer aux autres; le dialogue se clôt, insidieusement.
Toi aussi, tu te laisses aller. Tu fréquentes moins les gens; tu assouvis tes besoins, comme une bête s'il le faut, avant qu'ils ne te gênent dans ton unique but. Tu es tombé au fond d'une obsession sans bornes.

Ai-je tort de chercher à réparer mes erreurs?

Je n'ai pas dit ça. Ça t'a apporté du bon, même si tu refuses de le reconnaître. Tu as une motivation, et même si tu ne sais pas ce qu'il y a au bout de ton chemin, tu as au moins une direction vers laquelle avancer. Bien que je m'interroge si tu le fais vraiment pour elle...ou simplement pour satisfaire ta morale à deux sous.
En attendant, tout ce que tu peux faire, c'est continuer sur cette voie. Avant qu'elle ne disparaisse, et toi avec.
Alors garde cette implacable volonté qui fait ta force...tu vas en avoir besoin.



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Du petit stand-by avant la conclusion, qui tarde à venir par manque de temps. L'envie m'a pris d'écrire sur cette vision très pessimiste que pouvait avoir mon personnage sur sa routine, tout en me laissant tenter par ce style à la deuxième personne si attirant. J'espère que vous apprécierez. =)

◊ Commentaires

  • Alice~51211 (214☆) Le 22 Février 2016
    Aah, la deuxième personne... Si je n'avais pas commencé à la première, j'y serais sans doute déjà passé. *

  • Valion~36896 (365☆) Le 22 Février 2016
    @Decrepitude Ca serait trop facile. Mais j'ai pensé à toi en l'écrivant, pour le coup. ^^

    @Alice C'est une putain de drogue. :'(

  • Ludwig~55451 (243☆) Le 23 Février 2016
    La deuxième personne te vas bien.

  • Masheran~56489 (278☆) Le 23 Février 2016
    Le "Tu", à mi-chemin entre Soi et L'Autre, un miroir incarné. Bref. C'est le bien. *

  • Valion~36896 (365☆) Le 23 Février 2016
    @Ludwig Je suis flatté. *-*

    @Masheran Je suis grillé. *-*