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2# Un taudis quelconque
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Un taudis comme un autre.

( Visible par le volet métallique qui sert de porte,
une paillasse éventrée posée à même le sol. )
Si vous n'avez toujours pas pris la poudre d'escampette - non, pas celle qui laisse des trainées blanches su le rebord des fenêtres - alors peut-être y jetez-vous un coup d'oeil, à ces fenêtres. Du verre brisé craque sous les semelles, à croire qu'elles ont été brisées de l'intérieur. De grands barreaux étroitement serrés empêchent de se faufiler à l'intérieur du taudis, ou plus certainement, à l'extérieur. Du barbelé sur les appuis, entourant les barres en métal, cinglant le pourtour de l'ouverture, le tout rendant le bâtiment presque aussi sympathique à regarder que les pissotières de la Prison.
Il faut aussi noter les graffitis qui recouvrent les craquelures de la façade, et les couleurs de ceux-ci : du rouge, recouvrant du bleu, qui recouvre du rouge et...Qui cachent et mélangent des slogans tels que "Purificateur de la Lame Sanglante", "Ad Majorem Imperator Gloriam" ou "Pro Justicia", dont on se demande bien ce qu'il vient foutre entre les deux.
Jadis, ils devaient aller jusqu'à recouvrir les fenêtres qui ne sont plus, car certains graffitis semblent incomplet. Celui de la porte, quant à lui, est un peu effacé, mais toujours présent :
" Pour une fellation, appelle Xaxarianne au Communicateur XX-69-69. "
Si quelqu'un loge là, il doit être fou. Et la curiosité vous pousse à franchir la porte en aggloméré qui ressemble davantage à une planche d'un meuble décrépit à laquelle on aurait ajouté une poignée et des gonds grinçants.
Cela dit, une fois à l'intérieur, plus de doute : c'est plus qu'un taudis, c'est un squat.

( Vous aurez beau nier,
ça ressemble quand même plus à une cellule qu'à autre chose. )
Mais à part le "plic-ploc" d'une eau verte qui s'écoule du plafond, et les grincements des fondations du bâtiment, rien. Le vent siffle par l'ouverture béante dans le mur, située à l'Ouest, au-dessus d'une paillasse défoncée à coups de kanufs et salie de...Vous préférez ne pas savoir.
Il en va de même pour le canapé miteux posé contre le mur, dont les ressorts sont apparents comme le rembourrage en mousse jaune qui semble avoir été dévoré, arraché et répandu sur le sol. Au moins, il fait éponge, absorbant l'eau qui fuite du plafond, sous les tuiles amiantées, sur le baril vide qui résonne comme si on lui cognait violemment dessus.
Quelque part, dans un coin, vous ne savez pas trop où en fait, une caméra pivote sur son axe pour vous fixer, vous, derrière le grillage.
C'est d'ailleurs étonnant, parce que le bâtiment n'est pas relié ni aux égouts, ni à la l'eau potable, et encore moins à l'électricité.
Ce sont les voisins d'à côté qui doivent être heureux en voyant leur facture.
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21 Août 2015
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