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Démons Nocturnes
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Une pièce sombre, trois silhouettes allongées. Enveloppée dans le silence, les pensées se bousculent avec fracas. L'obscurité est impénétrable. Pour tout dire, j'ignore toujours ce que je cherche. Quand la lumière est là, elle nous brûle la peau. Quand elle n'y est plus, nos certitudes basculent dans le néant. Trois corps chauds et enlacés. Pourtant, je n'ai jamais eu aussi froid.
C'est peut-être ça la mort. Quand tu ne sens plus rien à l'intérieur de toi. Quand tu deviens si vide que tu as l'impression de n'être plus qu'un spectateur enfouit dans ta misérable conscience. Et combien même tu renaîs de tes cendres pour un sourire, et combien même tu essais de te convaincre toi même... Quand plus rien y fait, où doit-on chercher ?
Un cadavre vacille et se redresse. Quand on y voit plus rien, il nous reste plus qu'à trouver son chemin à tâtons en espérant ne pas tomber sur une crevasse. Alors tu avances, tant bien que mal, maladroitement. Tu redécouvres toutes ces choses qui te sont normalement si familières mais qui, dans ce noir, te semble étrangères. Et là tu te demandes : les ais-je déjà vraiment connues ?
Alors tu regardes le début, puis ce qu'il te semble être la fin sans en saisir le contenu. Tu pensais avoir compris, tu pensais pouvoir tout contrôler à présent. Le vice se glisse toujours là où l’ego prospère. Et tu ne l'as pas vu venir. Tu ne le verras jamais venir. Mais maintenant, cela te semble évident. Tu apprends à dompter l'horreur pour la rendre plus supportable. Mais lorsqu'elle ré-surgit bien plus tard, quand tu te pensais invincible, il ne te reste plus que ta colère et ton inutilité.
Une main glisse le long du mur puis active une machine par mégarde. Un écran s'allume et la lumière jaillit. Oui, je suppose que c'est cela que je cherche aujourd'hui. Trouver l'impulsion. Trouver le moyen de retrouver cet éclat. Trouver la force de faire bouger les choses. Préserver l'avenir de ces choses si sales... La chaleur revient maintenant. Ce n'est certainement pas la plus douce mais c'est la plus destructrice.
Je me plonge à nouveau dans la nuit profonde. Mais cette fois, je sais où mettre les pieds. Et tant pis si je tombe à nouveau en route. Maintenant je sais que je peux me relever. Il n'y pas besoin de mots. Il n'y pas besoin de plaintes. Il n'y a pas besoin de cris. Non, pour le moment il faut mettre les conseils en pratique. Il faut tenir sa langue et prendre le temps de 'voir'. Ouvrir l'oreille et réfléchir. Laissez les emportés agir.
Informations sur l'article
[De l'autre côté]
21 Avril 2013
1016√
6☆
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◊ Commentaires
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Kinchaka~27073 (1094☆) Le 21 Avril 2013
Sont passés où les yeux roses bonbon ?