EDC de 35279

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Textes écrits à l'époque pour les livres RP, qui sont principalement des descriptions de bâtiments présents IG. Les textes ne se trouvent plus dans les livres RP de ces bâtiments puisque...Aucune importance. Mais histoire de garder une trace, je les dispose ici.

Une courte ruelle entre deux bâtiments. Sept marches qui donnent sur une porte automatisée qui dès votre approche, coulisse sur elle-même.

L'endroit vous semble étrange et pourtant familier, comme un prolongement des rues du Sud de la ville : rien de plus normal d'ailleurs. Le logotype sur la porte d'entrée qui se referme après que vous soyez entré vous revient en mémoire : Donnellys Skilled. Bien sûr, vous êtes dans une des boutiques de la fameuse Donnellys Corporation et ça se sent.
Ici, le luxe a été troqué contre la technologie, la vraie. De celle qui vous scanne dès vos premiers pas dans la boutique, rayon bleuté passant sous vos pieds et qui fait étrangement penser aux scanners que les flics utilisent pour les CIs. Non, vous devez avoir rêvé. C'est comme ce son feutré que vous entendez sans être sûr qu'il est dans votre tête où ici, dans le bâtiment.

Votre regard se porte donc sur la pièce dans laquelle vous venez d'entrer. Deux panneaux à vos côtés indiquent des données coutumières, le nom de la DG, ce genre de bordel auquel on ne prête attention que quand on n'a rien à foutre de sa journée. C'est le cas ? Tant mieux, vous lisez donc rapidement, puis passez à autre chose.
Face à vous, un bureau qui ne ressemble à rien de ce que vous ayez pu voir jusqu'à maintenant. Écran digital et holographique vous laissant peut-être voir le visage d'un vendeur assit derrière où défilent des chiffres, des publicités pour toutes les boutiques de la Donnellys Corporation. Juste à côté, un truc que vous connaissez mieux : une borne de payement, évidemment.

( L'entrée de la Donnellys Skilled : plus accueillant, c'est un poing dans ta gueule )
D'ailleurs, serait temps d'regarder ce qu'on vend ici. Vu la gueule du lieu, vous ne pensez qu'à une chose : l'gars qui a créé cette boutique est soit un Andro', soit un Vautour. Ça vous crache "Technologie" à la figure. Les murs sont parcourus de câbles et de leds bleutés qui vous donnent l'impression d'être plongé dans la Matrice. Même les racks de vente sont électronisés : projection holographique des prix, éclairage bleuté, objets tournant sur un socle pour une meilleure présentation du produit...
Ça en jette, mais vous voyez que c'est fait main. Ça doit avoir été fait un Gob' en fait, ouais.

D'ailleurs, vous venez vérifier ce qu'il en est de ces vitrines trafiquées et vous constatez que d'une, le matos vendu a l'air d'avoir lui aussi subi quelques modifications et de deux que...

« On t'a jamais appris qu'on r'garde avec les yeux ?! »

Vous ne rêvez pas, non. La vitrine vient bien de vous gueuler dessus avec une voix robotisée comme on n'en fait pas dans la HV. Par curiosité, vous vérifiez les quatre autres vitrines et, selon l'intensité de vos appuis sur celles-ci, elles beuglent toutes la même chose, des phrases oscillant entre :

« Si t'appuies tes vingt kilos tout mouillé sur moi, j'vais t'montrer c'que font mes trois cent kilos sur ta gueule. »

ou encore...

« S'tu laisse une trace de doigts sur l'carreau, t'aura plus jamais l'occasion d'te curer l'nez avec. »

Ambiance, ambiance. Enfin outre ça, l'endroit est plutôt cool. Pas luxueux nan, plutôt du genre : ça a une belle trogne mais tu sais que dans l'fond, ça sent la magouille. Rien qu'à regarder l'atelier de travail dans le fond, où vous pouvez généralement voir un ou deux digicodes ouverts, des vis sur le côté, une caméra béante qui a sans doute été arrachée juste après installation...

( Le couloir que cache le digicode )
Ne reste plus qu'un truc à décrire : le plafond où vous levez les yeux. Peint en noir sans doute pour camoufler les caméras et autres micros, le plafond en jette. En grand, blanc et visiblement graphé à la main, le logotype de la Donnellys: un crâne porteur d'une couronne et entouré de deux ailes pose son regard sur vous. S'en est limite flippant.

Mais la voix d'une gonzesse derrière-vous vous sort de cette contemplation : deux trois mots échangés et elle vous annonce de la suivre vers la porte digicodée. Ca aussi, un objet amélioré. Écran tactile du Digicode, saisie des empruntes et puis cette voix robotisée qui gueule dans les enceintes :

« 'Soir Emy, 'core une journée d'merde hein ? »

Vous songez à une IA, mais l'humaine vous dit que c'est réglé sur l'intensité de la pression de son pouce sur le scanner, tout ça pendant que la porte pivote sur ses gonds et vous dévoile un couloir des plus...Accueillants.



( Les terminaux de la salle sécurisée )
Vous longez, avancez derrière elle jusqu'à ce que votre regard tombe sur les trois terminaux posés l'un à côté de l'autre dans un coin de la pièce. Écrans en veille qui s'enclenchent lorsqu'elle valide votre candidature après vous avoir sommairement détaillé les lieux : les bureaux avec tout le bordel, câblage et le reste, c'est votre bureau. Les barils alignés près d'un mur projettent holographiquement ce qu'ils contiennent, pour permettre de trouver rapidement les pièces utiles à vos futures créations.
Pour le coup, vous prêtez surtout attention au coin détente qui a été emménagé : un vulgaire canapé, une vieille télé défoncée, un lampadaire et un frigo. Sauf que la télé ne marche plus parce que quelqu'un a visiblement arraché des pièces dont il avait besoin, que le frigo contient des huiles pour graisser différentes machines, un sandouich pourri perdu entre deux jerricanes...

Ah et puis, c'est pas le pire. Nan le pire, c'est ce son que vous entendiez feutré en arrivant qui est venu vous tambouriner les tympans lorsque la porte de la zone sécurisée s'est ouverte. Un son bien rock, bien sauvage, punk et tout le tralala qui est diffusé CH24.