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EDC de 34024

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Stilicon -III- Mots gelés.

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Ce texte est un hommage à LJD Stilicon, romancé et arrangé pour que Tina puisse être toute proche de lui une dernière fois. Mais Stili est en fait quelque part dans le désert... Merci de le prendre en compte si vous me faites l'honneur de lire ce texte. Encore bravo pour tout ce que tu as apporté au jeu Stili smiley
Je déteste l'endroit où je dois me rendre... Mais il le faut.
oOo
Oh Bonjour demoiselle Atlantia, vous voilà !
Je me présente au grand centre de cryogénisation. Devant moi un jeune homme pressé par sa fonction, mais souriant. Je suis ici dans le but d’en savoir un peu plus sur les circonstances de mon retour de cryo, énigmatique.
Je suis vraiment désolé, je n’ai que peu de temps à vous consacrer Mademoiselle, malheureusement les arrivées ici se multiplient mais je tenais à vous revoir.
En effet, le centre ici et le bâtiment d’accès au SAS rebelle ressemblent à des halls de gare. Je regarde tout autour, cet endroit me file la chair de poule, ça pue la mort. Je réponds de ma petite voix grave et cassée.
Merci M’sieur. Et il reprend.
Le jour de votre sortie de cryo une dame de grande prestance aux cheveux blancs s’est présentée ici. Elle voulait voir votre cuve. Son nom était étrange, je me souviens qu’elle n’était pas fichée. Une certaine Darshane Matamritana ou un truc comme ça… Elle voulait vous voir, vous la connaissez ?
Mes yeux noirs se reportent sur le jeune homme et se plissent. Non.
Bon bon… toujours est-il que moins d’un demi-cycle horaire plus tard votre cuve s’ouvrait sans explication technique valable… Enfin… tout est rentré dans l’ordre, j’espère que vous n’avez plus l’intention de repasser par ici Mademoiselle, et puis… votre cuve est prise par un illustre de ce monde.
Ah ? Je réponds l’air absent, déjà sur le départ.
Oui… Lord Stilicon.
Je me retourne vivement. Je le fixe. Quoi ?!!
oOo
Sans ajouter un mot de plus, je fonce vers la cuve numéro 6, incrédule. Et plus je m’approche, plus mon visage se fige et plus mon sang se glace. Je suis sur mon propre chemin de croix. Je le revois. Je ne suis qu’à quelques pas, je monte les marches du caveau… L’épaisse vitre n’est pas si opaque… elle laisse filtrer les contours du visage de l’ancien Legatus. Je fronce les sourcils et me rapproche encore. Je pose mes fesses sur le bac et me penche vers lui. Presque allongée, nos lèvres ne sont séparées que par l’épaisseur de cette vitre, par le froid et le chaud, par la buée glacée de cet homme illustre, par la buée de mon souffle chaud qui se dépose.
Lord… Qu’avez-vous fait ?...
Ce n’est qu’un murmure qui sort de mes lèvres charnues. Une petite voix grave et cassée qui ne pourra le réchauffer…
Stili…
Mon front se pose contre la vitre. Poc. Et je ferme les yeux un court instant.
J’en sais bien plus sur vous que vous ne le pensez… En vérité, je devrais vous détester… Je sais le mal que vous avez fait à mes parents… Mais l’on n’accède pas au pouvoir en restant blanc comme neige n’est-ce pas ? Et pourtant… je ne vous ai jamais détesté, depuis ce premier regard, ce premier regard que vous m’avez accordé un soir au détour d’une rue, alors que Jinx, mon papa, veillait déjà sur moi non loin. Et depuis ce jour, j’ai toujours défendu votre nom, partout… Don Philippe pourrait en témoigner…

Je me redresse un peu. Je le dévisage avec difficulté. Je pense au message que je lui ai envoyé quelques heures auparavant.
Et maintenant qu’allez-vous faire ?
Là… je sais que vous ne répondrez pas à ma missive Lord… Non… vous ne répondrez pas, comme vous l’avez toujours fait… Quel… dommage… vous m’aviez promis que l’on se reverrait, tous les deux… Mais… j’n’étais pas une fille assez importante sans doute ? C’est cela Lord ?
Vous vous trompez Lord !
Mes yeux se mouillent.
Je vais la changer cette putain de ville vous savez. J’suis plus forte que vous ne le pensez. D’ailleurs… vous m’avez pardonnée… Pourtant j’avais mis le paquet dans mon message sur l’AITL ! Pourtant… Je vous avais condamné à mort… Mais vous… vous m’avez pardonnée… Mais… vous aviez si peu de temps…. J’sais… vous plaisiez beaucoup aux femmes… Des Ladies… des grandes dames…
J’ai un petit rire nerveux.
Vous savez ce que les gens disaient ? Que j’étais votre espionne ! Oui ! Moi ! Votre espionne ! Vous avez vu la gueule de l’espionne, moi qui ne sais pas tenir ma langue ? Vous imaginez en mission ? « Bonjour, j’suis Tina, l’espionne de Stili, oh vous en faites pas… j’fais pas ça pour ses beaux yeux… c’est juste qu’il a un beau cul ! ».
Mon rire s’estompe et je regarde longuement son visage glacé. Il ne répondra plus… peut-être plus jamais. Cette fois mes larmes coulent, une petite pluie fine s’abat sur la vitre.
Vous aviez pas le droit… pas le droit de faire ça. On devait travailler sur Ab Urbe Condita, tous les deux… tous les deux… Vous savez… je suis tous les jours au Domus… c’est votre plus grande œuvre… Mais j’sais pas… Il est si vide… les gens ne pensent qu’à baiser, pas à prier… Il reste tant à faire… Alors pourquoi vous êtes parti hein ? Pourquoi ! Pourquoi !
oOo
Je ne peux plus articuler quoique ce soit, mes sanglots saignent mes syllabes. Combien l’Empire va-t-il aspirer encore d’âmes ? Des âmes puissantes, des âmes de gens simples ?
Je me relève péniblement. Ma main brune caresse la vitre une dernière fois. Je réajuste ma casquette Impériale. Je mets mes lunettes noires. Mon visage est froid comme la neige. Je m’en vais de ce centre… Sans me retourner.
oOo
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Et pourtant je sais... qu'un jour il reviendra...

◊ Commentaires

  • Amar (211☆) Le 30 Mars 2013
    Ouais, Stili est dans le desert, depuis trop longtemps...