EDC de 36259

- Oh toi le conquérant, le destructeur, l'inhumain... Et si je te montrais ce qu'est d'aimer?
Et si tu comprenais pourquoi les laisser en vie? Imagine qu'un jour.. Tu puisses encore espérer d'eux?
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Et si, et si... Mon pragmatisme et ma froide lame guidant mes pas eurent vite fait de se retirer au fourreau pour s'y laisser croire.
Ou du moins le paraître.
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La voir chanceler, elle et ses rêves humanistes, tanguer avec ses serments sur l'avenir, puis sombrer et ne voir le monde que comme moi je le vois.
Ce nectar de douleur n'en serait-il pas exquis? De même, cela me conforterait probablement ajoutant une nouvel exemple à mon argumentaire.
Détruire les émanciper n'en ai que partie remise. Patientons, jouons, et avisons actes après actes cette comédie dramatique qui se jouera devant moi.
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Il fût assez simple finalement de rentrer en ce secteur.
Se débarrasser du tyran, asseoir un avantage martial en l'ayant avec soi et pourquoi pas l'inviter à former : mes connaissances tiers furent apprécées également je suppose ; de questions en questions je faisais naître de nouvelles interrogations dont j'avais la réponse.
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Manipuler, avancer, détruire.. N'étais-je pas fait pour cela après tout?
Et toi ma reine, tu étais là. Brassant du vent, soufflant sifflant à perdre raison, enivrée par les promesses d'un avenir.
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- Je te montrerais.. Tu verras, tu verras mon cyber-chevalier..
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Mais je te regarde, je continue, j'avance et je joue de plus belle.
J'aurais tant aimé être un acteur passif...
Pour autant de doux murmures furent susurrés à mon oreille : l'appel au sang, à la guerre, aux armes.. La promesse de diriger, conquérir... Oh, douce, belle et sensible corde que vous avez su faire vibrer en moi. Douce mélodie que celle des pas d'une armée brisant une autres. Et quel défi finalement, que de reconstruire ce que j'ai eu tant de mal à détruire! Amusant, fichtrement.. Amusant!
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Cela devint hilarant finalement, quand j'ai cuvé mes ex-soldats, eux si présomptueux et ingrats. Des ruines que j'avais laissé, j'ai crée la splendeur d'un foyer brillant, une infime lueur que j'avais su apprivoiser,
dompter, diriger, et finalement fait naitre un éclat tel qu'il brillerait des siècles et des siècles. Mon éclat, ma gloire, mon héritage..!
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Et toi, tu brassais des lois à présent. Tu vendais du rêves, tout comme à moi... Et tout comme ceux que tu m'as vendus, tu y croyais bien plus que tout autre.
Et je te vis t'attaquer à l'impossible, avec toute ta hargne, ta détresse, ton amour et tes pulsions.
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Et quand les sueurs de notre travail firent places aux sueurs de nos ébats, tu m'offrais tout autant, sinon plus. Fougue, hargne, passion. Offre, donne, donne: que je boive de ce doux calice qu'est ton amour et m'en abreuve à me rendre saoul de toi et que lampée après lampée, j'en oublie presque la raison de ma venue...
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J'ai sombré. Bien-sur que j'ai sombré, tout autant dans la folie, que dans la déraison, des envies et pulsions, mais également dans la facilité.
Aurais-je dû? Je le pense. Et le prix?
Aspiration, déchéance, grade ou médailles, qu'importe. Qu'importe, car tu étais là.
Il est rare, surtout venant de moi, ma reine, que j'ose me reposer sur quelqu'un d'autre que moi-même. Et pourtant tu étais là, à me soutenir sans que j'émette la moindre demande.
Car.. Tu m'aimais?
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Quand tu est tombée à ton tour, j'en ai perdu l'idée même de réflexion, de retenue... Moi le si beau manipulateur et réel pragmatique, ce ne fut que de fougue et de passion, que je t'offris ce rituel que tu apprécieras tant : je m'assieds prés de toi, nul mot, nul caresse, nul images ou mensonge, juste moi qui ouvres ma veste, et t'invite à t'y engouffrer. Toi contre moi, avant de sceller nos souffles en te bordant de cette enveloppe. Bien-entendu pour le commun, j'ose espérer que ce geste est d'un naturel horripilant. Une elferie que j'aimerais éradiquer parmi tant d'autres.
Mais toi... Tu étais là, alors je le suis.
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De promesses en promesses, de non-dits et vérités, de victoires ou d'échec, épreuve après épreuves, mon masque tombes à mesure que tes rêves sombrent.
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Tes rêves ce sont finalement brisée. J'ai eu ma victoire de voir ta chute, celle de tes idylliques idées d'humanité.
J'aurais ri. J'aurais tellement ri, si je ne t'aimais pas tant...
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- Et si je te montrais ce qu'est d'aimer?
Mais tu me la montré, tu me la réappris. Cette douleur au fond de mon coeur quand tu souffres, cette envolée de chaleur quand tu me souris et cette quiétude qui me gagne quand je sais que nous sommes l'un à l'autre..
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- Et si tu comprenais pourquoi les laisser en vie?
Peux-être. Au conditionnel cette fois. J'avoue avoir déjà pensé à ce que seraient d'autres que toi, pâle image peux-être. Mais un jour qui sait, d'autres tenteront de rêver eux aussi.
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- Et si un jour.. Tu puisses encore espérer d'eux?
M'ah.. M'ah.. Là, ma reine, sache que je n'espère pas. Mais qu'au moins je crois en nous.
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Alors que j'entrevois le rideaux se fermer sur ce dernier acte si timide et intimiste, la scène se vide quand mon cœur lui, se remplit de larmes.
- Et si nous partions tout les deux? Loin, loin, loin... ?
Je me jetterai corps et âme dans ce "et si". Tellement le premier ma subjugué.