EDC de 35633

Je crois que... tout est allé trop vite. Tout va toujours trop vite, et à force de chasser le temps qui file, de le poursuivre dans une course effrénée et stupide, on trébuche, on glisse et on s'étale dans la boue de la misère et de la dépravation...
Beaucoup disent que l'important est de se relever après chaque chute. C'est ce que j'ai fait, portant les souillures de la honte, une nouvelle voix s'était offerte à moi. J'avais le choix. Il me l'a donné.
Je pouvais poursuivre dans Sa Lumière. J'aurais dû d'ailleurs... Mais je savais aussi qu'Elle ferait apparaitre aux yeux de tous les tâches sombres sur mon vêtement anciennement immaculé.
L'autre chemin était obscur et tortueux, il cachait mes erreurs lamentables. Je m'y suis engouffré. Je m'y suis senti bien. Je l'ai arpenté observant de loin mes amis, poursuivant eux sous Son Regard. Sans qu'ils puissent me voir. Sans qu'ils puissent savoir.
J'ai regretté.
Là où le soleil ne vient pas déposer ses rayons, la terre imbibée d'eau croupie ne sèche jamais. Chaque pas en avant devient une chute qui nous éloigne toujours plus de la Vraie Voie.
Y en a d'autres sur la mauvaise. Y en a un bon paquet, et quand ils voient un nouveau les rejoindre, ils commencent à avoir peur, parce que même tout en bas de l'échelle, on se bat pour le contrôle du barreau. Alors, si t'as le malheur de vouloir t'en tirer un peu trop bien, ils viennent te taper sur la gueule pour te faire tomber au suivant.
Il leur faut du temps aux amis pour qu'ils réalisent, et quand c'est fait, c'est déjà trop tard... Ils ne peuvent comprendre.
Pour la première fois, je distingue deux grandes formes d'amitié. Pas une bonne et une mauvaise, ni même plus ou moins bien, simplement l'une où la raison prône sur le cœur et l'autre où ce dernier a tout pouvoir. Or quand les interrogations apparaissent, quand les questions s'imposent, l'ami de raison se contentera de peu, l'ami de cœur lui, requerra l'Exactitude...