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Piouf. Pas utilisable IG, les enfants.
L'truc en couleur, c't'une chanson. Je trouvais que ça collait bien.
Voilà,voilà!
Un appartement sombre, un vieux canapé, deux demi-cercles luisants dans l'obscurité. Je lève une main devant mes yeux. Elle ne m'appartient pas. Un grognement agacé venant briser le silence, une vague de froid accompagnant les souvenirs. Ils s'imposent à moi comme un jugement que je reçois sans m'en soucier. Les choses s'étaient bousculées dans mon esprit malade. L'engrenage c'était mis en place et m'avait happé sans que je ne puisse en saisir toute la complexité, tous les enjeux. Mais plus rien n'avait d'importance. Rien n'en n'avait jamais eu. Ou presque.
I'm gonna bury you in the ground
I'm gonna bury you in my sound
I'm gonna drink the red from you pretty pink Face
Un bruissement dans une masse noire. Je n'ose toujours pas regarder. Je le savais déjà depuis un moment. Je le savais depuis toujours. Un nom, une marque de fabrique, quelques baratineries. Nous ne sommes rien de plus. Ce masque social que l'on côtoie d'abord, que l'expérience nous oblige à porter pour que, finalement, l'orgueil et la convoitise nous l'incruste à même le crâne. Une sorte de maladie contagieuse qui s'attrape dès notre arrivé et qui se développe bien à l’abri des regards. Un virus asymptomatique qui s'attaque à nos défenses « humanitaires » pour ne laisser qu'une enveloppe vide. C'est la mort émotionnelle au profit de la superficialité. Alors on s'accroche, on pompe l'énergie des plus jeunes pour se rassurer. Pour se dire que nous avons raisons et que tout le monde est ainsi. On refile notre crève pour préserver notre fierté.
Sorry I don't treat you like a goddess
Is that what you want me to do
Sorry I don't treat you like your perfect
Like all your little loyal subjects do
Les idées filent et soufflent que nous ne sommes que des imposteurs. Nous sommes ce que nous craignons le plus. Mais comme on est con, on s'arrange pour que ça fasse joli. On se donne bonne conscience de nos actes en prétendant des choses et d'autres. On ose dire que c'est pour le bien de tous. Qui sommes nous pour décider ce qui est bien pour les autres ? Tendons-nous réellement l'oreille ou alors fait-on simplement ce qui est le mieux pour nous-même ? On colle notre amertume dans la gueule des autres. On pointe du doigt leurs erreurs en levant le pied sur les notre. Ou alors, on fait son gros connard et on l'affiche aux yeux de tous. Le pire, c'est ce qui semble être le plus honnête.
Sorry I'm not made of sugar
And I'm not sweet enough for you
Is that why you always avoid me?
I must be such an inconvenience to you, well
I'm just your problem
Un soupire puis quelques grattements. Après, il ne faut pas croire aux fatalités. On ne naît pas comme ça. On le devient. Personne n'est forcément bon ou mauvais. C'est juste un espèce de mal-être intergénérationnel. Un jour, quelque chose à merdé et nous en payons le prix jour après jour et cela ne cessera pas tant qu'on ne se décidera pas à arrêter de se tirer dans les pattes, se poser, réfléchir et prendre du recul. A qui est-ce la faute ? On s'en tape. Il n'y a pas de gentils ni de méchants. On est relativement tous pareil. Mais s'aventurer sur une question d'égalité c'est se tirer une balle dans la tête. Du moins, pour le moment. Alors, qu'est-ce qu'on doit faire ? Pour ma part, je n'en sais rien. Peut-être vivre en ayant conscience de tout ça. En prendre son parti et faire attention où l'on met les pieds. Dompter et accepter ce vide qui nous étripe. Vivre sans rien attendre.
I'm just your problem
It's like I'm not even a person, am I?
I'm just your problem
Je me surprend à rire. Même en faisant n'importe quoi j'arrive à garder ma philosophie à deux balles. Comme quoi, on a beau essayer de se dépatouiller de son histoire, celle-ci nous colle malheureusement à la peau. Nous ne sommes rien et en même temps, nous sommes tout. Un facteur X dans un ensemble de probabilité. Nous sommes une influence, c'est pour cela que nous inspirons tous, d'une façon ou d'une autre, la crainte. Même en ne le voulant pas, chacun de nos choix aura un impact sur gens tout autour de nous. Malgré cela, personne n'a le droit de nous enlever le libre arbitre. De nous exiger une façon de vivre par pur égoïsme. Il y a un prix à payer pour tout ce que nous choisissons. Personne n'y échappe, c'est peut-être cela qui nous frustre tellement.
Well, I shouldn't have to justify what I do
I shouldn't have to prove anything to you
I'm sorry that I exist but
I shouldn't have to be the one that makes up with you
Je ferme les yeux. Je songes à quelques phrases dites, quelques raisons données aux changements. Je me rend compte que je ne pourrais jamais l'expliquer en profondeur. Déjà que j'arrive à peine à savoir ce que je veux. Après tout, personne n'est irremplaçable. A partir de là, tout est permis. Ou presque.
Kinchaka~27073 (1094☆) Le 26 Janvier 2013