EDC de 36259

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Double Tranchant.. Toujours.
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« L'espoir est le pire des maux, car il prolonge la souffrance de l'homme. »
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Au cœur de sa salle d'entraînement, une nouvelle élèves. Après des années et années à refuser de former, il ne pouvait cependant pas dire non à la noblesse, surtout quand la demande est appuyé par sa compagne.
Martial, théorique, pratique, mais également psychologique, il devait former, détruire quelqu'un et le remodeler. Oh, bien entendu il en avait eu des disciples, des traîtres, des assassins, et d'autres lui offrant l'honneur d'être de bons combattants ensuite. Il avait semé de-ci de-là la graine de son art.
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Mais de déception en déception, à mesure que le cœur se ferme, sa descendance martiale se fit de plus en plus rare, pour finalement devenir inexistante.
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Mais elle, elle était douée. Alors il la modela à l'image désirée, il s'ouvrit à elle à mesure que le temps s'écoulait dans cette pièce. Jour après jour, discussion après discussion, ils s'ouvraient mutuellement, se découvraient. Et si l'une apprenait, le second redécouvrait le plaisir d'enseigner, de protéger, de transmettre : alors qu'il brisait les défenses de cette disciple, il abaissait les siennes et apparaissait sous sa vraie nature, se laissait apercevoir, loin sans doute de l'image sombre et dure qu'on lui connaissait.
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- Suivre l'exemple de vos aîné hein..? Laissez-moi vous comptez une histoire...
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Et il lui enseigna, la guida, lui offrit finalement les pages de sa vie sans reliure ou couverture. Un texte brut, franc et terriblement sincère...
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Sincère..
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- Bonsoir
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La disciple entre dans son bureau, s'inclinant poliment, pendant qu'il laisse s'envoler au plafond, l'habituelle fumée de sa cigarette.
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- Salve Lady..
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Il savait. Oh oui il savait, il avait saisi. S'ouvrir ainsi crée des brèches voyez-vous : il s'était juré pourtant de ne plus se montrer. Il avait juré, tellement fort! tellement souvent!
Pourquoi enseigner? Pourquoi s'offrir, pourquoi protéger? Pourquoi devenir tuteur de son propre assassin!
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- Je vous déposes tout votre équipement sur le meuble...
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Une pointe d'émotion dans sa voix. Il est vrai que finalement, elle aussi n'est que victime de ses faiblesses. Comme lui. Quelle erreur que de se livrer sans concession, non?
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- Merci pour tout...
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Et il disparait, ne pouvant finalement garder contenance devant le chagrin de sa perte tout en sachant que c'est les derniers mots qu'il entendra d'elle... Elle qui venait de lui raviver les plus cuisantes douleurs, victimes des maux d'une haine inconnue mais dont elle était forcée à devenir victime.
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" Former des gens... M'ah! Pourquoi devrais-je former mes assassins de demain? "
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Avait-il toujours répondu...
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échines au milles lames
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« Dans chaque ami, il y a la moitié d'un traître. »
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Les pas résonnent dans l'antre de son militarium. Nobles, soldats, réservistes. Tous sont amassés à attendre les ordres du général. Tous font preuves d'abnégation sans faille. Tous sont dignes et fiers car tous sont des fidèles serviteur de l'Empire et ont une confiance aveugle en leur général.
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Oui... Aveugle...
M'avez-vous pris pour un aveugle..?
Alors qu'il prend le temps d’amener une cigarette à ses lèvres, dos calé contre le mur, à l’abri des lames discrètes, son regards parcourt la salle...
Regard inquisiteur porté sur chaque visage, chaque "fidèle", ses lunettes teintées, masquent bien des lueurs assassines et d'alarme se nichant dans son regard.
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Oh... Mais ce visage souriant.. Ne serais-ce pas celui d'un ouvreur de sas? Mais je le sais. Oh oui je le sais... Et je gomme ton visage..
Alors que ton voisin, lui, est secrètement amoureux d'une hostis et lui vend des informations contre une chaste étreinte. Oh oui je le sais..
Et toi au fond... Ne vends-tu pas des explosifs..? Me pensais-tu aveugle..?
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Petit à petit, son esprit gomme les traîtres. Et dans son regard, petit à petit la salle se vide...
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Toi, le chasseur de rats nocturnes, arrives-tu as doubler ton salaires avec la revente de matériaux? Oui hein? Tu dois te faire une fortune... Et le général gomme son image de sa vue...
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Oh... Je t'avais oublié! Oh toi qui te prétend mon ami et ose diffamer à mon encontre... Sais-tu à quel point je hais le mensonge?
Et toi la-bas. Me penses-tu aveugle et idiot au point de ne pas avoir retracé ton Id de deck? Oui hein... Dissident va! Comment oses-tu?!
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Les visage disparaissent un à un. Alors que lentement, il allumes cette clope à laquelle il se raccroche, tout le monde le regarde, se place au garde à vous, lui présentes ses respects. Ses respects? M'ah... Je ne suis pas dupe.
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Et je gommes celui qui rêve de prendre mon siège au prix de son "abnégation".
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Alors qu'il ne reste qu'un ou deux visages, l'un d'eux lui arrache un soupir de détresse à peine masqué par la fumée auréolant son visage...
Le traître... Oui. Traître.
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Mon regard se ferme et j'inspire calmement dans cette salle du sas. Les hommes attendent que je les place au repos.
J'estompe ce souvenir de mon esprit, je soupire ma fumée comme je cracherais ces images.
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- Repos combattants impériaux!
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Et j'ouvre les yeux derrière mes lunettes teintées...
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Et mon regard se pose sur une salle vide.
J'ai gommé tous les visages. Je suis seul. Terriblement seul. Car ils me trahiront tous...
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