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EDC de 36481

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Dans le secteur, phase 2.0

Pas loin de minuit,
le bar est plein...
Le brouhaha général est une chanson dont tu as appris à aimer les rythmes
et les harmonies...
La tite dreadeuse est assise sur le bar
et balance ses jambes en sirotant un glukoz, elle est sereine...
Enfin, t'espères...
Toi qui écumait pas trop les débits de boissons, tu t'es fait
un nid derrière un comptoir...
Bizarre hein ?
Tu peux jamais savoir ce qui t'attend..
te vla taulière, dans le sud sauvage,
la ou qui que l'on soit, on est nulle part...
Au comptoir, ya un Troll et un humain, celui qui a franchi les portes de ta forteresse...
Tu peux pas trop t'attendrir, et t'espères qu'il le sait...
T'as une taule a faire tourner, un ghetto a nourir, et une place à gagner...
Tu sais ou tu vas, et t'y vas...
Tu sors prendre l'air,
fumer une clope à la fraîche, tu marches un peu,
besoin de te dégourdir les jambes, de te vider la tête..
Tu te pose en bas des marches du HARKONNEN, ya du bon son qui filtre depuis la boutique, une basse qui secoue tout le quartier a chaque pulsation
La porte s'ouvre, un client sort en reajustant sa veste, regarde si la rue est calme, et trace au TCast...le son inonde la rue...
Tu finis ta clope...tu bouges.
Tu longes la rangée de taudis qui cachent le terrain vague envahi de détritus qui longe le mur, tu prends a gauche,
au sud...
Bientot la basse s'estompe complètement,
ne reste que le vent, qui siffle la haut par dessus les immenses portes qui ferment la cité à l'extérieur...

Tu vois les portes, tu percutes...
Ca te revient...
Quand tu vivais encore dans la rue, sauvage, avant que la dreadeuse te recueille et t'apprennes a prendre soin de toi......
A l'époque, t'avais meme pas de boulot, tu passais ton temps à rôder autour du centre militaire, tu zonais dans les sous terrains à recouvrir les murs de graffitis..
T'allais pas tarder à découvrir la grande cause rebelle, et te retrouver pleine d'un patriotisme
de jeunesse à la mesure de ta naiveté...

Tu te marres doucement en y repensant...
T'as bien essayé d'intégrer le cadre et d'y rester, de trouver ta place dans la belle machinerie rebelle, mais tu t'es rendu compte que t'étais pas un rouage, et que t'avais rien à y foutre..
Tu peux pas trahir une cause qui n'existe pas ma grande...
Ya rien d'autre qu'une banlieue pauvre, un vivier a transfuges, un centre de tri...
Ou s'amoncellent les clampins et les fanatiques...

En t'approchant des portes, tu galère pour rallumer une clope a cause des bourrasques qui redescendent vers le sol après avoir sifflé au sommet du mur...
Un vent glacial, qui charrie la poussière des ruines du monde...
Tu remontes le col de ton cuir, tu jauges rapidement le type qui fouille les tas de déchets amoncelés par le vent contre la muraille...
Tu vérifie le eagle dans ta ceinture..chargé..tu le reglisse dans ton jean, dans le dos...
Tu vas jusqu'au pied de la grande porte, tu te laisses mentalement écraser par sa taille..
Tu gères, tu tiens, tu la défie, tu l'emmerde..
Pour toi, elle à jamais existé...
Tes rêves t'ont si souvent emmenée en des forêts luxuriantes, verdoyantes et idylliques,
ou tu étais toi...
Toi...réellement...pas l'énième réplique biologique de ce que tu fus...
Mais la forêt est devenue sombre, humide, peuplée de fauves et d'insectes, d'une vie débordante de chaos ou chaque organisme cherche a annihiler l'autre..
Et dans tes rêves aussi, tu t'adaptes..
Le prochain qui te prend pour une dinde mange ses dents...
***

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