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Le bruit d'un briquet qui s’enclenche dans l'écho d'une pièce vide. Quelques halos de fumée, le silence & le raffut de la pensé. L'objet glisse méthodiquement entre mes doigts blancs. Il s'agite, trace sa route confiant et sûr de lui. Je le regarde, comme pour me convaincre qu'il y a une logique à tout cela. Que je sais où je vais et que je ne regretterais rien. Il s'immobilise. Ma main se resserre.
La cigarette se fraye une nouvelle fois un chemin être mes lèvres, le nuage grisâtre semble prendre la forme et la couleur de mes doutes. Il avait suffit d'une seconde d'inattention. D'un essai non prémédité. D'une réaction sur la base du « Je n'ai plus rien à perdre » pour que tout bascule loin dans le ventre de la terre. A croire que le destin adorait me voir douiller. Ce p'tit con.
Je m'imbibe alors de ce mélange de cochonneries cancérigènes en espérant secrètement qu'il me bousille assez les poumons pour que la cuve ne puisse jamais les reconstituer. Être condamner à vivre c'est bien pire que de l'être à mourir. Au moins, dans l'autre cas, on arrête vraiment de te casser les couilles. Tiens, d'ailleurs, en parlant de ça... C'était la fête ces derniers temps. La saisons des chaleurs ? Un pari débile ? Quoi qu'il en soit, ils s'étaient passé le mot. Ça donnait un peu l'impression d'être un bon gros morceau de Steak au milieu d'une horde de Gnolls affamés.
Un rire jaune, une nouvelle inspiration, en route vers une autre dérive. Malgré tout, il y en a bien un qui avait piqué ma curiosité. Cependant, je n'avais plus du tout le temps de jouer. La réalité à tendance à vous ramener à elle a coups de masse énergétique dans la gueule. L'étau se ressert doucement et fait naître en moi des sentiments nouveaux. Des sentiments tout court, en fait. Malgré tout, je dois encore trouver la force de les réprimer. Juste encore un peu. Il est d'ailleurs amusant de voir que les choses commencent toujours à bouger quand on ne les attendaient plus. Comme si le fait de prendre une décision quelconque se ressentait et que tout le monde voulait soudainement venir tenter sa chance.
Car pour le moment, il n'y avait qu'une chose qui importait, qui prônait sur tout le reste. Une chose que j'attendais depuis une éternité. Puis tant qu'à perdre complètement la raison, autant le faire en repoussant toutes limites. Plus de retour en arrière possible, le rideau tombe.
Les mots se perdent face à l'immensité.
Une silhouette seule disparaît dans les locaux sombres du vacarme médiatique.
Kinchaka~27073 (1104☆) Le 18 Janvier 2013
Amar (211☆) Le 18 Janvier 2013