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EDC de 29288

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- Ironie du Sort -

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Inutilisable IG, hormis pour les personnages concernés.
Spéciale dédicace à Kananera que je remercie tout particulièrement pour tous les bons moments RP passés ensemble.
C’est marrant mais…
Il a suffi que je souhaite d’arrêter de vivre pour que le monde se mette à tourner en accéléré. C’est si drôle que ça de jouer avec l’humanité ? S’il existe vraiment un grand manitou des cieux au-dessus de nos têtes il a dû s’étaler en voulant monter l’escalier et vu les existences que l’on mène, il n’a vraiment pas dû se louper. Au moins là, ça expliquerait certaines choses mais pour le moment, on dirait qu’il met toutes nos destinées dans un grand chapeau dans lequel il se contente de tirer au hasard un petit papier. D’emmerder vous aujourd’hui avec votre parpaing quotidien et que la connerie guide vos pas, Trala-la-la, Amen. Ou alors, c’est un gros sadique qui prend plaisir à nous mettre des murs à chaque fois que l’on se met à courir vers l’avenir. Après tout, combien de voisins avez-vous qui prennent plaisir à écraser son prochain pour la simple et bonne raison que…

C’est marrant mais…
J’ai oublié la date et le jour, je me souviens seulement du visage qu’elle avait ce soir-là. Celui qui m’a fait tellement peur que je n’ai plus voulu mourir. Elle m’a regardé et m’a annoncé la fin du monde. La fin de notre monde, ou alors était-ce l’univers ? J’avoue n’avoir eu que peu de temps pour réaliser ce qu’il nous arrivait. Les raisons de son départ se noyaient dans les conflits qui nous tiraillaient depuis quelques mois déjà. Pourquoi ? Pourquoi partir ? Pour qui ? Pour quoi ?
« Je regarderais en arrière pour être sûre de t’apercevoir quand tu me rejoindras... »
L’invitation au voyage final, le grand saut vers un autre genre d’infini. J’ai toujours rêvé de pouvoir vivre comme les gens d’avant et là ?...Là…

C’est marrant mais…
Qu’est-ce qui s’est passé exactement ? Elle était fatiguée… Nous étions fatiguées… Et dans ce lit trop grand où les cauchemars éveillés me tenaient en haleine, je ne réalisais toujours pas que je flirtais avec l’image d’un cadavre déjà sous terre depuis longtemps. Les bouteilles s’entassent dans le mausolée soigneusement aménagé comme nouveau lieu de vie. Plus question de la laisser filer, plus question de réfléchir ou d’oublier. Elle est à moi, à jamais figée dans la peinture que je lui destinais et soudainement, je possède tout, je ne possède plus rien…
« Kananera… »

C’est marrant mais…
Je me retrouve à nouveau face à ce ravin sans fond où la chute y est éternelle. Sauf que cette fois-ci, il y a un rocher tous les trois mètres pour s’y casser les dents. Après tout, quand la machine se met en route, toute résistance est broyée. Les embrouilles se multiplient, les coups bas aussi et au final, on retient simplement son souffle pour ne pas être dévoré vivant. Si seulement tout pouvait s’arrêter là…

C’est marrant mais…
A chaque fois que je suis sur le point de partir, la réalité me rattrape. Le coût de la sérénité a augmenté depuis qu’on a réalisé à quel point elle était lourde à porter. Une situation délicate, des mots à moitié dis et on finit devant une cuve à destination du grand Nord avec des mots comme :
« Je t’aime… »
Une lame qui s’enfonce alors profondément dans la poitrine, un moment de panique et le feu se fond avec la glace comme un mélange tout à fait improbable d’une force gelée dans mon esprit, comme une pulsation continue dans une mort improvisée.

C’est marrant mais…
Aujourd’hui, je ne sais plus ce que je fais. En fait, si, à peu près. J’arrête simplement de vouloir façonner ma vie comme je le voudrais. J’arrête de m’angoisser, de flipper pour des choses qui de toutes façons, ne se passent jamais comme prévu. Les ombres dans le placard de mon subconscient tambourinent contre la porte mais cette fois, je le garderais fermé un peu plus longtemps.
« Voilà ce qu’elle était vraiment. »
...
« Tu l’as abandonné. »
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« Garde moi auprès de toi… »
...
« Comment veux-tu que je te le dise? Je t'attends toujours! »

C’est marrant mais…
Petit à petit, la tumeur nous ronge tous de l'intérieur, nous poussant à commettre l'irréparable. Un jeu de contradictions, un jeu de déraison... Une vie sans limites.

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[De l'autre côté]
12 Novembre 2013
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